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Conférence-débat « Liberté de la presse en Afrique »

D 27 novembre 2012     H 13:25     A GIRAF     C 0 messages


Cycle de projections-débats (GIRAF / CEMAf) :

« Continent africain : regards de chercheurs, regards d’artistes, regards de journalistes »

Mardi 4 décembre 2012, 18h

Amphithéâtre du centre Malher (CEMAF), 9 rue Malher, 4e, M° St-Paul, entrée libre

Conférence-débat « Liberté de la presse en Afrique »

Après le documentaire

« Borry Bana, le destin fatal de Norbert Zongo »

de Luc Damiba et Abdoulaye Ménès Diallo, Burkina Faso, 2003, 57min
Avec

 Max savi Carmel, directeur de la rédaction de Tribune d’Afrique, secrétaire général Observatoire des Médias pour la Démocratie et la Bonne Gouvernance (Togo)
 Carlos Ketohou, directeur de publication de L’indépendant Express et vice-président de Journalistes pour les Droits de l’Homme (Togo)
 Ziad Maalouf, journaliste producteur sur RFI de l’ « Atelier des médias »
 Archippe Yepmou, président d’Internet Sans Frontières, co-auteur d’un rapport sur la presse au Cameroun en octobre 2012.

Le 13 décembre 1998, mourrait assassiné, le journaliste Norbert Zongo. Ce drame a bouleversé le Burkina Faso. 14 ans plus tard, le frère du président, François Compaoré, est actuellement présenté comme un successeur possible du président, lui-même, soupçonné du meurtre de Sankara. Pourtant, malgré l’impunité, les suites de l’affaire Zongo ont transformé le pays, et une certaine liberté d’expression est apparue grâce au combat de la société civile.

Si le monde change depuis l’arrivée d’Internet, les méthodes des dictatures, enracinées sur le continent africain, elles, évoluent peu. Parmi les résistants africains, les journalistes assurent une bonne partie de travail de contre-pouvoir, d’acteurs invisibles des renversements des régimes dictatoriaux. La répression est à la hauteur de l’entêtement des journalistes à dénoncer les affaires, la corruption, la répression, ou les fraudes électorales.

En Afrique du Nord, la liberté de la presse est l’un des enjeux des transformations actuelles. Le Togo, pays dans lequel un président se maintient à la tête de l’état sans légitimité, est l’un des pays d’Afrique dans lequel, la presse joue un rôle de moteur dans les luttes socio-politiques.

De nouvelles entraves se développent, dans le contrôle d’internet ou dans un harcèlement juridique, plus élaboré au cœur d’un état de droit factice. Quand elle pourra enfin profiter d’une liberté d’expression réelle, la presse africaine devrait pouvoir enfin prendre son essor et sa place dans le développement du continent.

Plus d’informations :

Tribune d’Afrique (site coupé victime de la censure) : http://www.tribunedafrique.net
Indépendant Express : http://independantexpress.com
Atelier des médias (RFI) : http://atelier.rfi.fr/
Reporter Sans Frontière : http://fr.rsf.org
Internet Sans Frontière : http://www.internetsansfrontieres.com + Rapport sur la presse et internet au Cameroun
Committe to Protect Journalists (Comité pour la Protection des Journalistes) : http://cpj.org/fr

A propos du cycle de projections-débats  : Depuis novembre 2011, le Groupe de recherches et d’initiatives sur l’Afrique (GIRAF – Paris 1 Panthéon Sorbonne), avec l’appui de la bibliothèque de recherche du Centre d’étude des mondes africains (CEMAf), propose des rencontres régulières ouvertes à tous : étudiants, chercheurs, professionnels de l’audiovisuel, … L’idée est d’ouvrir un espace d’échange autour des regards portés sur le continent africain par les milieux médiatiques, artistiques et universitaires. Chaque séance s’ouvre par la projection de tout ou partie d’une émission, d’un documentaire ou d’une oeuvre de fiction traitant de questions africaines, avant de laisser place aux réactions et analyses du matériau proposé au visionnage : que nous dit-il du continent, mais aussi et surtout, de ceux qui y ont posé leur regard ? Six rencontres se sont tenues lors de l’année universitaire 2011-2012, permettant de passer en revue des productions et thèmes variés : la place des organisations non gouvernementales dans la production et la diffusion d’images en provenance du continent, la valeur scientifique de certaines sources ethnographiques, les différentes manières de représenter la vie quotidienne en milieu urbain, d’aborder la violence et la marginalité socio-économique, ou encore les rôles respectifs des acteurs locaux, du monde académique et de celui des médias dans le processus d’écriture de certains évènements historiques.

À propos de la GIRAF  : Le Groupe d’initiatives et de recherches sur l’Afrique (GIRAF) a été créé en 2007 par un groupe de doctorants en science politique. Ayant en commun des enquêtes de terrain réalisées sur le continent, nous souhaitons réfléchir à la place de l’Afrique dans les sciences humaines et aux conditions de la production de savoirs sur l’Afrique. La GIRAF est un espace de partage, de mise en commun de nos réflexions, de nos galères théoriques et empiriques, de nos enthousiasmes et de nos connaissances sur des terrains variés et trop souvent fragmentés.