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Le Rwanda et les génocides vus par Chomsky et consorts

D 26 décembre 2012     H 05:34     A Renaud Duterme     C 2 messages


La traduction française de l’ouvrage « The Politics of Genocide », sous le titre « Génocide et propagande » donne l’occasion de se pencher quelque peu sur la vision défendue par les auteurs – Edward S. Herman et David Peterson – ainsi que par le préfacier, lequel n’est autre que le célèbre intellectuel Noam Chomsky.

L’intention du livre est louable : démonter la généralisation du concept de génocide et surtout établir la dimension stratégique et l’instrumentalisation idéologique de ce terme. Les auteurs passent ainsi en revue toute une série de crimes de masse en soulignant la différence de traitement politique et médiatique qui leur est accordé. Ils pointent notamment, à juste titre, le silence passé par de nombreux analystes sur les massacres commis par les Etats- Unis et leurs alliés, alors que dans le même temps sont condamnés avec unanimité des crimes similaires perpétrés par des « Etats-Voyous » .
Malgré cela, et à la lecture de cet essai, force est constater une série d’amalgames grossiers, contre lesquels les auteurs affirment justement vouloir se prémunir.

Des génocides partout…

Cet ouvrage entend donc dénoncer l’utilisation abusive du concept de génocide, en particulier par les puissances occidentales. Le plus souvent, l’objectif de ces dernières est de justifier une intervention militaire, au nom de la prévention d’une extermination de masse. Cette question se doit d’être posée. De nombreux crimes de masses sont fréquemment qualifiés de génocide sans en avoir les caractéristiques juridiques prônées par la Convention sur le génocide . Ainsi et comme les auteurs le dénoncent, certains médias qualifiaient de génocide la politique répressive de Kadhafi contre son peuple. Par ailleurs, ils ont également raison d’insister sur le fait que des crimes commis par la France, les Etats-Unis, le Royaume Uni, Israël ou leurs alliés ne sont pas condamnés avec autant de virulence que les mêmes actes perpétrés par des Etats hors de leur sphère d’influence .
En revanche, là où le bat blesse, c’est qu’ils instrumentalisent à leur tour le concept de génocide, et ce de la même façon que ceux qu’ils entendent dénoncer. Concrètement, à de maintes reprises dans l’ouvrage en question, ils élargissent l’accusation de génocide à de nombreux crimes commis par l’Occident et ses alliés, sans pour autant se préoccuper du bien fondé juridique de ces allégations. Ils en viennent ainsi à qualifier de génocide l’agression américaine au Sud-Vietnam ; les crimes menés par l’Indonésie contre sa population ; l’embargo et la guerre contre l’Irak ; la guerre au Congo ; le massacre des amérindiens , … En bref, à la lecture de ces lignes, on en ressort avec la désagréable impression que tout crime commis par les Etats-Unis et leurs alliés peut-être qualifié de génocide alors que tout massacre commis par quelqu’un d’autre n’est rien d’autre que propagande ou exagération. En d’autres termes, les auteurs tombent dans les mêmes travers que ceux qu’ils entendent dénoncer, à savoir utiliser le concept de génocide à tout va uniquement dans les cas qui les arrangent.

Par ailleurs, leur méthodologie est sujette à caution. Pour discuter de la qualification ou non de génocide, ils utilisent notamment l’argument numérique. Selon ce dernier, les massacres du Congo doivent être qualifiés de génocide en raison de leur nombre considérable de victimes. A l’inverse, le génocide des Tutsis du Rwanda ne mérite pas ce qualificatif, le nombre de victime ne s’élevant qu’à 800.000. On en retient une comparaison morbide sur le nombre de victimes causé par tel ou tel conflit, et ce alors même que le facteur numérique est absent de la convention sur le génocide.
Ce à quoi il faut s’intéresser sur cette épineuse question est en fait ce qui distingue un génocide d’un autre crime de masse. Si la définition donnée par la convention est intéressante, elle n’est pas claire à certains égards. De plus, l’application est également discutable. Le massacre de Sebrenica a ainsi été qualifié de génocide alors que femmes et enfants furent épargnés. Dans ce cas précis, il est fort probable que la désignation de génocide obéit à une vision partisane. Ces controverses sont en fait intrinsèques à l’usage de ce terme. L’idée même de génocide, qui est apparue après la seconde guerre mondiale, doit être comprise comme un essai de qualifier la tentative d’extermination d’une population dans son entièreté. L’idée singulière dans un génocide est qu’aux yeux du bourreau, il n’y a pas d’échappatoire pour la victime désignée, si ce n’est la mort. Un juif emprisonné ne pouvait espérer quelque clémence qui soit par les autorités nazies. Idem pou un Arménien Turc au début du 20ème siècle ou pour un Tutsi Rwandais à la fin du même siècle. En outre, un génocide stipule l’extermination d’une population comme unique fin, et non seulement comme moyen. Pour cette raison, de nombreux crimes de masse, aussi abjects soient-ils, ne peuvent rentrer dans la catégorie de génocide : l’extermination des Amérindiens obéissait avant tout à la conquête de leur territoire ; les massacres commis par les Khmers Rouge ou par Staline visaient avant tout la soumission du peuple à l’idéologie dominante ; les massacres perpétrés par les Etats-Unis au Vietnam, en Irak ou en Afghanistan n’ont pour but initial l’extermination d’un peuple mais l’imposition d’objectifs géostratégiques, la mort de populations civiles n’étant qu’un moyen d’y parvenir.

Débattre de cette question peut paraître indécent aux yeux de nombreuses personnes. La souffrance physique et psychologique est sans doute comparable entre un enfant ayant perdu ses parents dans un bombardement de l’OTAN (une bavure nous dit-on dans les médias) et un orphelin rescapé d’un génocide. La différence se trouve par contre dans le domaine du symbolique. Le traitement accordé à l’un et à l’autre est différent. L’extermination d’une population dans sa totalité, comme seul et unique but, marque davantage les esprits car elle dépasse l’entendement. Or, cette question est occultée par les auteurs, ce qui est à notre sens à la source de leur confusion.
En raison de ce qui a été dit ci-dessus, l’opinion publique sera la plupart du temps plus sensible à la situation d’une population victime de génocide que d’une autre. Ce phénomène peut conduire à une indulgence vis-à-vis des actes commis par cette population postérieurement. Ce facteur permet sans doute, parmi d’autres, de comprendre pourquoi les atteintes aux droits humains commises par Israël sont banalisées ou pourquoi les massacres commis au Congo (dans lesquels Kigali est lié d’une façon ou d’une autre) sont minimisés voir occultés par rapport à d’autres évènements tels que les massacres au Darfour. Si la dimension stratégique évoquée par les auteurs y est évidemment pour beaucoup, la compassion pour un peuple génocidé sert quant à lui de moyen de propagande à merveille.

La vision tronquée du Rwanda

Si tout ce qui précède peut être considéré comme une différence d’interprétation, le chapitre sur le Rwanda est quant à lui beaucoup plus discutable. Les auteurs tombent rapidement dans une vision totalement mensongère du génocide de 1994, laquelle les décrédibilise complètement.
La vision qu’ils défendent est grosso modo la suivante : le génocide des Tutsis ne serait que baliverne (dans ce contexte, le mot est systématiquement mis entre guillemets) destiné à accroître l’influence des Etats-Unis dans la région, notamment par la mise au pouvoir d’un gouvernement proaméricain, à savoir le gouvernement Kagame. Selon eux, Kagame et son FPR auraient envahi le Rwanda en 1990 et cherché par tous les moyens à s’accaparer le pouvoir, y compris l’assassinat du président Habyarimana la veille du génocide. Pour étayer leur thèse, ils s’appuient à de nombreuses reprises sur l’enquête du juge Bruguière, laquelle avait conclut, après huit ans d’enquête sans jamais s’être rendu sur place , que les missiles ayant abattu l’avion présidentiel avaient été tirés par le FPR lui-même. Or, deux éléments récents viennent mettre à mal cette théorie : d’une part le rapport d’expertise remis aux juges français Trévidic et Poux en janvier 2012 qui affirme que les missiles furent très probablement tirés du camp militaire de Kanombe, où étaient stationnés les Forces Armées Rwandaises (FAR). D’autre part, une journaliste britannique vient de dévoiler un inventaire des armes détenues par l’armée rwandaises datant du 06 avril 1994. Ce dernier comprend quinze missiles français similaires à ceux ayant servi à abattre l’avion. Ces deux éléments étayent donc la thèse la plus plausible selon laquelle l’attentat fut perpétré par les extrémistes du régime rwandais, la même qu’Herman et Peterson s’obstinent pourtant à réfuter .

Mis à part l’attentat, les mêmes œillères sont présentes tout au long de leur argumentaire, leur vision du Rwanda en devenant complètement réductrice. Ils adoptent ainsi une vision totalement manichéenne quant à la guerre civile de 1990-1994, qu’ils désignent d’ailleurs comme une « guerre d’agression », voir une « invasion » du pays par l’Ouganda voisin . Si un soutien ougandais au FPR est sans doute une réalité, les auteurs se gardent bien d’évoquer les persécutions dont furent victimes les Tutsis durant les cinquante années précédentes, élément pourtant indispensable pour comprendre la formation du FPR.

Autre oubli : l’aspect économique et financier du génocide. S’ils affirment à plusieurs reprises le soutien indéfectible du gouvernement étasunien aux forces du FPR contre le gouvernement Habyarimana, pourquoi donc les ventes d’armes en provenance du pays de l’Oncle Sam à destination des FAR se sont poursuivies jusqu’en 1994 ? Pourquoi l’administration Bush qualifiait-elle encore en 1992 ses relations avec le gouvernement comme « excellentes » ? Pourquoi le FMI et la Banque Mondiale, au sein desquels les Etats-Unis ont une influence prépondérante , ont-ils continué à prêter des montants considérables au gouvernement extrémiste, sachant pertinemment à quoi étaient destinés ces fonds ? Drôle d’attitude que d’armer et de financer un gouvernement que l’on veut à tout prix renverser. Par ailleurs, si les Etats-Unis soutenaient à ce point le FPR, pourquoi se sont-ils abstenus de prononcer le mot « génocide » pendant les trois mois d’horreur que le pays a connus ? D’autant plus que la portée de ce mot aurait donné du crédit à une intervention militaire, a fortiori occidentale.

En outre, d’autres éléments pourtant fondamentaux pour comprendre le génocide sont absents du livre d’Herman et de Perterson : pas un mot sur la colonisation qui a pourtant cristallisé les ethnies rwandaises ; rien non plus sur la France dont le rôle dans le génocide est pourtant primordial. Les auteurs restent dans un schéma de pensée extrêmement réducteur dans lequel ils passent à la trappe tout élément qui contredirait un tant soit peu leur thèse. C’est navrant de la part de personnes si attachés à défendre un esprit véritablement critique en permanence.

Dépasser à tout prix une vision manichéenne

Le chapitre consacré au Rwanda n’est en fait qu’une illustration de plus de la difficulté de trouver sur le sujet une opinion un tant soit peu « objective » et non partisane. Deux visions s’opposent constamment : la première, proche de celle évoquée ci-dessus, considère que l’accusation de génocide, est largement exagérée et que si des crimes ont effectivement été commis à l’encontre des Tutsis, ils le furent dans un contexte de guerre bilatérale et/ou en réaction aux massacres commis contre les Hutus. Cette thèse brasse des horizons divers, allant des négationnistes purs à une certaine gauche antiaméricaine, en passant par les autorités françaises incriminées dans le génocide. Pour les partisans de cette vision des choses, le Rwanda d’après 1994 est devenu une infâme dictature dirigée par un criminel de guerre verrouillant l’ensemble des pouvoirs. De l’autre côté, la thèse « officielle » , soutenant l’idée d’un génocide ayant fait près d’un million de victimes, essentiellement Tutsis . Le FPR de Kagame aurait mis fin au carnage et aurait, après des élections libres, redresser économiquement un pays décomposé. Cette thèse est notamment à l’œuvre dans les sphères gouvernementales et financières . Quiconque s’intéresse au Rwanda aura rapidement constaté qu’il est très difficile de trouver des avis s’écartant de près ou de loin d’une de ces deux positions. Il est pourtant fondamental de dépasser cette vision manichéenne qui risque bien de faire ressurgir des tensions au sein d’une région sensible. Cela nécessite une analyse des faits dépourvue de visées « idéologiques » contrairement à celle d’Herman et de Peterson. Ils affirment notamment que la version officielle n’a « aucun fondement réellement documenté en dehors des premières revendications du FPR de Kagamé et de ses commanditaires et propagandistes occidentaux » . Cette allégation illustre à merveille le fait d’écarter tout avis contredisant la thèse que l’on veut défendre. Toute une série de personnes et d’organisations, que l’on peut difficilement accuser de partisan de l’hégémonie occidentale, défendent pourtant, témoignages et sources à l’appui, la version officielle. Colette Braeckman, Pierre Galand, Michel Chossudovsky ou encore l’association Survie ont parmi d’autres décrits à maintes reprises l’organisation systématique des massacres et leur déroulement.

Bien sûr et comme toujours, il est nécessaire de garder une vision critique du pouvoir ayant émergé suite au génocide. Même si le pays connaît un certain nombre de progrès sur les plans économiques et sociaux , cela ne doit pas occulter les crimes commis par le FPR et le gouvernent au pouvoir depuis la guerre civile et jusqu’à aujourd’hui. La culpabilisation d’un certain nombre d’acteurs accusés ne pas avoir empêché l’impensable d’arriver conduit à un laissez-faire de leur part vis-à-vis de l’ensemble des actes du Rwanda, y compris la déstabilisation, les massacres et l’exploitation de régions du Congo voisin. Bien entendu, et c’est un point d’accord avec la vision défendue par Herman et Peterson : les intérêts géostratégiques sont fondamentaux. Il est très probable que les Etats-Unis aient vu Kagamé, formé sur le territoire américain, comme une porte d’entrée vers les ressources minières du Kivu voisin et comme un rempart face à l’influence française dans la région. Mais reconnaître cela ne doit pas conduire à déformer les évènements passés ou présents pour accréditer cette thèse. Le résultat risque simplement d’être contraire au but recherché, à savoir de tendre aux partisans de l’establishment occidental l’argument négationniste, lequel permet de couper court à toute critique.

Un dernier mot sur Chomsky, trop souvent victime d’accusations injustifiées : soutenir un révisionniste au nom de la liberté d’expression est une chose . Préfacer et soutenir la négation d’un crime ayant fait près d’un million de victimes, abandonnées par la communauté internationale en est une autre. Si la distinction faite par les grandes puissances entre victimes « dignes d’intérêts » et les autres doit être combattue, à la façon de Chomsky depuis plus de cinquante ans, il faut éviter à tout prix de tomber dans les mêmes travers, quand bien même pour une cause juste. Sous peine de perdre une part de sa crédibilité.

Renaud Duterme (CADTM)

2 Messages

  • Le mot génocide est devenu un mot passe partout. Les membres des ethnies africaines s’entre-tuent. La partie mal côtée chez les maîtres du monde est accusée de génocide contre la partie mieux côtée chez les grands décideurs alors même que c’est elle qui, la première, a déclenchée les hostilités. Les massacres inter-ethniques au Rwanda, inter-tribales au Soudan, la guerre politique en Côte d’Ivoire, le tout pour le pouvoir et la terre sont qualifiés de génocide au même titre que les crimes commis par les Nazis contre des millions de Juifs. In fine, la génocide des Juifs qui, à mes yeux, est unique dans l’histoire de l’humanité, est banalisé pour devenir un vulgaire mot passe partout.Certains Juifs participent à cette banalisation. Les Juifs n’ont jamais dirigé l’Allemagne.Ils n’ont jamais déclenché une guerre contre les Allemands ou contre qui que ce soit pour s’emparer du pouvoir par la force et instaurer un régime purement juif en Allemagne. Ils n’ont jamais assassiné les dirigeants allemands. Aucun roi juif ne se reveillait tous les matins avec une épée dans le coeur d’ un enfant allemand. Aucun roi juif n’avait un tambour orné des arganes génitaux des Allemands. Les juifs n’ont jamais opprimé les Allemands. Pourtant, le génocide des Rwandais dit des Tutsi par les experts en propagande au profit du régime tutsi rwandais est comparé à l’Holocauste ou génocide nazi.Certains Juifs ont participé et/ou participent à la diffusion à grande échelle de cette comparaison.Il est indiscutable que tout au long de l’histoire du Rwanda, ce sont toujours les Tutsi qui ont déclenché la guerre contre les Hutu. Dans la guerre des années 90, ce sont les Tutsi qui l’ont déclenchée. Ce sont eux qui, les premiers, ont commis les massacres contre les Hutu, femmes, enfants et hommes de tous âges du Nord du Rwanda. Ce sont eux qui, les premiers, ont décapité le leadership hutu ( assassinats de Gapyisi Emmanuel, Hutu et vice-président du parti MDR, en mai 1993, de Gatabazi Félicien, Hutu, Ministre et Secrétaire Exécutif du parti PSD,21 février 1994, Bucyana Martin, Hutu, ancien ministre et président du parti CDR, 22 février 1994, le Président de la République, Juvénal Habyalimana, Hutu, le 6 avril 1994 ainsi que des centaines de hauts fonctionnaires Hutu partout au Rwanda depuis octobre 1990), le tout dans l’unique dessein de s’emparer du pouvoir par la force et instaurer un régime purement tutsi, dans un Rwanda en voie de démocratisation et à plus de 85% Hutu. Inversement, sous réserve de prouver le contraire, aucun tutsi de haut rang n’a été inquiété outre mesure avant le 6 avril 1994 par les Hutu alors que certains Tutsi étaient notoirement connus comme grands financiers du FPR contre le Rwanda. Certains Juifs dont le Monsieur qui a obtenu le Prix Nobel ( qui est venu ici au Rwanda plusieurs fois) sont des grands sponsors du régime tutsi rwandais, sachant que ce régime a, à son actif des millions de morts Hutu, Tutsi, Twa Rwandais d’une part et Congolais d’autre part. Le bon sens élémentaire voudrait que cette comparaison entre le génocide des Rwandais dit des Tutsi et l’Holocauste soit constitutive d’insulte à l’endroit des millions de morts Juifs. Mais force est de constater que certains Juifs, pour des raisons incompréhensibles, considèrent que les crimes qui ont été commis par les Hutu lors de la guerre civile entre les Hutu et les Tutsi du 01/10/1990 au 04/07/1994, doivent recevoir la même qualification que ceux commis par les Nazis contre les Juifs. Le font-ils par ignorance ou par compassion et sentiment singulier à l’égard des Tutsi ? Si oui, pourquoi ? Pour ces Juifs, sponsors du régime tutsi rwandais, peu importe que ce soient eux qui aient déclenché la guerre et commencé les massacres des Hutu, les crimes commis à l’endroit des Tutsi est un génocide mais ceux commis par ceux-ci contre des millions de Hutu Rwandais et des Congolais ne sont que de simples dommages collatéraux, inévitables dans toute guerre et conséquemment, ils ne méritent aucune qualification. En somme, pour eux, il n ’y a jamais eu de guerre civile au Rwanda. Les Batutsi sont des victimes de la barbarie des Hutu ou Nazis Africains, indifféremment d’âge et de sexe et les Tutsi sont des victimes qui méritent compassion, justice, pitié et aides en tous genres. Cest le monde à l’envers.


  • J’allais répondre au commentaire mais il se disqualifie tout seul.