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Côte d’Ivoire : POUR L’UNITE NATIONALE ET CONTRE L’INGERENCE IMPERIALISTE, il faut annuler les élections !

D 9 janvier 2011     H 04:03     A     C 0 messages


Les impérialistes et leurs réseaux Françafricains ont parrainé l’organisation des élections Ivoiriennes pour soi-disant départager les bourgeois nationaux protagonistes de la guerre civile réactionnaire qui a divisé la Côte d’Ivoire en « nord et sud ».

Ces élections dans les conditions d’une contestation du fichier électoral qui continue d’exclure des ivoiriens et d’un pays n’ayant pas une administration, une justice, une armée et une police unifiée a débouché sur 2 résultats, 2 présidents, 2 gouvernements auto-proclamés.

Ni la Commission Electorale Indépendante (CEI) chargée des résultats provisoires, organe administratif, ni le conseil Constitutionnel chargé des résultats définitifs, organe juridique, ni l’ONU chargée de la certification n’ont dit le droit. La CEI puis le Conseil Constitutionnel ont annulé certains votes, pas d’autres alors que l’annulation de l’élection dans sa totalité est permis par l’article 64 du code électoral Ivoirien.

Ces élections ramènent la Côte d’ivoire de fait à la situation que les prétendus accords de Marcoussis 1 et 2, puis de Ouagadougou, puis de Pretoria prétendaient résoudre à savoir le maintien de fait de la partition de la Côte d’Ivoire et du racisme ethniciste qu’est « l’ivoirité ».

Pourtant les Ivoiriens se sont mobilisés en masse pour participer au vote dans l’espoir de pouvoir enfin sortir de la crise nationale née de « l’ivoirité » raciste inventée par le bourgeois Bédié pour se débarrasser du bourgeois Ouattara et qui avait finalement profité au bourgeois Gbagbo pour devenir président.

La Commission Electorale Indépendante et l’ONU qui ont proclamé la « victoire » de Ouattara et le Conseil Constitutionnel celle de Gbagbo se sont révélés des machins au service de l’ingérence impérialiste et de la partition du pays en lieu et place de la démocratie, de la souveraineté nationale et de l’unité nationale.

Quels sont les intérêts impérialistes pour lesquels la bourgeoisie servile Ivoirienne sacrifie–telle la vie des Ivoiriens et l’unité nationale de toutes les nationalités Ivoiriennes ? Il suffit pour cela de jeter un coup d’œil sur ces chiffres évocateurs : « (...) Comme dans le cacao, la concurrence des géants étrangers du secteur y est très vive. Les intérêts français et américains s’entrechoquent. La société Total garde une longueur d’avance, comptant pour un gros tiers du raffinage et de la distribution totale de pétrole ivoirien. Bouygues, via sa filiale Saur, et EDF interviennent en amont, du côté de la production. Cependant, plusieurs firmes américaines importantes (Pioneer Oil Company et Africa Petroleum dans l’extraction ; Exxon Mobil dans la distribution) disputent l’influence française dans ce secteur. La France apparaît comme le premier investisseur direct étranger en Côte d’Ivoire, si on s’en tient aux statistiques du Cepici. En tout, ce sont 147 filiales d’entreprises françaises qui, selon le ministère des Finances, sont présentes dans le pays, employant 36.000 salariés ivoiriens. D’après les Échos, environ 51% des recettes fiscales de l’État ivoirien en sont issus. Parmi les sociétés françaises, on note avant tout : Bouygues dans le BTP, via sa filiale Saur qui détient 47% de la Sodeci (eau) et 25% de la CIE (électricité) ; les aéroports, dont les concessions ont été confiées à la Chambre de commerce et d’industrie de Marseille et la Sofreavia. Le groupe Pinault dans la distribution de produits ; la BNP, le Crédit lyonnais, Axa et la Société générale dans le secteur financier ; France Télécom dans les télécommunications ; Castel dans le sucre et les boissons ; Accor dans l’hôtellerie. Air France, qui détient 51% d’Air Ivoire ; le groupe de négoce Touton (deuxième exportateur de fèves de cacao, avec 150.000 tonnes en 2003). D’autre part, plus de 1000 sociétés locales appartiennent à des ressortissants français. Pour les hydrocarbures : les intérêts américains sont représentés par les sociétés Foxtrot, Ranger Oil, Ocean Energy, et ceux des Canadiens par CNR International. Deux unités de blending (mélanges) opèrent en Côte d’Ivoire : la Sifal (détenue à 33% par Shell, 20% par Mobil) et la Texaco » (Sériba Koné, mondialisation.ca du 17/12/09).

C’est d’ailleurs cette rivalité entre les prédateurs impérialistes qui a vu les socialistes Français appuyer Gbagbo dont le parti est membre de l’Internationale Socialiste pour qu’il arrive au pouvoir.
Maintenant le FMI dirigé par le socialiste D. Strauss Kahn et la droite Française avec Sarkozy suivi de Obama ont décidé de se débarrasser par tous les moyens de Gbagbo.

C’est d’ailleurs ces maîtres impérialistes là qui ont donné l’ordre à Bédié l’inventeur de « l’ivoirité » ethnofasciste et raciste de s’allier à leur valet Ouattara, ex-adjoint de Candessus au FMI et ex-premier Ministre de Houphouêt, contre le conciliateur Gbagbo de « l’ivoirité ».
Les deux grandes questions posées et à résoudre en Côte d’ivoire sont la division nationale et la domination impérialiste. La seconde a engendré la première comme métastase de la défaite de la première phase de la lutte pour la décolonisation de l’Afrique.

La tâche des patriotes, des démocrates et des révolutionnaires ivoiriens, celle de la solidarité panafricaine et internationale est d’agir pour que le combat pour l’unité nationale soit liée indissolublement à celle contre les ingérences et la domination impérialiste.
Dans l’immédiat cette action passe par la mobilisation pour exiger :
  l’annulation des élections,
  la non ingérence impérialiste,
  d’en revenir à un gouvernement d’union nationale qui confie à l’Assemblée nationale élargie aux syndicats et aux organisations de la société civile l’organisation de nouvelles élections présidentielles et législatives,
  l’inscription sans discrimination de tous les Ivoiriens sur les listes électorales,
  la remise en place d’une administration unique, d’une armée unique, d’une police unique, d’une justice unique sur des bases dé-ethnicisées, démocratiques et de compétences sur tout le territoire nationale,
  la réorganisation d’élections dans des conditions acceptées de tous après avoir réglé par consensus les questions de compositions de la CEI et du Conseil constitutionnel,
  l’abolition définitive de « l’ivoirité » et la judiciarisation de toute infraction aux droits égaux de toutes les nationalités formant le peuple de Côte d’ivoire.

Ferñent / M.T.P-S dénonce avec vigueur les ingérences irresponsables des pro-consuls Africains de la Françafric dans le conflit électoral que subit le peuple frère Ivoirien, en particulier celles du président de notre pays le Sénégal : A. WADE.

Fait le 19/12/10