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Mauritanie : halte à la répression

D 23 février 2012     H 04:56     A UFP (Mauritanie)     C 0 messages


Après avoir plongé le pays dans une crise institutionnelle, économique, sociale, politique et sécuritaire grave, le régime en place ne semble plus capable de faire face aux manifestations pacifiques et aux revendications légitimes que par la répression aveugle et disproportionnée.

Des pratiques qui éveillent, pour beaucoup de mauritaniens, le souvenir douloureux de l’époque de la police secrète, de la torture, des enlèvements et des emprisonnements arbitraires.

Il en a été ainsi pour les étudiants, pour les militants des droits de l’homme réclamant l’équité et la justice sociale ou encore pour les citoyens protestants, pacifiquement, contre le chômage ou la hausse vertigineuse des prix. A chaque fois, la réaction du pouvoir était identique : intervention musclée de la police, grenades lacrymogène ou encore les enlèvements et la séquestration dans des prisons secrètes.

Fidèle à sa stratégie d’intimidation et de mépris des revendications légitimes des établissements d’enseignement, le pouvoir en place a décidé de transformer l’ISERI et l’université de Nouakchott en casernes obligeant les étudiants à subir les examens dans une ambiance de terreur policière, après avoir expulsé et emprisonné plusieurs dizaines de leurs camarades.

L’UFP, qui suit avec préoccupation l’état désastreux des libertés des citoyens et leurs droits, qui ne cessent de ce dégrader dangereusement, exige des pouvoirs publics :

 • Qu’ils mettent un terme à la répression aveugle et brutale qui a déjà fait trop de victimes innocentes et instauré un climat malsain de terreur et de violation des droits fondamentaux des citoyens ;

 • Qu’ils permettent aux étudiants exclus des réintégrer leurs classes et qu’il libèrent, sans conditions, tous ceux qui on été interpellés lors des récents événements ;

 • Qu’ils éloignent la police du milieu universitaire, pour que les étudiants puisent reprendre leurs études dans la sérénité et la quiétude.

Nouakchott, le 15/02/2012
Le département de Communication