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Faut-il se résigner face au pouvoir d’Azali et au manque de crédibilité de l’opposition classique sur la terre des Comores ?

D 1er mai 2023     H 05:00     A Front Démocratique des Comores     C 0 messages


Sous le poids des injustices sociales, brimés par la privation des libertés, accablés par une inflation exponentielle, tout un chacun est tenté de baisser les bras, d’accepter la fatalité et se remettre à la providence ; pourvu, se dit-on, qu’un jour tout change, comme par magie.

Sauf qu’à trop attendre un miracle, il risque tout simplement de ne pas se produire. D’où la pertinence de l’adage de La Fontaine : « aide-toi, le ciel t’aidera ».
Par ce que, la logique naturelle des choses pousse :
 à la dégradation sociale continue vers, de plus en plus des inégalités
 accentue la tendance confiscatoire de tous les pouvoirs de décision par un petit groupe politique
- favorise l’accumulation des richesses oligarchiques, dont les capacités d’extension et d’oppression, rend difficile l’égalité et la justice.

Résister.

Face à cela, la première réaction humaine positive, est tout simplement la résistance ; d’abord,celle de l’esprit qui refuse la capitulation et ensuite celle du corps ; le tout se mettant au service d’une volonté pour tout changer. C’est l’affirmation somme toute, de l’individu, au service du collectif pour l’émancipation du grand nombre. Le premier pas certainement vers la conquête de la liberté.

Est-ce inéluctable ?

Certainement, car comme le disait un illustre révolutionnaire allemand, là où il y a oppression, il y a toujours une résistance, au sens dialectique de la question. Ceux qui régentent la société, ont toujours la fâcheuse tendance, à vouloir conserver à tout prix, ce qui garantit leur pouvoir, en sorte que le reste de la population, n’a d’autres choix que de se soumettre ou se révolter. Mais un peuple poussé aussi loin dans ses derniers retranchements, aura dépassé naturellement l’étape de la soumission et ne pourra ine fine, que s’insurger contre les injustices, la tyrannie, le clientélisme, le népotisme, la gabegie, l’incurie et l’autoritarisme.

D’où le rôle crucial du militant politique, dans l’élaboration d’une orientation politique claire, un projet de société alternatif ou au minimum, un programme de gouvernement. Afin de faire naître l’espoir que le monde de demain sera l’opposé de celui d’aujourd’hui.

Pourquoi une orientation claire, si ce n’est pour mieux représenter les aspirations légitimes du peuple des Comores ?

Par ce que le cas contraire, reviendrait à travailler objectivement, pour les classes et groupes politiques qui se partagent le pays depuis deux décennies.
À l’évidence, sur le terrain politique de notre pays, deux forces antagonistes et aux intérêts divergents sont en lutte. D’une part les divers clans de l’oligarchie et d’autre part, l’immense majorité des hommes et des femmes qui n’ont rien à perdre, que les chaînes de l’oppression et les privations de la liberté.

Intérêts divergents disons-nous, car quoi de commun entre un homme qui a passé sa vie, à utiliser la puissance publique pour vivre de la façon la plus honteuse en détournant des deniers publics et un citoyen qui n’a rien à se reprocher ?
Intérêts divergents disons-nous, car quoi de commun entre un activiste au service d’un des partis politiques de l’oligarchie qui rêvent de revanche pour revenir au pouvoir afin de refaire la même politique qu’auparavant et un citoyen lambda qui attend tout de l’État pour améliorer son bien-être ?
Rien, absolument rien. A moins de se tromper d’amis et de lutte.
Dès lors,comment échapper aux manœuvres dilatoires des ces arrivistes qui ne feront pas mieux qu’Azali, mise à part une édulcoration politique pour faire oublier l’autoritarisme du colonel ?
La réponse est tout simplement, le rassemblement des hommes et des femmes qui souhaitent que la justice sociale, la liberté, la solidarité, l’égalité, ne soient pas des mots creux, scandés quand on est dans l’opposition, et vite oubliés, dès qu’on enjambe le perron de Beit Salam. Il faut reconstruire un camp distinct du progrès. Il faut adhérer à un parti véritablement de gauche, car c’est l’assurance d’être toujours du côté du peuple, des classes laborieuses et des couches populaires.

Il est temps de quitter nos illusions et nos rêves stériles.

Il est temps de se distinguer des fossoyeurs de la Nation comorienne et de ses supporters cachés ou apparents.

Le moment est venu de reconstruire un espoir populaire avec la jeunesse combattante, les femmes courageuses de notre pays, les travailleurs de tous les domaines de vie des Comores.

Il est tant de donner de l’espoir au Comores en imaginant un autre monde où les exigences écologiques de l’heure seront aussi parmi nos priorités.
Il est temps de nous retrouver, malgré les blessures et les cassures.
Oublier, les ressentiments, les rancunes inutiles pour bâtir un nouveau pays solidaire, juste et soucieux du bien être des plus humbles. C’est le premier pas d’une lutte populaire résolue contre la dictature d’Azali Assoumani.

Il est temps d’unir notre peuple pour un nouvel horizon.

Avec vous tous, hommes et femmes de bonne volonté, nous voulons contribuer à l’émancipation réelle de notre peuple, à l’unité du pays et construire un avenir juste, solidaire, écologique avec lequel le mot liberté ne sera jamais un vain mot.

« Un peuple uni ne sera jamais vaincu »