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La FIOM condamne les arrestations et la répression au Swaziland

D 15 septembre 2010     H 04:00     A Anita Gardner     C 0 messages


Le gouvernement du Swaziland cherche à écraser les syndicalistes et le mouvement en faveur de la démocratie, alors que se développe la solidarité internationale en faveur d’une société juste et libre.

SWAZILAND : Un défilé pacifique en faveur de la démocratie a été interrompu le 8 septembre par les forces de police à Mbabane, capitale du Swaziland. Les manifestants ont tenté de remettre une lettre au ministre du Travail, mais la police a interrompu la protestation et arrêté quatre militants qui ont été libérés par la suite.

Les syndicalistes et les partisans de la démocratie s’étaient réunis pour organiser des défilés, le premier le 7 septembre à Manzini, mais les forces de police ont interrompu la réunion préparatoire à Manzini le 6 septembre et arrêté 50 militants syndicaux et partisans de la démocratie, ainsi que des journalistes.

Christine Oliver, membre du comité exécutif de la FIOM et vice-présidente du syndicat national des métallurgistes d’Afrique du Sud (Numsa) se trouvait parmi les personnes arrêtées et expulsées, et Frank Mncina, secrétaire général du syndicat unifié du Swaziland (SATU), affilié à la FIOM, a été arrêté et libéré par la suite avec un avertissement.

Le 7 septembre, la police a perquisitionné au siège de la confédération des syndicats du Swaziland (SFTU) et a confisqué des brochures et des affiches qui avaient été préparées en vue de la manifestation. Elle a arrêté et expulsé neuf membres au moins du syndicat sud-africain des travailleurs municipaux (SAMWU). Le même jour, Mario Masuki, président du mouvement démocratique et unifié du peuple, a également été arrêté et placé en résidence surveillée.

La FIOM a écrit à M. Dlamini, Premier ministre du Swaziland, pour condamner les mesures prises pour bloquer une réunion et des manifestations, l’arrestation de militants syndicaux et de partisans de la démocratie, et la perquisition de la police au siège de la SFTU.

"L’action excessive que représente une mobilisation des forces de police pour perquisitionner au siège d’une confédération syndicale, la SFTU, ainsi que les arrestations, l’opposition de la police à la remise d’une pétition, et la mise en résidence surveillée d’une personnalité très en vue, ne pourront être que déplorées dans le monde", écrit Jyrki Raina, secrétaire général de la FIOM. 

La lettre de la FIOM est publiée sur notre site. La FIOM demande à ses affiliés d’envoyer des lettres identiques à M. Dlamini, Premier ministre, avec copie à King Mswati.

Un compte rendu de première main sur les arrestations et les expulsions du 6 septembre se trouve ici sur le site de la FIOM à la page des nouvelles d’Afrique.

Anita Gardner


La Fédération Internationale des Organisations de travailleurs de la Métallurgie représente les intérêts collectifs de 25 millions d’adhérents appartenant à plus de 200 syndicats répartis dans 100 pays. La FIOM est une fédération des syndicats nationaux - un syndicat des syndicats - de l’industrie métallurgique à l’échelle mondiale. Son siège se trouve à Genève, en Suisse, où sont coordonnées plusieurs de ses activités mondiales à travers tout un réseau de bureaux régionaux