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Des agents de la société Transcom Tunis en grève de la faim

D 22 août 2014     H 05:57     A Mustapha Nehdi     C 0 messages


Des agents d’un call center en grève de la faim en Tunisie, voilà qui n’est pas commun et plutôt radical comme moyen de contestation. Entretien avec M. Mustapha Nehdi, secrétaire général de la CGTT à Transcom Tunis, pour comprendre pour quelles raisons une telle mesure a été décidée.

Combien d’agents sont impliqués dans la grève de la faim ?

Deux agents et syndicalistes de la CGTT ont entamé une grève de la faim avec le soutien de sept membres du bureau syndical de la société, les deux grévistes sont MM. Kamel Dali et Anis Hasnaoui.

Pourquoi avoir choisi un mode de contestation aussi radical ?

Cette mesure a été prise en réaction à la décision de la direction de suspendre les deux agents et membres du syndicat du travail, pour des raisons qui selon notre syndicat ne sont pas admissibles. De plus, la décision de la suspension s’est faite sans préavis et sans l’aval de l’inspection du travail. Devant une telle mesure, nos collègues n’ont trouvé aucun autre moyen que de déclencher une grève de la faim. En outre, cette décision est le résultat d’une multitude d’obstacles que nous rencontrons dans notre travail au sein du syndicat et de mesures abusives et anti-syndicalistes venant de la direction, auxquels s’ajoute la surexploitation de nos agents, d’où la décision de recourir à un tel moyen de contestation.

Depuis combien de temps sont-ils en grève de la faim et quel est leur état de santé ?

Depuis le 18 août, les deux syndicalistes sont en grève de la faim. Un médecin les a examinés le 19 août au matin et a jugé leur état stable.

Y a-t-il un suivi médical pour les personnes en grève ?

Il n’y a pas de suivi médical quotidien. Par contre, la grève de la faim a été constatée par un huissier de justice.

Quelles sont les doléances des deux agents en grève et du syndicat ?

Les deux agents en grève ont été suspendus de leur travail sans aucun motif valable et abusivement. Nous exigeons donc la réintégration et la reprise du travail de nos collègues, sachant que ces personnes sont des pères de famille et ont des enfants à charge.

Des négociations sont-elles en cours et quels sont les résultats ?

Aucune mesure de la part de la direction n’a été prise, nous ne sommes jusqu’à présent toujours pas en cours de négociation avec celle-ci.

Source : L’Economiste Maghrébin