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Les syndicats appellent à la grève au Maroc

D 10 octobre 2014     H 14:10     A     C 0 messages


Au Maroc, une grève nationale semble poindre à l’horizon alors que les leaders syndicalistes protestent contre le rythme lent des réformes.

Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT) a ainsi annoncé lors d’un point de presse organisé le mardi 7 octobre que son groupe, aux côtés de la Confédération générale du travail (CDT) et de la Fédération démocratique du travail (FDT), se préparait à lancer un mouvement de grève nationale.

« La grève est la seule arme dont dispose la classe ouvrière pour défendre ses intérêts et son pouvoir d’achat. Le gouvernement doit assumer la responsabilité de la détérioration des conditions sociales des citoyens », a-t-il souligné.

Les syndicats menacent de paralyser le travail du gouvernement et des services publics et réclament la reprise du dialogue social, dont ils affirment qu’il a cessé depuis l’accession au pouvoir du gouvernement actuel. Ils revendiquent de meilleurs salaires et une amélioration du pouvoir d’achat des citoyens.

Les réformes apportées au système de retraites sont l’un des sujets de désaccord majeurs persistant entre le gouvernement et les syndicats.

Le secrétaire général de l’UMT a plaidé en faveur de l’adoption d’une « approche participative » dans ce dossier. Les divergences se concentrent sur deux points essentiels de la réforme : le relèvement de l’âge de la retraite et la hausse des cotisations des salariés.

Selon Moukharik, l’UMT est favorable à la « prolongation volontaire » de l’âge de la retraire jusqu’à 65 ans, tout en prenant en compte le facteur de pénibilité dans le travail. « On ne peut pas, à titre d’exemple, exiger d’une enseignante qu’elle travaille jusqu’à l’âge de 65 ans », a-t-il relevé.

Concernant l’augmentation des cotisations aux caisses de retraite, le secrétaire général de l’UMT a souligné que le changement devait s’effectuer sur la base de deux tiers de la part patronale (Etat) et d’un tiers de la part salariale.

Les syndicats ont également rejeté l’idée de toute réduction des pensions de retraite.

Source : Ici Lomé