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Maurice : Lutte pour les salaires dans l’industrie sucrière

D 22 novembre 2014     H 12:59     A     C 0 messages


Parviendront-ils à trouver un accord ? Les représentants de la Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA) et du Joint Negociating Panel (JNP) s’assoient une nouvelle fois à la table de négociation sous l’arbitrage du ministère du Travail, ce lundi 17 novembre à 14 heures, afin de discuter d’une augmentation salariale pour les travailleurs du secteur sucre.

Lors de leur dernière rencontre, vendredi, Shakeel Mohamed avait invité les sucriers à se montrer moins intransigeants lors des discussions. Ces derniers, qui proposaient à l’origine une augmentation de 8,5%, ont finalement proposé 11% suite au renvoi de la grève la semaine dernière. Les syndicalistes, de leur côté, maintiennent qu’ils ne descendront pas sous la barre des 38%.

En cas d’échec de ces négociations de la dernière chance, la grève illimitée votée par les travailleurs, déjà renvoyée une première fois la semaine dernière, devrait débuter ce mercredi 19 novembre. Elle pourrait porter un coup dur au secteur, en pleine période de coupe.

Ashok Subron, négociateur du JNP, a appelé les « laboureurs et les artisans » à se « préparer pour la grève de mercredi », et à se « rassembler devant les moulins ». Le syndicaliste précise que la grève devrait durer au moins « une semaine », mais elle serait prolongée si les négociations restent au point mort.

Source : L’Express.mu

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A deux jours du début de la grève illimitée de l’industrie sucrière, Ashok Subron, négociateur du JNP (Joint Negociating Panel) a indiqué qu’il est presque trop tard de trouver un accord avec la MSPA (Mauritius Sugar Producers’ Association). Réunissant un bon nombre de travailleurs de l’industrie sucrière au centre Marie Reine de la paix dimanche matin, il a affirmé que l’heure est maintenant à la mobilisation et demande aux travailleurs de descendre devant le bureau de la MSPA le 23 novembre, soit le jour de la veille du Nomination Day.

“La grève débutera ce mercredi et je demande à tous de rassembler devant leur usine”, dit-il en ajoutant que le JNP s’est préparé à une grève qui peut s’étaler sur une semaine, voire deux semaines. “Si on n’obtient aucune satisfaction pour la première semaine de grève, nous descendrons devant le bureau de la MSPA et l’Hôtel du gouvernement la veille du Nomination Day” , dit-il sous les applaudissements des travailleurs. Cette grève débutera pas les artisans et les laboureurs à partir de ce mercredi. Si aucune satisfaction n’est obtenue après la première semaine de grève, les travailleurs des raffineries seront aussi de la partie pour entamer une grève.

Pour Ashok Subron, il n’est pas normal qu’un travailleur de la raffinerie travaille plus de 87 heures afin d’obtenir un paiement des heures supplémentaires. Il fait ressortir que ces derniers doivent avoir les mêmes conditions de travail que les artisans. Ashok Subron fait ressortir que cette grève est légale, et déplore que les patrons des usines sucrières ne veulent pas payer. “S’ils ne paient pas nous ne reprendrons pas le travail”, met-il en garde. Le négociateur soutient que les revenus perçus par les propriétaires des centrales thermiques doivent être distribués avec les travailleurs de ces centrales.

Les centrales thermiques sont des machines à sous , fait-il ressortir. Lors de ce rassemblement, il a pris à partie le leader du MMM, Paul Bérenger. Il lance ainsi un appel à ce dernier de se rallier avec les salariés de l’industrie sucrière, car les travailleurs sont déterminés de commencer cette grève. L’attitude de la MSPA n’a pas changé depuis 1835 », dit-il. Ashok Subron avance qu’il n’est pas d’accord de la manière que la MSPA fait ses propositions. Les travailleurs d’Omnicane, Alteo et Terra ont commencé leur mobilisation depuis dimanche. En ce qu’il s’agit des travailleurs saisonniers, Ashok Subron avance que ces derniers auront aussi leur augmentation. Par ailleurs, il soutient qu’il faut un nouveau mouvement, car pour lui, si ce mouvement n’obtienne pas satisfaction il y aura de nombreux problèmes après les élections générales.

Source : Le Matinal