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Cameroun : Arrestation de militants du MANIDEM

Déclaration du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie

D 30 mai 2010     H 21:56     A     C 0 messages


Par Guillaume NANGA - 25/05/2010

A la suite de l’arrestation de certains de ses membres le mouvement tient à faire une déclaration sur les agissements du RDPC

A la veille de la célébration du 20 mai et pendant la célébration du Cinquantenaire, alors que le Manidem projette une démonstration de force au défilé officiel à Bafia. Le RDPC, à travers ses relais locaux, a décidé d’embastiller et de torturer les responsables du Manidem dans le Mbam. En effet, après avoir saisi la commission « Justice et paix » du diocèse de Bafia pour des exactions commises à leur encontre par un certain Jean Mato, ci devant Chef de village de Kallong par Konyambetta, les camardes Nagah Mbang (Premier Vice –Président), Mato Yoh alpha (Membre du CNC), Yoh Tambong Abdoulaye, Liwou Jean (Membre du CNC), Yoh à Yoh Salomon, sont arbitrairement arrêtés le Mercredi 13 Mai 2010 par le Commandant de Brigade de KON YAMBETTA, transférés en urgence au Parquet de Bafia et y jetés en cellule sans ménagements.

Le Manidem dénonce cette imposture du parti au pouvoir qui redoute la présence de notre parti dans cette partie du pays.

Le Manidem tiendra les autorités publiques du Mbam pour responsable de tout ce qui pourrait arriver à nos camarades.

Le Manidem exige par conséquent leur libération immédiate et sans condition.

Note explicative à la déclaration du Manidem sur les évènements dans le Mbam
L’arrestation de nos camarades de Kon Yambetta est essentiellement motivée par leur engagement pour le bien-être des populations locales, à travers la création de dynamiques et performants comités de développement dans tous les villages où se trouve implanté le Manidem. Cette situation n’arrange bien évidemment pas le RDPC qui, au lieu d’apporter des réponses socio-économiques aux souffrances des populations, préfère recourir à la destruction et à la prévarication des réalisations communautaires des militants du Manidem. C’est ainsi donc – et à titre d’exemple – que : L’école du village de Kollong à Kon Yambetta, construite par le camarade Ngah Mbang, l’un des Vice-présidents du Manidem, et de surcroît aveugle, s’est vue la toiture vandalisée et les tôles arrachées et posées sur la toiture du sieur Jean Manto (Chef du village), en vue d’achever ses travaux de construction ; Le Centre de santé communautaire du même village de Kollong a été « privatisé » par le même sieur Jean Manto qui l’a mis en location et en perçoit des loyers, sans sourciller.

Face à cette situation fort déplorable et préjudiciable et aux efforts multiformes et à l’épargne des faibles populations villageoises, et après plusieurs tentatives infructueuses de reconciliabule familial , les militants du Manidem, imbus de la culture de non violence et ainsi que de l’esprit républicain de dialogue et de paix, n’ont eu d’autre choix que de saisir l’une des ONG les plus crédibles dans la région et sur le plan tant national qu’international, à savoir la « Commission Justice et Paix » du Diocèse (catholique) de Bafia. C’est cette dénonciation qui n’a pas plu au sieur Jean Manto et ainsi qu’à ses commanditaires et sicaires et qui y prend ombrage pour empêcher nos militants d’opérer une démonstration de force le 20 Mai, à l’occasion du défilé : les autorités publiques et politiques ont à coup sûr peur pour leurs « places »…