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Togo : Des ODDH réclament les réformes politiques et la révocation du colonel Massina

D 24 octobre 2014     H 05:46     A Eli Goka     C 0 messages


Regroupées en Synergie des ODDH, neuf organisations de défense de droit de
l’Homme du Togo, ont appelé ce jeudi, le gouvernement au départ du nouveau
directeur général de la gendarmerie nationale et à opérer les réformes
politiques avant le scrutin présidentiel de 2015. C’était au cours d’une
rencontre avec la presse où elles ont annoncé plusieurs manifestations
dans les jours à venir dans les rues de Lomé.

La Synergie des Organisations de défense de droit de l’homme qui regroupe
l’Atdh, l’Atdpdh, l’Asvitto, l’Edh, la Ltdh, le Mmlk, l’Association
Novation International, Rejad et SOS Journalistes en Danger s’interroge
sur la nomination du Colonel Yotrofeï Massina à la tête de la Gendarmerie
nationale. Pour toutes ces organisations, l’homme cité comme « 
tortionnaire par excellence », dans plusieurs affaires, notamment dans
celle des détenus dans l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat, ne
devrait pas être promu à la tête d’une institution si sensible, et surtout
à quelques mois de la présidentielle de 2015. Le colonel qui a installé la
plus grande « machine de torture » à l’Agence national de renseignements
au Togo, est véhément décrié par ces mouvements citoyens qui craignent que
« la torture quitte l’ANR pour prendre désormais siège à la Gendarmerie
Nationale où des citoyens sont souvent convoqués pour des investigations
préliminaires ».

Par ailleurs, la Synergie déplore la recrudescence du phénomène de
braquages avec à l’affiche les braquages d’Avépozo, à la Boutique Fontana
au Grand Marché de Lomé, à Adétikopé, Togblékopé, Avéta et à l’Aéroport de
Lomé, souvent avec mort d’hommes, qui selon elle pose véritablement un
problème d’insécurité au Togo.

Mais ce qui est le plus craint pour ces organisations, c’est les violences
électorales qui pourraient encore frapper le Togo si l’organisation du
prochain scrutin n’est pas faite avec des garanties institutionnelles et
constitutionnelles. Elles s’insurgent contre le refus du chef de l’Etat et
de son régime d’opérer les réformes préconisées par l’Accord Politique
Global, les recommandations de la CVJR, notamment, pour mettre fin aux
multiples tensions qui s’annoncent déjà, et prévenir 2015 d’une autre
tragédie comme celle de 2005 qui l’a vu venir au pouvoir.
Ces ODDH estiment que les réformes politiques ne relèvent pas de la seule
volonté et des désidératas des seuls acteurs politiques ; mais bien plus,
d’un impératif démocratique inéluctable qui fera tôt ou tard droit de
cité. « Les ODDH en appellent au sens de responsabilité de tous les
acteurs politiques et particulièrement du chef de l’Etat et son
Gouvernement dont l’engagement pris devant le peuple de procéder aux
réformes constitutionnelles et institutionnelles, demeure vivace dans tous
les esprits », a déclaré le porte-parole, Me Afangbédji.

Eli Goka

Source : http://afrikaexpress.info