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AUX COMORES, « LE VISA BALLADUR » TUE !

ADRESSE AUX CANDIDATS AUX PRESIDENTIELLES FRANCAISES

D 21 janvier 2012     H 05:10     A     C 0 messages


Adresse aux candidats aux présidentielles pour les sensibiliser sur l’ampleur de la catastrophe humanitaire qui se déroule sur le bras de mer Anjouan - Mayotte et qui a vu 1% de la population comorienne disparaître à cause du visa Balladur. Ci-dessous le texte de présentation du dossier qui est composé de plusieurs documents d’origines diverses.

COMORES : ADRESSE AUX CANDIDATS AUX PRESIDENTIELLES FRANCAISES

Une situation extrême

Le maintien de Mayotte sous administration française crée une instabilité chronique dans la sous-région de l’Océan indien, tout particulièrement dans l’Archipel des Comores. Une instabilité aggravée par l’érection de Mayotte en département français. Ainsi, par un spécieux tour de passe-passe, de victimes, les Comoriens non originaires de Mayotte, y ont mué par le bon vouloir du « visa Balladur », en immigrés clandestins, objets d’expéditions punitives, de rafles, suivies d’expulsions abusives et au mieux taillables et corvéables à merci. Des Comoriens qui ont pourtant en partage, le même peuplement, la même culture,les mêmes traditions, la même religion... le tout scellé par des liens familiaux tissés, bien avant la colonisation, d’un bout à l’autre de l’archipel.

Le « visa Balladur » semeur de trouble

Avant l’instauration du visa Balladur en 1995 (une décision du Gouvernement Balladur sous la présidence de M. Mitterrand), les Comoriens se déplaçaient sans encombre entre les 4 îles, à bord de plus frêles embarcations que celles d’aujourd’hui, en arrivant à bon port sains et saufs. . Il en va tout autrement depuis que les Comoriens non maorais, doivent obtenir, avant de se rendre à Mayotte, un hypothétique visa français, délivré au compte goutte, après être passés sous les fourches caudines des tracasseries de l’administration française Dans cette crispation sécuritaire à tout crin, l’application à Mayotte du « visa Balladur » se révèle être une mesure anxiogène génératrice de troubles. Ceux qui y vivaient ensemble dans l’harmonie, avant l’instauration du « visa Balladur », se trouvent aujourd’hui divisés, noyés dans une campagne de haine, de xénophobie et d’ostracisme qui ne semble gêner personne.

Le « visa Balladur » provoque une catastrophe humanitaire
Selon des sources officielles françaises, chaque année, les effectifs des expulsions sont en constante augmentation, jusqu’à dépasser les 20 000 par an, en violation de l’Article 7 du Statut de Rome, qui qualifie de « crime contre l’humanité », tout déplacement forcé de population à l’intérieur d’un même territoire. Et qui plu est, dans des conditions épouvantables, sans aucune forme de respect des lois françaises. Une incongruité doublée d’un déni de justice qui ont conduit des journaux français, à qualifier le Centre de rétention administrative de Mayotte, de honte de la République. A ce sujet, aussi bien la presse locale que nationale n’ont pas manqué de faire écho aux rapports des associations de la société civile et de la commission parlementaire française sur les vedettes de la police de l’air et des frontières de Mayotte, qui tous feux éteints, n’hésitent pas parfois, à couler les rafiots en grandes surcharges, avec tous les risques encourus. Toujours est-il, que l’on dénombre plus de 10.000 morts et disparus sur le bras de mer Anjouan/Mayotte, devenu le plus grand cimetière marin au monde, ayant donc englouti plus d’un Comorien sur 100 depuis l’instauration du « visa Balladur ». Un drame humanitaire qui ne peut laisser indifférent !

Abrogation du « visa Balladur »

Il serait conforme à la stature et à l’image de la France, le pays des Déclarations des droits de l’Homme et de surcroît, membre permanent du Conseil de sécurité, que les personnes qui aspirent à occuper les plus hautes fonctions de ce pays, veuillent bien se pencher sur ce drame humain induit par le « visa Balladur » et qui interpelle la conscience du monde. Plus de 10 000 morts en mer à cause d’un visa illégal qui fait entrave à la libre circulation entre les îles de l’archipel des Comores, c’est intolérable. Il est du devoir de toute personne éprise de paix, de liberté et de justice de bien se garder d’attiser les ressentiments, les dissensions ni les divisions, mais plutôt de favoriser l’entente, le rapprochement, la solidarité et le vivre ensemble, entre Comoriens des 4 îles. Et la levée du « visa Balladur » mortifère est un préalable !

Le Collectif des Associations Comoriennes

 à Paris, SAID HASSANE JAFFAR < shjaffar@yahoo.com >
 à Moroni, IDRISS MOHAMED < idriss@comoresinformatique.com>
 à Dzaoudzi, MOHAMED NABHANE < nabhanell@yahoo.fr >

Source : http://sosdemocratiecomores.skyrock.com