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Sénégal : un 1er-Mai avec en toile de fond le conflit des enseignants

D 3 mai 2015     H 12:42     A     C 0 messages


La crise scolaire était au centre des préoccupations au Sénégal vendredi 1er mai. Les syndicats d’enseignants déroulent depuis février dernier plusieurs plans d’action. Un accord est intervenu jeudi soir avec une partie des syndicats, mais l’incertitude plane toujours et le risque d’une année blanche n’est pas encore écarté. L’école était donc d’actualité, mais les autres revendications figuraient aussi en bonne place lors du défilé unitaire.

L’unité pour défendre l’emploi, les conditions de travail… Les doléances ne manquent pas. « C’est une fête pour tous les travailleurs, mais aujourd’hui qu’est-ce qu’on ressent ? Les travailleurs ont le cœur lourd parce que les temps sont durs », détaille cette Dakaroise. « Sincèrement, le travailleur au Sénégal n’est absolument rien. Le salaire n’est pas bon, la prise en charge non plus. Il est temps que les travailleurs vivent de leur sueur. Ce n’est pas normal », commente cet autre.

Mais cette année, c’est surtout la crise scolaire qui occupe les esprits. « Aujourd’hui, on est soulagé parce que l’accord est signé entre les enseignants et le gouvernement. Ce n’est pas encore ficelé parce qu’il y a toujours des enseignants qui disent qu’ils ne sont pas prêts à aller à l’école. Donc on espère qu’ils vont trouver un consensus », rappelle cet habitant.

« Il faut sauver l’école. C’est nos enfants. Il faut que chaque parti joue le jeu, que l’Etat puisse à partir de maintenant respecter ses engagements et que les enseignants également comprennent qu’ils ont une responsabilité par rapport à l’éducation de nos enfants dans l’intérêt du pays », souligne Mody Guiro le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS). Comme le veut la tradition, à l’issue du défilé, les syndicats ont remis au président Macky Sall leur cahier de doléances.

Source RFI