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2014 : La situation au Mali

Rencontre-débat

D 30 septembre 2014     H 12:13     A Fondation Gabriel Peri     C 0 messages


Bilan un an après l’arrivée au pouvoir d’IBK

Redéploiement de la présence française dans la région

Où va le Mali ?

Le samedi 4 octobre 2014, de 14h00 à 18h00

À l’Espace Oscar Niemeyer
2, place du Colonel Fabien
75019 Paris
Métro : Colonel Fabien

Entrée libre.

Présentation et déroulement :

La fondation Gabriel Péri s’est engagée depuis le début de l’année 2012 dans un travail de réflexion sur les problématiques de sécurité, de paix et de développement dans la région ouest-africaine et plus particulièrement sahélienne. La crise malienne, qui s’est traduite par la chute du régime d’Amadou Toumani Touré à la suite d’un coup d’État de sous-officiers de l’armée malienne et l’avancée des groupes rebelles et islamistes armés au Nord, interpellent responsables politiques, acteurs du développement, citoyennes et citoyens maliens, africains et européens qui entretiennent des liens avec la région. Plus largement ce sont les opinions publiques qu’il s’agit de rencontrer et d’éclairer pour une meilleure compréhension des rapports de force entre acteurs, participer à l’élaboration de sorties de crise durable et changer les pratiques qui ont conduit à ces situations.

Dans une approche pluridisciplinaire, la fondation Gabriel Péri a souhaité mettre en place des espaces de concertation, d’échanges d’informations et d’expertises sur les différents enjeux en sollicitant des profils d’acteurs variés : chercheurs en sciences sociales, spécialistes des questions géostratégiques et militaires, acteurs politiques de France et d’Afrique.

Une première initiative s’est tenue le 19 juin 2012 sous la forme d’un colloque d’une journée organisé au Sénat. Plusieurs tables-rondes se sont consacrées à :

La crise de l’État, des institutions et de l’organisation politique au Mali, dans un contexte où le capitalisme financiarisé et mondialisé en quête de ressources, coexiste avec des réseaux de trafic, des groupes religieux extrémistes, et une classe politique corrompue et discréditée.
Les objectifs de la coopération décentralisée qui face à des situations de crise doit être interrogée sur le sens des actions menées et le cadre politique dans lequel elles se développent, ainsi que sur le type d’initiatives spécifiques à prendre dans ces contextes de conflits à plusieurs dimensions, armée, institutionnelle et politique.

Le rôle des organisations régionales, en l’occurrence la CEDEAO, dont la médiation soulève des problèmes juridiques (contournement de la souveraineté populaire du peuple malien, refus d’appuyer l’organisation de conférence nationale souveraine), politiques et met en questions le rôle des pays voisins et extérieurs : Algérie, France, États-Unis.

L’année 2012-2013 a offert de nouvelles initiatives autour de thèmes spécifiques : la condition et le rôle des femmes dans la région, les questions militaires, les ressources du sol et du sous-sol, la question religieuse, la recomposition des forces sociales et politiques africaines, l’aide internationale et les politiques de coopération : gestion et impacts réels.

Le 4 septembre 2013, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) était élu président de la République du Mali, tandis que la situation au Nord du pays était toujours aussi tendue. Un peu plus d’un an après il est apparu à la Fondation Gabriel Péri nécessaire de faire le point.
Aussi propose-t-elle cette rencontre en deux temps :

Premier temps : Bilan d’IBK à la tête du Mali

Animation : Michel Maso, directeur de la Fondation Gabriel Péri

Un an après son élection qui a suscité bien des espoirs sur le plan de l’amélioration des conditions de vie des Malien-ne-s, IBK est l’objet de nombreuses critiques. D’aucuns l’accusent de népotisme, de dépenses fastueuses, de passation de marchés douteux, de nominations claniques, etc. Les mobilisations sociales – tant en milieu urbain qu’en milieu rural – se multiplient. Comment cette année de présidence est-elle perçue par les populations ? Quels sont les secteurs qui se mobilisent et pour quelles revendications ? Quel est le bilan social, politique, économique d’IBK ?

Intervenants : Issa N’Diaye, Philosophe, enseignant-chercheur, Président du Forum Civique Espace de réflexion et d’action pour la démocratie ;

Françoise Wasservogel, correspondante en France de l’hebdomadaire malien Le Reporter, où elle tient une chronique intitulée « L’œil du reporter ».

Joseph Brunet-Jailly a été pendant 18 ans directeur de recherches à l’IRD (en poste au Mali et en Côte d’Ivoire), Le refus institutionnel de tout diagnostic de la crise.

Deuxième temps : Évolution de la situation au Nord du Mali

Animation : Paul Martial, rédacteur d’Afriques en lutte

Le Nord du Mali semble toujours échapper au contrôle de l’administration malienne, d’aucuns accusent même les autorités centrales d’être placées sous la tutelle de la France. Il s’agira ici de revenir sur les accords de défense et de coopération militaire et ce qu’en pensent les Malien-ne-s ; sur les négociations qui ont eu lieu début septembre à Alger ; sur l’évolution de la situation dans la région (avec notamment le rôle de l’ONU et plus particulièrement celui de la MINUSMA ; l’installation de l’opération Barkhane, sa signification, ses buts), etc.

Intervenants : André Bourgeot, anthropologue chercheur (CNRS), Militarisation de l’espace saharo-sahélien et nouvel ordre mondial ;

Michel Galy, politologue français, professeur de Relations Internationales à l’Ileri (Paris), Barkhane et les États sahéliens.