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Mémoire des luttes des travailleuses et travailleurs maghrébins de France

D 7 janvier 2019     H 04:33     A     C 0 messages


Les travailleuses et travailleurs « maghrébins » de France sont des acteurs politiques de premier plan. Ils se battent en effet dans les usines, les foyers, pour l’accès au logement décent, contre le racisme et les violences policières. De la guerre d’Algérie aux crimes de l’été 1973, ils ont fait face à d’intenses épisodes de répression et participent aux luttes sociales et ouvrières.
Les premières arrivées d’algériennes et d’algériens en métropole sont remarquables dès la fin du 19èmesiècle. En majorité hommes kabyles, ils fuient la pauvreté provoquée par le « séquestre », c’est-à-dire le vol des terres orchestré suite à l’insurrection d’El Mokrani en 1871 pour punir les tribus y ayant participé. Ils furent durant la Première Guerre Mondiale utilisés dans la sidérurgie, l’armement, les mines ou le transport1.

L’Étoile Nord-Africaine (ENA) naît pour sa part en juin 1926 dans le giron du PCF. Le contexte est d’une part celui de la guerre du Rif qui voit le PCF organiser des campagnes d’opposition par le biais de grèves et de manifestations. Il s’agit d’autre part de respecter la huitième condition d’adhésion à la Troisième Internationale qui stipule : « Les Partis des pays dont la bourgeoisie possède des colonies ou opprime des nations, doivent avoir une ligne de conduite particulièrement claire et nette. Tout Parti appartenant à la IIIe Internationale a pour devoir de dévoiler impitoyablement les prouesses de » ses » impérialistes aux colonies, de soutenir, non en paroles mais en fait, tout mouvement d’émancipation dans les colonies, d’exiger l’expulsion des colonies des impérialistes de la métropole, de nourrir au cœur des travailleurs du pays des sentiments véritablement fraternels vis-à-vis de la population laborieuse des colonies et des nationalités opprimés et d’entretenir parmi les troupes de la métropole une agitation continue contre toute oppression des peuples coloniaux ». Cette organisation affirme que « son but fondamental est la lutte pour l’indépendance totale de chacun des trois pays : Tunisie, Algérie et Maroc, et l’unité de l’Afrique du Nord ». Dans son programme rédigée en mai 1933, elle revendique l’abolition du code de l’indigénat, l’application des lois sociales et ouvrières, le droit de chômage et aux allocations pour les familles algériennes ainsi que la liberté de presse, d’association et de réunion2. Elle publie à partir d’octobre 1930 un journal appelé El Ouma (en arabe : la Nation) jusqu’à sa dissolution par le gouvernement du Front Populaire. Lors de l’été 1936, on assiste à des grèves en Algérie qui permettent de rendre compte de la condition des colonisés au travail : principalement employés comme « manœuvres », ils sont rémunérés à la tâche et leur salaire est versé partiellement en nature. Des actions ont également lieu dans les fermes coloniales et dans le vignoble de la région d’Oran. Cette période est l’occasion de l’entrée des travailleuses et des travailleurs algériens à la CGT3. À l’automne 1948, la quasi-totalité des mineurs d’Algérie suivent ceux de métropole pour la défense de leur statut4.

Durant la guerre d’indépendance, l’activité ouvrière algérienne continue en métropole. Le 14 février 1956, des membres du Mouvement National Algérien (MNA, rival du FLN) fondent l’Union Syndicale des Travailleurs Algériens (USTA). Le « leader » de cette organisation est Messali Hadj, ancien secrétaire général de l’ENA. Les maghrébins sont également nombreux à se syndiquer à la CGT. Il est possible de retrouver des traces de cet engagement grâce aux archives des mensuels du syndicat comme La Tribune du travailleur algérien, La Tribune des travailleurs tunisiens, algériens, marocains ou encore La Tribune de l’immigration.

Les travailleurs maghrébins sont en grande majorité « manœuvres » ou « Ouvriers Spécialisés » (OS), c’est-à-dire sans qualification. À l’usine Renault-Billancourt, les algériens, dénommés juridiquement « Français Musulmans d’Algérie (FMA) » avant l’indépendance sont à 95% dans cette situation. Ils y représentent les deux tiers des migrants en 1957 et partagent leur condition avec des marocains, des tunisiens, des espagnols et des portugais5. Ils sont de plus cantonnés au statut de manœuvres ou d’OS même lorsqu’ils sont expérimentés. Les syndicats sont de leur côté faiblement mobilisés sur le terrain de la promotion professionnelle, préférant celui des allocations familiales, secteur au sein duquel les algériens sont extrêmement discriminés6. Le vote en mars 1956 des pouvoirs spéciaux à l’Assemblée nationale par la droite, la SFIO et le PCF eut pour conséquence la structuration du Front de Libération Nationale (FLN) et de son « bras ouvrier » l’Amicale Générale des Travailleurs Algériens (AGTA) à Billancourt7. Les ouvriers algériens y participent par ailleurs en juillet 1956 et en février 1957 à des « grèves nationalistes » pour l’indépendance8. La CGT affirme, elle, son soutien sans ambiguïté à l’indépendance de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie en exprimant dès 1950 dans son journal Le Peuple que celle-ci « entre dans le cadre de la lutte des peuples pour la paix, la libre disposition d’eux-mêmes et les conditions de vie meilleures »9.

L’engagement de ces émigrés se structure aussi autour de l’opposition aux régimes post-indépendances en Afrique du Nord. Des organisations comme l’Association des Marocains en France (AMF), l’Association des Travailleurs Marocains en France (ATMF, devenue Association des Travailleurs Maghrébins de France), Perspectives tunisiennes, appelé également Groupe d’Etude et d’Action Socialiste Tunisien (GEAST) et l’Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens(UTIT) sont mises sur pied dans les années 1960 et 1970. Du côté des étudiants, on note la présence de l’Association des Étudiants Musulmans Nord-Africains (AEMNA). Cette formation publiait jusqu’au milieu des années 1970 la revue « Maghreb Étudiant ». Les femmes s’investissent aussi dans le combat anti-raciste par le biais d’associations telles que le Groupe femmes algériennes, le Collectif des femmes tunisiennes, « Les yeux ouverts » s’adressant aux nord-africaines immigrées ou encore l’Association des Femmes Marocaines.

L’indépendance de l’Algérie en 1962 bouleversa la physionomie de son émigration : les cadres de la Fédération de France du FLN revinrent en masse au pays. Ceux qui restèrent en France furent pour certains nommés à la tête de l’Amicale des Algériens en Europe (AAE). Le Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA) voit lui le jour au mois de juin 1972. Ses militants sont pour une partie d’entre eux issus des « Comités Palestine » mis en place en avril 1971 à la suite de la répression orchestrée par le roi Hussein de Jordanie contre l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) expulsée vers le Liban. Le MTA cherche à constituer une « conscience nationale arabe » chez les travailleuses et les travailleurs. Il est impliqué dans la manifestation du 16 décembre 1972 pour demander l’arrestation du sous-brigadier de police Robert Marquet, meurtrier de l’algérien Mohammed Diab10. Il est également l’organisateur d’une « grève contre le racisme » en septembre 1973 à la suite de l’été sanglant qu’a connu le sud de la France, quelques mois après la promulgation de la circulaire Marcellin-Fontanet (du nom des ministres de l’intérieur et du travail de l’époque) qui subordonne la délivrance des titres de séjour à la présentation d’un contrat de travail et d’une attestation de « logement décent ». Le mouvement est suivi pendant une journée par 100 % des travailleurs des chantiers navals et des employés municipaux de La Ciotat, 60% des travailleurs de Marseille et 100% à Aix-en-Provence. En région parisienne, il est surtout suivi par les commerces et cafés de Barbès et de Belleville11. Plusieurs meurtres d’arabes eurent lieu dans les Bouches-du-Rhône cet été-là, avant qu’un attentat ne dévaste le consulat d’Algérie de Marseille le 14 décembre. Le bilan est de 4 morts et de 12 blessés graves. Il est revendiqué par un groupuscule composé d’anciens membres de l’Organisation Armée Secrète (OAS) nostalgiques de l’Algérie Française baptisé le « Club Charles Martel ». Dans un communiqué publié quelques jours après le drame, celui-ci fustige la « France algérienne » et déclare : « Français, imitez les algériens qui nous ont expulsé par la violence. Imitez le FLN. Plastiquez les mosquées, les bistrots, les commerces arabes. Abattez ces occupants, avant qu’ils n’aient tous les droits sur nous ». La justice classa finalement cette affaire sans suite12.

À Grasse dans les Alpes Maritimes, des travailleurs tunisiens organisent eux aussi une grève le 12 juin. Leurs revendications concernent le droit au logement, l’accès à la sécurité sociale, les papiers ou encore de meilleures conditions de travail. Leur manifestation est réprimée violemment par les CRS. Le maire Hervé de Montmichel se fend d’une déclaration incendiaire : « La population se plaint tous les jours du tapage nocturne provoqué par les Arabes, de leur insolence, de leur façon d’interpeller les filles. [Ils] se comportent dans la vieille ville comme en terrain conquis. Ces gens-là sont différents de nous, ils vivent la nuit. C’est très pénible, vous savez, d’être envahi par eux »13. Le MTA s’effaça vers la fin des années 1970 au profit d’associations comme « Sans Frontières » qui publia un périodique jusqu’en 1985 ou « Baraka » qui fit de même entre 1985 et 1987.

Le militantisme des immigrés a de plus une tendance à se démarquer de la CGT. On l’observe dans des cas comme celui de l’usine Penaroya de Saint-Denis dans laquelle les ouvriers se battirent contre le saturnisme
— maladie professionnelle causée par l’émission de vapeur et de poussière de plomb. Dans celle de Lyon-Gerland, c’est la section locale de la CFDT qui coordonna le mouvement14. La bataille pour obtenir des CDI avec cartes de séjour en lieu et place des contrats saisonniers de l’Office National de l’Immigration (ONI) fut menée pour sa part par des turcs et des marocains dans le Loiret au cours de l’année 1980. Elle visait en même temps à refuser les logements insalubres, percevoir la majoration des heures supplémentaires, le paiement du repos compensateur et défendre les grévistes incarcérés15. D’anciens mineurs marocains de Lorraine et du Nord-Pas-de-Calais combattirent eux pour pouvoir se loger en dehors des foyers et toucher des avantages en nature prévus par leur statut mais « réservés aux ressortissants de la Communauté Économique Européenne (CEE) »16 ! La régularisation est elle remise en question par la quasi-totalité des gouvernements de la cinquième république. En novembre 1981, des travailleurs égyptiens distributeurs de prospectus se mettent en grève à Montrouge et Paris pour la délivrance de cartes de séjour et de contrats de travail d’au moins un an. L’administration de Mitterrand avait en effet conditionné la régularisation à la condition d’être arrivé en France avant 1981 et de fournir la preuve d’un « emploi stable ». Un an plus tard, une vingtaine de travailleurs maliens et sénégalais organisent une grève de la faim à l’église Saint-Hippolyte dans le 13ème arrondissement de Paris pour les mêmes raisons17. La lutte contre les licenciements prend à son tour une place de premier plan comme à l’usine Talbot-Poissy. Début janvier 1984, ceux qui occupent le site sont attaqués par des non-grévistes et encaissent des slogans tels que « les arabes au four, les noirs à la Seine ! »18. Les immigrés se mobilisent aussi avec leur famille dans les « cités de transit » construites pour résorber les bidonvilles au moyen de grèves de loyers avec le soutien du Comité de Coordination des Foyers Sonacotra en Lutte (CCFSL)19. Les travailleuses et travailleurs nord-africains ont inauguré en France les foyers comme forme particulière de logement. Les premiers voient le jour dans les années 1920 dans le 17èmearrondissement de Paris ainsi que dans les communes de Nanterre, Colombes et Gennevilliers. En 1956, la Société nationale de construction pour les travailleurs algériens (Sonacotral) est créée et renommée « Société nationale de construction pour les travailleurs » (Sonacotra) en 1963. Elle fut entre 1975 et 1980 le théâtre de grèves de loyers du fait des fortes augmentations des « redevances » et des conditions d’habitation quasi-carcérales. Celle-ci concerna environ 130 foyers et 30.000 résidents. Ce bras de fer fut remporté par l’État qui procéda à des saisies-arrêts sur salaire et à de nombreuses expulsions20.

Les vieux travailleurs maghrébins ont également fort à faire pour défendre leurs droits au logement, à la retraite et à la santé. Les chibanis (en arabe « vieillards » ou « cheveux blancs ») luttent par exemple à Toulouse contre les contrôles discriminatoires de la CAF et de la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) qui leur imposent de résider au minimum six mois par an en France pour toucher leur pension. Ils décident le 15 mars 2010 d’occuper les locaux de la Carsat pour faire annuler leurs dettes liées aux sommes qu’elle leur demande de rembourser21. Une autre situation confronta 848 travailleurs âgés en très grande partie marocains à la SNCF qui les avait relégués durant toute leur carrière au statut « PS25 » les cantonnant à des métiers dangereux et fatigants, leur empêchant de suivre des formations et surtout leur offrant une retraite bien en dessous de celle de leurs collègues français. Le 31 janvier 2018, la cour d’appel de Paris confirma le verdict rendu par les prud’hommes en septembre 2015 condamnant la SNCF à leur verser près de 160 millions d’euros de dommages et intérêts pour préjudice moral, de carrière, de formation, de retraite, d’accès aux soins et de santé.

Des avancées considérables ont été obtenues grâce au courage et la détermination des travailleuses et travailleurs maghrébins à faire respecter leurs droits et leur dignité. Leur héritage politique nous est très utile pour comprendre aujourd’hui les enjeux de l’anti-racisme. Des lois et mesure anti-immigration continuent malgré tout d’être promulguées, des politiques néo-colonialistes ne cessent d’être conçues et la précarité colle à la peau de nombreuses personnes étrangères. L’internationalisme qui nous est cher implique de se souvenir et de s’inspirer de l’action des nord-africaines et nord-africains exilés en France pour faire avancer la société dans la bonne direction.

Source : https://agitationautonome.com/.

1 L’immigration algérienne au temps de la colonisation, Saïd Bouamama, revue Hommes et Migrations, n°1244, juillet-août 2003 : https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_2003_num_1244_1_4031.

2 Messali Hadj par les textes, documents choisis et présentés par Jacques Simon, Éditions Bouchène (2000), page 18.

3 « Les grèves de l’été 1936 et l’entrée des Algériens à la CGT », La République française et les indigènes, René Gallissot, éditions de l’Atelier (2006), page 105.

4 « Luttes et grèves de guerre froide (1947-1948) », Ibid, page 167.

5 Les luttes centrales des O.S. immigrés, Laure Pitti, revue Plein Droit n°63, décembre 2004 :https://www.cairn.info/revue-plein-droit-2004-4-page-43.htm.

6 La main-d’œuvre algérienne dans l’industrie automobile (1945- 1962), ou les oubliés de l’histoire, Pitti, revue Hommes et Migrations n°1263, septembre-octobre 2006 :https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_2006_num_1263_1_4508.

7 L’Algérie au cœur. Révolutionnaires et anticolonialistes à Renault-Billancourt, Clara et Henri Benoits, éditions Syllepse (2014), chapitre 2. Voir aussi : Renault, la « forteresse ouvrière » à l’épreuve de la guerre d’Algérie, Laure Pitti, Vingtième Siècle. Revue d’histoire, n°83, mars 2004 (https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2004-3-page-131.htm).

8 Figure ouvrière et engagement dans la lutte de libération nationale. Les ouvriers algériens de Renault-Billancourt pendant la guerre d’Algérie, Laure Pitti, L’Homme et la société, n°117-118, 1995 : https://www.persee.fr/doc/homso_0018-4306_1995_num_117_3_2807.

9 « La CGT et les Algériens en France métropolitaine durant les années 1950 : une décennie de tournants », Laure Pitti, La CGT dans les années 1950 :https://books.openedition.org/pur/18875.

10 Voir à ce sujet le texte « Vérité et justice pour Mohammed Diab » présenté par les éditions Premiers Matins de Novembre : http://www.pmneditions.com/wp-content/uploads/2017/04/Brochure-Diab.pdf.

11 Le MTA et la « grève générale » contre le racisme de 1973, Abdellali Hajjat, revue Plein Droit n°67, avril 2005 : https://www.cairn.info/revue-plein-droit-2005-4-page-35.htm.

12 Marseille 73, la ratonnade oubliée, film de Morad Aït-Habbouche et Hervé Corbière (2006). Voir aussi : Les dossiers noirs du racisme dans le midi de la France, éditions Combats – Seuil (1976), pages 79 et 198.

13 « Ratonnade » de Grasse, un certain 12 juin 1973, Mogniss H. Abdallah, revue Plein Droit n°107, décembre 2015 : https://www.cairn.info/revue-plein-droit-2015-4-page-44.htm. Voir aussi La flambée raciste de 1973 en France, Yvan Gastaut, Revue Européenne des Migrations Internationales : https://www.persee.fr/doc/remi_0765-0752_1993_num_9_2_1355.

14 Penarroya 1971-1979 : « Notre santé n’est pas à vendre !, Laure Pitti, revue Plein Droit n°83, avril 2009 : https://www.cairn.info/revue-plein-droit-2009-4-page-36.htm.

15 Maraîchage : « non aux contrats bidons ! », Frédéric Décosse, revue Plein Droit n°94, mars 2012 : https://www.cairn.info/revue-plein-droit-2012-3-page-36.htm.

16 Le combat sans fin des mineurs marocains, Ali El Baz, revue Plein Droit n°81, février 2009 :https://www.cairn.info/revue-plein-droit-2009-2-page-35.htm.

17 La lutte des sans-papiers, revue Plein Droit n°11, juin 1990 : https://www.gisti.org/spip.php?article3972.

18 Talbot-Poissy, du « printemps syndical » à l’affrontement racial (1982–1984), Daniel Richter, revue Plein Droit n°76, janvier 2008 : https://www.cairn.info/revue-plein-droit-2008-1-page-48.htm.

19 Cités de transit : en finir avec un provisoire qui dure !, Mogniss H. Abdallah, revue Plein Droit n°68, janvier 2006 : https://www.cairn.info/revue-plein-droit-2006-1-page-52.htm.

20 Une lutte exemplaire, Mireille Galano, revue Plein Droit n°53-54, juin 2002 :https://www.cairn.info/revue-plein-droit-2002-2-page-48.htm.

21 Justice et dignité pour les chibanis, Jérôme Host et Juliette Pépin, revue Plein Droit n°93, juin 2012 : https://www.cairn.info/revue-plein-droit-2012-2-page-8.htm.