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Tunisie : Programme de la liste des Associatifs de l’immigration Tunisienne

D 9 octobre 2011     H 04:47     A     C 0 messages


Pour l’Assemblée constituante, nous voulons :

 . La reconnaissance de tous les Tunisiens vivant à l’étranger comme des citoyens à part entière, quelques soient leurs situations administratives.
 . La création d’un Haut Conseil de l’Immigration.
 . Le droit de vote aux élections locales en Tunisie pour les résidents étrangers avec la réciprocité en France, premier pas vers la citoyenneté de résidence.

 . Un régime républicain démocratique parlementaire et social basé sur la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ainsi que sur l’indépendance de la justice et le contrôle strict de la constitutionnalité des lois.
 . Une République qui garantisse le respect des droits sociaux : droit au travail, au logement, à la santé, à l’éducation gratuite, à la culture, à la sécurité sociale pour tous, à une retraite digne, aux loisirs et à la protection des personnes dépendantes et âgées- et toutes les personnes exclues et précaires.
 . Une République qui garantisse les libertés publiques et individuelles, notamment la liberté de la presse, de penser et de création.
 . Des élections libres et démocratiques qui assurent l’alternance pacifique au pouvoir.
 . L’interdiction constitutionnelle de la déchéance de la nationalité tunisienne.
 . La sauvegarde des acquis du code du statut personnel et son amélioration, pour l’égalité effective entre les hommes et les femmes.
 . La lutte contre toutes les formes de fanatismes, d’intolérances, d’exclusions, de discriminations, de haine entre les personnes et les peuples.
 . La défense de la culture arabo-musulmane et des acquis du mouvement réformiste tunisien et arabe, le renforcement des liens avec le Maghreb, le monde arabe, le reste de l’Afrique et les pays de la Méditerranée.
 . L’épanouissement de la culture et de la création artistique libre pour tous les Tunisiens dans les villes et les villages. Pour des échanges culturels ouverts sur le monde.
 . L’instauration d’un nouveau modèle de développement socio-économique qui consacre davantage de moyens à l’éducation à la culture, à la recherche, à la prévention , à la santé, aux politiques de solidarité et de développement humain, à la qualité de vie et à la préservation des biens communs de l’humanité.
 . Une politique sociale et économique décentralisée et la création de conseils régionaux élus ayant compétence en matière d’emploi, de formation le développement économique et de défense de l’environnement.
 . La révision de la privatisation des terres de l’Office Tunisien des Terres Domaniales et sa redistribution aux paysans.
 . Une nouvelle agriculture basée sur l’emploi, la solidarité entre les paysans et entre les régions. Elle doit être respectueuse des paysans, des consommateurs et des attentes de la société : besoin alimentaire, animation des régions rurales.
 . Le respect de l’environnement et de la diversité biologique dans tous les aspects de la vie socio-économique et culturelle des Tunisiens.
 . Pour le respect et la liberté des croyances de chacun, la séparation de la religion de la vie politique et la neutralité des lieux des cultes.
 . Le soutien aux révolutions démocratiques arabes et aux peuples en luttes pour leurs droits.
 . La libération de la Palestine colonisée.
 . Des mesures qui limitent l’endettement public par la mise en œuvre des mécanismes de participations citoyennes. L’endettement public ne devra pas avoir d’incidence sur la souveraineté, les droits, la qualité de vie ou l’environnement.
 . La simplification des démarches administratives pour l’obtention de la nationalité tunisienne notamment pour les conjoints des Tunisiens.
 . Rendre obligatoire la déclaration des biens et revenus de chaque élu(e) avant et à la fin son mandat.

POUR LE PROCHAIN GOUVERNEMENT NOUS VOULONS :

 . Les députés élus sur les deux circonscriptions en France doivent être les porte-parole des Tunisiens en France sur les sujets qui les concernent. Ils doivent soutenir les revendications des Tunisiens en France. Ils s’engagent à rendre compte de leur mandat et organisent à, cet effet, plusieurs réunions publiques.
 . La création d’un ministère des immigrations.
 . La reconnaissance et la participation effective des associations des Tunisiens à l’étranger dans la gestion des affaires de l’immigration et des Tunisiens de l’étranger.
 . La transformation du bâtiment de l’Etat tunisien « Botzaris » et tous les autres locaux de même nature en centres culturels et maison des associations tunisiennes.
 . La refonte totale de l’Office des Tunisiens à l’Etranger avec de nouvelles fonctions, l’éloignement des anciens Rcdistes et l’ouverture du conseil d’administration aux associations, aux syndicats et à des personnes qualifiées.
 . La ratification de la « convention internationale relative aux droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille ».
 . La révision de tous les accords bilatéraux sur l’immigration et l’élaboration de nouveaux accords respectueux des intérêts et des droits des citoyens migrants tunisiens, contre les politiques sécuritaires et discriminatoires des gouvernements européens
 . La création d’antennes consulaires pour rapprocher les services des Tunisiens.
 . L’installation de nouvelles relations entre les ambassades, les consulats et le tissu associatif de l’immigration.
 . L’arrêt immédiat de la collaboration des consulats de Tunisie à la reconduite à la frontière des migrants sans-papiers retenus dans les centres de rétention.
 . La dépénalisation des jugements contre les sans-papiers en Tunisie et dans tous les pays.
 . L’instauration de la liberté de circulation et de séjour, fondée sur la réciprocité et conforme au respect des droits humains.
 . L’obligation de l’Etat de défendre tout citoyen tunisien à l’étranger victime d’un acte xénophobe, raciste ou islamophobe et d’assurer sa défense en justice.
 . La redynamisation de l’apprentissage de la langue arabe en modifiant le contenu des programmes, et en l’intégrant dans le cursus scolaire des pays d’accueil.
 . L’inclusion dans les manuels scolaires tunisiens de l’histoire et de la mémoire de l’immigration tunisienne.
 . La restitution des œuvres culturelles pillées par la colonisation, les dictateurs et les trafiquants.
 . L’attribution équitable de la bourse d’étude et de l’accès au logement étudiant dans la maison de Tunisie et l’augmentation des foyers pour étudiants.
 . La revalorisation des équivalences de diplômes tunisiens.
 . Le développement des échanges interculturels entre la Tunisie et les pays d’accueil,
 . La création d’institut culturel tunisien en France.
 . La mise en place d’un festival des créateurs tunisiens à l’étranger en facilitant les rencontres et les échanges interculturels entre les artistes des deux rives de la Méditerranée.
 . La création d’un fonds d’acquisition des œuvres des artistes tunisiens et des artistes tunisiens résidents à l’étranger.
 . L’allégement des formalités administratives pour les porteurs de projets tunisiens qui résident à l’étranger.
 . L’aide aux projets d’investissement des PME PMI créatrices d’emplois,
 . L’aide aux projets de développement économique associatif d’économie sociale, solidaire et écologique.
 . La création de nouvelles lignes de transport maritime et aérien entre la Tunisie et les pays d’accueil insuffisamment desservis.
 . Le Changement des dispositions qui régissent le F.C.R.
 . La maîtrise des prix pour les billets d’avion ou de bateau (Tunis air et C.T.N),
 . La revalorisation de la franchise de 1000 dinars dont bénéficient les Tunisiens résidents à l’étranger.
 . L’instauration de conseils consultatifs des immigrés dans les municipalités tunisiennes ayant un nombre significatif de migrants pour une meilleure implication dans la vie de leur cité.
 . Redynamisation et multiplication des jumelages des villes tunisiennes ayant de fortes populations émigrées avec les villes d’accueil.

Pour « nos anciens » migrants :

Pour permettre aux migrants âgés de se reposer dignement après des années de dur labeur et afin qu’ils puissent vivre sans entrave en Tunisie ou en France nous demandons

 . La renégociation des accords franco-tunisiens en matière de retraite et de sécurité sociale.
 . Le droit aux aller et retours sans restriction entre les deux pays.
 . Le droit de jouir de leurs prestations sans conditions de résidence ni de délai de présence.
 . La prise en charge de la prévention santé et des soins doit être garantie ici et en Tunisie.
 . Le gouvernement doit demander l’abolition de la carte de résidence mention « retraité ».
 . L’Exonération du droit de douanes pour certaines marchandises et biens.
 . L’application effective de l’égalité dans le versement des pensions de guerre aux Tunisiens avec leurs collègues français.
 . L’attribution des prestations sociales uniquement liée à la personne et non plus à la résidence.