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HALTE AU DENI DE DEMOCRATIE ET A LA DERIVE DICTATORIALE DE PAUL BIYA AU KAMERUN

D 23 septembre 2015     H 05:13     A UPC     C 0 messages


Le 15 septembre 2015, une quarantaine de Kamerunais se sont retrouvés au palais des Sports
de Yaoundé pour un séminaire sur le thème « la gouvernance électorale et l’alternance
démocratique », à l’initiative de l’ONG DYNAMIQUE CITOYENNE et pour la
commémoration de la journée internationale de la démocratie.
Alors que le séminaire, dûment déclaré comme le stipule la loi, se déroulait sans incident,
après des intimidations successives et infructueuses des gendarmes puis des policiers, le SousPréfet
de Yaoundé 1er, accompagné d’une escouade d’éléments des forces de l’ordre, a fait
irruption dans la salle et intimé aux participants, l’ordre d’arrêter leurs travaux et de quitter les
lieux, contre toute base légale.
Devant le refus justifié des participants d’obtempérer à cette injonction arbitraire, le SousPréfet
et ses hommes en tenue ont fait évacuer la salle de force, avec brutalité, en molestant,
en giflant et en frappant sauvagement les participants, leur portant physiquement et
psychologiquement atteinte.

Par la suite, six personnes ont été arrêtées et conduites dans les locaux de la GMI à Yaoundé
où elles restent jusqu’à la publication du présent communiqué, le 18/09, toujours détenues. Il
s’agit de : M. Jean-Marc BIKOKO (le point focal national de Dynamique Citoyenne,
Président de la Centrale Syndicale du Secteur Public), Agnès Adélaïde METOUGOU,
BIKOKO Le juste, Jessie BIKOKO, NDJALLA EPANGUE Yves et FOGNO FOTSO
François. D’autres sont sous le coup de menaces d’arrestation.
Devant une telle barbarie et devant les atteintes répétitives et de plus en plus graves du régime
RDPC et alliés de M. Paul Biya contre les droits humains élémentaires,

Nous militants de l’UPC en Europe,
 protestons vigoureusement contre ce déni des droits de l’homme et de démocratie.
 exigeons la libération immédiate et sans condition de nos compatriotes détenus
arbitrairement depuis le 15 septembre et qui n’ont violé aucune loi.

Nous en profitons pour attirer l’attention de nos compatriotes et des amis du Kamerun sur la
leçon à retenir de cet épisode inacceptable parmi bien d’autres :
Le régime en fin de règne à Yaoundé ne tolère aucune voix qui ne lui soit pas docile. Toute
personne, organisation politique ou de la société civile qui ose déclarer ce qui ne plaît pas à ce
régime est arbitrairement et sauvagement réprimée avec la plus grande brutalité.

Nous appelons donc tous nos compatriotes à se battre pour la cause commune que sont le
respect des droits de l’homme et la conquête des véritables libertés démocratiques, et ceci audelà
de toute divergence idéologique.

Seule la vigilance, l’engagement ferme, sans faux fuyant ni complaisance contre ces exactions
répétées du régime nous conduira à imposer un contexte véritablement démocratique au
Kamerun.

Les droits humains et la démocratie n’appartiennent ni au Nord, ni au Sud, ni à l’Est ni à
l’Ouest. Ils ne sont ni de l’UPC, ni du SDF, ni du Manidem, ni du CPP, etc.
Ils appartiennent à tous et sont de tous.

Neuf Kamerunais sur dix, toutes régions confondues, sont en permanence victimes des
violations de droits humains. A chaque fois qu’un de nos compatriotes quel qu’il soit, sera
victime de l’arbitraire, nous devons tous protester et condamner cela avec une extrême
vigueur.

En dénonçant chaque cas de violation de nos droits, nous contribuons, chaque jour qui passe,
à l’avancée des idéaux démocratiques.

Pour les Upécistes d’Europe.

Les Membres du Bureau du Comité Directeur en Europe