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Mayotte : Communiqué d’Afriques en lutte (NPA)

MAYOTTE, partie intégrante des Comores.

D 29 mars 2011     H 18:49     A     C 0 messages


MAYOTTE, partie intégrante des Comores.

Après avoir créé de graves contradictions entre mahorais et grands comoriens en transférant la capitale de Dzaoudzi (Mayotte) à Moroni (grande Comores), la France organise en 1974 un référendum sur l’indépendance. Seule Mayotte vote pour le maintien au sein de la France. Le gouvernement français décide unilatéralement de conserver Mayotte sous souveraineté française. Les 3 autres îles proclament ALORS l’indépendance de l’archipel en 1975. L’Union des Comores revendique Mayotte en refusant cette annexion qui remet en cause l’intégrité territoriale et l’indivisibilité du peuple comorien. L’Union africaine considère aussi ce territoire comme occupé par une puissance étrangère. Bien qu’un second référendum en 1976 semble confirmer le choix de la population de Mayotte de rester française, l’Assemblée générale des Nations unies proclame la nullité de ce nouveau référendum et condamne l’occupation française. Le « droit des peuples à disposer d’eux mêmes » est applicable au peuple comorien dans son ensemble, et non à chacune de ses fractions ou minorités. Selon le droit international, Mayotte fait donc partie de l’Union des Comores.
La consolidation de l’influence de la France dans le canal du Mozambique n’a pas été l’enjeu explicite de la campagne pour le référendum de départementalisation. Les débats ont plutôt porté sur les minima sociaux qui seraient mis en place en 2012. Les politiques locaux ont passé sous silence que les Mahorais seront redevables du droit fiscal commun (impôts et taxes) dès 2014, et qu’ils devront se défaire progressivement du droit coutumier et de leur statut personnel. Aussi, l’issue du référendum ne faisait pas de doute. Il faut cependant rectifier les proclamations Sarkoziennes. Le OUI aurait obtenu 95,25% ! Ce résultat « soviétique » aurait dû intriguer la presse. Toutes sortes de pressions et menaces ont été exercées sur les électeurs. Par ailleurs, le taux d’abstention est élevé et par rapport aux inscrits, le OUI n’obtient que 57,63% (les inscrits ne sont que 71 420 sur 186 452 habitants). La partition forcée du peuple comorien est une violence coloniale que l’assistanat promis par la France ne masquera pas longtemps.
Le NPA :

  Se prononce contre la départementalisation.

  Soutient toutes les luttes anticoloniales y compris celles de l’ensemble des peuples des Comores.

  Se positionne sans réserve pour la liberté de circulation et condamne les expulsions des Comoriens de Mayotte

  Condamne le visa Balladur de 1995.

  Soutient toutes les initiatives qui vont dans ce sens, notamment celles du CAAC (Collectif des Associations et des Amis des Comores).