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Programme des droits sociaux revendiqués par le Peuple égyptien.

D 22 février 2011     H 04:54     A     C 0 messages


Le peuple égyptien a formulé au cours des dernières années ses principales revendications :

1- Chaque citoyen capable de travailler a droit à un emploi.

2- Tout citoyen privé d’emploi a droit à une indemnité de chômage lui permettant de vivre
dignement jusqu’à ce qu’il trouve un emploi.

3- Le salaire minimum mensuel et les retraites ne sauraient être inférieurs à 1200 livres
égyptiennes (L.E.), conformément au jugement de la Cour administrative, fondé sur des
études nationales. Salaires et retraites sont indexés sur les prix. Intégration immédiate des
augmentations annuelles non versées aux retraites.

4- Le salaire maximum ne saurait dépasser à son tour 24.000 L.E. par mois, (soit 20 fois le
salaire minimum)

5- Le total des primes variables ne doit pas dépasser 20% du salaire fixe garanti par la loi.

6- Mise sous contrôle de la Cour des comptes du paiement des primes salariales
individualisées sur “caisses spéciales”, selon les mêmes critères cités ci-dessus.

7- Le droit au logement : le gouvernement doit garantir à chaque citoyen un logement à un
loyer proportionnel au salaire, en fonction de critères sociaux. Les logements doivent être
financés par l’Etat et les coopératives et non par les entreprises à but lucratif.

8- Le droit aux services publics à prix coûtant (eau potable, tout-à-l’égout, électricité), sans
l’intervention des entreprises à but lucratif, privées ou publiques.

9- Le droit pour tous les citoyens aux soins de qualité et efficaces, garanti par les mesures
suivantes : doublement immédiat du budget de la santé (de moins de 5% à 10% des
dépenses publiques) ; extension immédiate et à tous les citoyens de l’assurance maladie
universelle ; arrêt des privatisations et regroupement de tous les organismes de santé publics
sous un même organisme public ; partage du financement de l’assurance maladie entre les
cotisations des citoyens (pour 1/4) sur et les cotisations des employeurs (pour 3/4). En cas
de nécessité, les cotisations peuvent être relevées par une procédure démocratique. Par
contre, est exclu le principe de toute franchise, proportionnelle ou fixe, limitant l’accès aux
soins des citoyens. L’Etat paye les cotisations des égyptiens dont les revenus sont inférieurs
au seuil de pauvreté extrême. Ces assurés sont ainsi exonérés de cotisations tout en
bénéficiant des mêmes droits aux soins universels pour toutes les pathologies.

10- Le droit de tout égyptien à l’éducation de qualité et efficace garanti par les mesures
suivantes : doublement immédiat du budget de la santé (de moins de 10% à 20% des
dépenses publiques) ; augmentation des constructions d’établissements scolaires ; gratuité
totale de l’enseignement à tous les cycles, incluant l’arrêt de la conversion de tous les
établissements publics à scolarité gratuite en scolarité payante. Reconnaissance dans les
programmes scolaires, de la résistance et du patriotisme, des actes héroïques de la lutte
nationale, rejet de la culture de la soi-disant "paix" avec les ennemis de la Nation.

L’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives sont appelées à adopter ces
revendications légitimes du peuple égyptien et à les défendre et à oeuvrer à leur réalisation.

Signataires : Union des Retraités - Union des Enseignants -
Centre Egyptien des Droits Sociaux et Economiques - Centre Hichem Mubarak des Droits de l’Homme .