Vous êtes ici : Accueil » Afrique de l’Est » Djibouti » Djibouti : A chaque fois qu’on parle de dialogue, la répression s’intensifie …

Djibouti : A chaque fois qu’on parle de dialogue, la répression s’intensifie …

D 15 février 2014     H 05:52     A ODDH (Djibouti)     C 0 messages


Au moment où on évoque de plus en plus une reprise de dialogue au plus niveau entre le pouvoir et l’opposition après bientôt une année d’impasse politique, la répression s’intensifie à nouveau.

1.L’ONG AL-BIRI, dissolution et dévolution de son patrimoine

Dévolution du patrimoine de l’ONG Al-Biri à la Fondation Diwan Al-Zakat et son école placée sous la tutelle du ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle. D’ailleurs, l’ONG Al-Biri avait fait l’objet d’une dissolution administrative il y a quelques mois.

L’ONG AL-BIRI, Association AL-BIRI Charitable, créée en 1994, en République de Djibouti, est la seule association du pays qui par son engagement, son abnégation, son sérieux, bénéficie d’un statut de conseil auprès des Nations Unies. Malheureusement une fois encore c’est l’indépendance et l’engagement sociétal des citoyens Djiboutiens qui sont sanctionnés par cette dissolution administrative mais aussi et surtout les perdants sont les bénéficiaires : orphelins, mères de famille, …

2.Arrestation et detention de Mohamed Daher Robleh

Mohamed Daher Robleh, travailleur indépendant, arrêté, détenu au secret dans les locaux de la SDS en juillet 2013, victime de tortures, d’humiliations et de mauvais traitements, déchu de sa nationalité djiboutienne par un Décret présidentiel daté du 02 septembre 2013, a été arrêté vers 14h30 à son domicile par la Police le 12 février 2014. Depuis il est détenu à la brigade criminel de la Police et tout contact lui est interdit. Nous ignorons les charges retenues contre lui.

3. Mort d’un jeune de 17 ans

Omar Hassan Youssouf, jeune lycée de 17 ans, fils d’un membre du CDU, parti politique affilié à l’USN, coalition de l’opposition, agressé par des individus non identifiés, est décidé des suites de ses blessures à l’Hôpital General Peltier le soir du 12 févier 2014. On attend toujours les conclusions de l’enquête.

L’ODDH appelle au pouvoir public :

 Ø A se conformer aux dispositions constitutionnelles relatives à la protection des citoyens, au respect des libertés fondamentales, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu’à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

 Ø A la libération sans conditions de tous les prisonniers politiques, à la cessation des poursuites et des harcèlements aux associations et aux citoyens soupçonnés pour leur proximité hypothétique à l’opposition,

Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.

Le Président de l’ODDH

Farah Abdillahi Miguil