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Cameroun - Justice : Jean Marc Bikoko et Cie risquent 4 ans de prison ferme

D 8 novembre 2015     H 05:48     A Michel BIEM TONG     C 0 messages


Le point focal de la plate-forme d’organisations de la société civile Dynamique Citoyenne, 4 de ses membres et un journaliste ont comparu pour la première fois ce mercredi 28 octobre 2015 devant un tribunal de de Yaoundé. Un procès suivi de près par la communauté internationale.
3 minutes. Juste le temps pour la présidente du tribunal d’appeler les accusés et de reporter la cause au 23 décembre prochain pour l’ouverture des débats. Le procès de Jean Marc Bikoko, point focal national de Dynamique Citoyenne, s’est ouvert ce mercredi 28 octobre 2015 au Tribunal de première instance de Yaoundé.

Le syndicaliste y était en compagnie de ses co-accusés Jessy Bikoko, Metougou Agnès, Bikoko Lejuste, Yves Epangue Njalla, tous membres de cette plate-forme d’organisations de la société civile et du journaliste, directeur de publication de Génération Libre, François Fogno Fotso. Ce dernier paye pour avoir couvert la répression policière qui s’est abattus sur les membres de Dynamique Citoyenne le 15 septembre dernier.

Les accusés sont poursuivis pour « rébellion ». Le procès est suivi de près par la communauté internationale. Deux observateurs de l’Union Européenne étaient présents à l’audience : « si nous sommes là c’est parce que l’Union européenne appuie les initiatives de Dynamique citoyenne », explique l’un d’eux qui a recquis l’anonymat. Le barreau américain a également dépêché un avocat en la personne de Me Lekunze pour assister les accusés.

Alternance

Pour mémoire, Jean Marc Bikoko et ses co-accusés ont été interpellés le 15 septembre dernier par la police sur ordre du sous-préfet de Yaoundé 2e, Yampen Ousmanou. Ce dernier leur reprochait d’avoir organisé une manifestation sans la déclarer. Mais pour Jean Marc Bikoko, il n y avait pas lieu de déclarer une manifestation qui se tenait dans un espace qui a été acheté. D’après le Code pénal camerounais, le délit de rébellion est punit à une peine d’emprisonnement allant de 3 mois à 4 ans de prison ferme.
Ce jour-là, en effet, en pleine célébration de la journée internationale de la démocratie, était prévu au palais des Sports de Yaoundé, le lancement de la campagne internationale « Tournons la page » relative à l’alternance aux sommets des Etats africains. Et au Cameroun où le président de la République, Paul Biya, est au pouvoir depuis bientôt 33 ans, l’alternance demeure un sujet tabou.

Michel BIEM TONG

Source : http://hurinews.com/