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Attentat du 6 avril 1994 (Rwanda) : Barril lâché par Agathe Habyarimana

D 3 avril 2013     H 05:54     A Jean-François DUPAQUIER     C 1 messages


Sale temps pour le mercenaire et capitaine de gendarmerie honoraire Paul Barril : l’expertise de l’attentat contre le président du Rwanda Juvénal Habyarimana, qui pointe la responsabilité d’extrémistes hutus, est validée par la chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Paris. Et Agathe Habyarimana se désolidarise du mercenaire à son service...

Il avait pourtant fait des pieds et des mains pour “prouver” que l’attentat du 6 avril 1994 contre l’avion du président Habyarimana était l’oeuvre du Front patriotique rwandais. Au point qu’un livre ne suffirait pas pour raconter toutes les intrigues du mercenaire et capitaine de gendarmerie honoraire Paul Barril afin de conduire le peu perspicace juge Jean-Louis Bruguière sur de fausses pistes. Alors mandaté par Agathe Habyarimana, veuve du chef de l’Etat Rwandais, Barril s’est révélé un spécialiste de haut vol en désinformation et enfumage tous azimuts. Il avait même rallié à sa cause un universitaire français, André Guichaoua, qui a couvert de son autorité le ”témoignage” sur l’attentat écrit par un imposteur, le “lieutenant” Abdul Ruzibiza (« Rwanda, l’histoire secrète », Ed. Panama, 2005). Et convaincu le polémiste Pierre Péan, aujourd’hui hagiographe de Jean-Marie Le Pen, d’écrire lui aussi un livre en ce sens, « Noires fureurs, blancs menteurs » (Ed. Fayard). Succédant au juge Bruguière, les juges Nathalie Poux et Marc Trévidic ont fait voler ce château de cartes.

La cause de Barril semble aujourd’hui si mauvaise que l’avocat d’Agathe Habyarimana, Me Meilhac, a fait savoir au juge Trévidic que sa cliente se désolidarisait de Paul Barril. Une noire fureur née de l’annonce du résultat des perquisitions aux différents domiciles de Paul Barril et de la fragilité de son alibi pour le soir du 6 avril 1994. Le coup de grâce a été donné mardi 19 mars : le travail des experts désignés par les juges Nathalie Poux et Marc Trévidic est confirmé par la chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Paris. Les avocats des officiers du FPR suspectés de l’attentat ont rappelé le film des événements dans un communiqué. Un rappel plus qu’utile.

Les deux juges d’instruction avaient désigné un collège d’experts chargés de vérifier les hypothèses des sites de lancement qui pouvaient servir au départ des missiles ayant abattu le 6 avril 1994 en soirée le Falcon ayant à son bord les présidents rwandais et burundais – et donné le signal du génocide des Tutsis du Rwanda, un million de morts en cent jours.. Le collège d’experts s’était rendu au Rwanda en 2010 et le 10 janvier 2012, avait conclu que le site le plus vraisemblable pour le tir des missiles était situé au camp militaire Kanombe, tenu par les militaires hutus les plus extrémistes, écartant du même coup l’hypothèse d’un tir provenant de Masaka, contrairement à l’ordonnance des mandats d’arrêt internationaux de Jean-Louis Bruguière.

Certaines parties civiles essentiellement liées à Madame Agathe Habyarimana, ont tenté, et pour cause, écarter ce rapport qui était totalement défavorable à leur thèse. Elles ont essayé de provoquer la nullité de la mesure d’expertise voire d’obtenir une nouvelle et seconde expertise ou encore des compléments d’enquêtes. Toutes ces demandes avaient été rejetées par ordonnance des juges Trevidic et Poux prononcée en juin 2012. Les juges avaient cependant prescrit aux experts de fournir des éclaircissements sur un point technique concernant l’impact de la trajectoire des avions sur le tir des missiles, ce que la défense avait accepté. La majorité des parties civiles avait aussi accepté l’ordonnance du juge. Seul le même groupe minoritaire proche d’Agathe Habyarimana avait interjeté appel devant la chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris.

Les parties ont longuement plaidé le 29 janvier 2013. La défense avait demandé à la Cour de confirmer l’ordonnance des juges d’instruction Nathalie Poux et Marc Trevidic et de rejeter l’appel interjeté. Telle était également la position de l’Avocat général qui avait clairement pris position pour le respect du travail des experts et des juges d’instruction.

Ce 19 mars 2013, la Cour d’Appel de Paris a suivi la position de l’Avocat général et de la défense. Elle a déclaré non fondé l’appel d’Agathe Habyarimana et de ses proches.

Pour Me Lef Forster, avocat au Barreau de Paris et Me Bernard Maingain, avocat au Barreau de Bruxelles, “cet arrêt s’inscrit dans la continuité de l’instruction qui a mis en évidence le caractère fantaisiste des accusations formulées à l’encontre des militaires du Front patriotique rwandais”. Ils pointent du doigt à cette occasion “l’absence de preuve fiable et des manipulations graves de la justice française. Les développements récents montrent en outre que désormais les recherches doivent s’orienter vers les extrémistes hutus voire dans certains cercles en France, proches de ceux-ci.”

Pour les personnes visées visiblement à tort par l’ordonnance du magistrat Jean-Louis Bruguière, cette décision doit faciliter le prononcé d’un non-lieu, espèrent les deux avocats. Cette issue prévisible pourrait être retardée par un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la Cour d’Appel de Paris soutenu par l’Avocat général. Un tel pourvoi démontrerait qu’Agathe Habyarimana et sa famille ne chercheraient plus qu’à retarder la réorientation de l’enquête en direction de leurs amis des milieux extrémistes hutus.

Jean-François DUPAQUIER

Source : www.afrikarabia.com

1 Messages

  • L’auteur de cet article n’est autre que Monsieur Jean-François DUPAQUIER.
    Monsieur Dupaquier est un membre actif de l’association Survie, opérant en France depuis les années 90 pour le compte du FPR, parti-Etat au Rwanda. Il s’est illustré dans les déclarations et écrits pathétiques, partisans, diffamatoires en l’endroit de certains Hutu rwandais qui ont trouvé refuge en France. Exemple, cet individu, s’appuyant sur ses relations avec certains dignitaires de son pays, il a demandé au Maire de Sannois de lui envoyer les policiers de sa mairie pour arrêter "un génocidaire des Tutsi", Docteur Eugène Rwamucyo. Il s’est présenté au Maire de Sannois comme Consultant auprès du TPIR. Or, outre qu’il est dépourvu des connaissances et compétences juridiques, il n’y a jamais eu et il n’y a pas de Consultants auprès du TPIR.
    Au mépris total des lois françaises, ce Monsieur, accompagné des policiers municipaux de Sannois fournis par le Maire, s’est pointé au cimetière en pleines obsèques de Barayagwiza Jean-Bosco, prisonnier politique rwandais de l’ONU, qui est décédé par manque de soins suite au refus du TPIR de le faire soigner chez les médecins compétents, nonobstant son cri d’alarme lancé au secrétaire général des Nations Unies.Il portait une casquette et je lui ai demandé de décliner son identité et de produire le mandat d’arrêt. Sans attendre la fin des obsèques, la police conduite par Dupaquier a embarqué Docteur Rwamucyo Eugène, direction la prison de Bois d’Arcy où il a passé cinq mois. Présenté comme un monstre, génocidaire des Tutsi par les médias français sous la houlette de Dupaquier et les siens à savoir les excroissances du FPR en France, Docteur Eugène Rwamucyo a été libéré pour inexistence des faits qui lui étaient imputés par le gouvernement rwandais dont Monsieur Dupaquier est serviteur en France. Il ne s’agit pas d’une histoire qu’on m’a racontée.J’étais présent et je connais cet individu depuis des années.
    Sur l’article commenté, comme d’habitude, Monsieur Dupaquier se livre à des galimatias amphigouriques.
    L’ordonnance de soit-communiqué du juge Bruguière est le résultat des enquêtes qu’il a menées sur cinq continents pendant cinq ans. Le rapport d’expertise balistique des juges Trévidic et Poux a été curieusement et pour de raisons incompréhensibles, effectuée dans un laboratoire en France et nullement au Rwanda, pays où les missiles ont été tirés, le tout au mépris des règles scientifiques élémentaires à savoir que le trajectoire des missiles est apprécié au regard des données climatiques et topographiques du lieu où ils ont été tirés. Or, il est scientifiquement hasardeux de conclure que les résultat d’expertise balistique effectuée dans un laboratoire en France sont universels. Pour la crédibilité de leur mission et de ce rapport, les juges Poux et Trévidic auraient dû faire faire cette expertise à l’endroit où les missiles qui ont abattu l’avion du président Habyalimana ont été tirés. Tous les Africains qui ont lu l’ordonnance de soit-communiqué du juge Bruguière et le rapport des juges ci-dessus évoqués, ont pu constater que le travail des juges Poux et Trévidic complète celui du juge Bruguière. Ces documents sont sur internet. Il s’ensuit que les dires de Dupaquier ne sont que des fabulations.Il n’est pas surprenant car il a une haute expertise dans ce domaine.
    Monsueur Dupaquier dit"Les développements récents montrent en outre que désormais les recherches doivent s’orienter vers les extrémistes hutus voire dans certains cercles en France, proches de ceux-ci. Un tel pourvoi démontrerait qu’Agathe Habyarimana et sa famille ne chercheraient plus qu’à retarder la réorientation de l’enquête en direction de leurs amis des milieux extrémistes hutus".
    Par ses affirmations contradictoire au surplus, Monsieur Dupaquier se démasque. Alors qu’il se présente comme consultant au près du TPIR, il semble sciemment ignorer que les juges français enquêtent sur l’assassinat des citoyens français et que le cas Habyalimana est évoqué par ricochet d’une part et que les milieux extrémistes hutu qu’il ne précise pas au demeurant ne sont connus que par lui seul.
    La France connaît les auteurs de l’assassinat de deux présidents africains, celui du Rwanda et du Burundi et ses six citoyens. Pour des raisons d’Etat, elle ne veut pas mouiller ses alliés directement impliqués dans la commission de ce crime. Si non, les dirigeants français sous Baladur n’auraient pas fait pression et chantage sur les familles des victimes françaises pour qu’elles ne saisissent pas la justice française au nom des leurs. Monsieur Dupaquier ne parle nulle part dans ces jérémiades de ses six compatriotes qui ont été assassinés au Rwanda. Pour lui, seuls les tutsi méritent compassion et justice.
    Il convient de rappeler que ce même Dupaquier , pour étayer ses fabulations, a présenté un imposteur rwandais qu’il a présenté comme un ex-agent des services secrets rwandais alors que cet individu a été incapable de préciser son numéro de code et les noms des directeurs généraux du service central des renseignements rwandais depuis 1960 que tout agent devait impérativement connaître d’une part et son numéro de matricule provisoire d’autre part.
    Cet article s’inscrit dans la même logique de Dupaquier depuis plus de vingt ans à savoir travailler pour le régime tutsi rwandais contre les pauvres hutu rwandais qui ont trouvé refuge en France et colporter à grande échelle les spéculations pour que les ignorants du drame rwandais les retiennent pour les saintes écritures. L’article commenté plein d’énormités inexcusables est la parfaite illustration.
    Questions que tout africain peut se poser : pourquoi l’expertise balistique ordonnée par le Juge Trévidic n’a pas été faite au Rwanda, lieu du tir des missiles ? Comment peut-il convaincre même un profane en science physique qu’une expertise balistique effectuée dans un laboratoire en France produit les mêmes résultats si elle était effectuée au Rwanda, pays montagneux et des milliers de collines ? Les juges Trévidic et Poux ont fait de la politique et nullement du droit. Par ailleurs, les ex-collaborateurs de Kagame ont infirmé les dires de Dupaquier qui persiste à prétendre mieux connaître le Rwanda que les Rwandais et le FPR que ses créateurs et cadres historiques.