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Lutte contre Boko-Haram : le Manidem propose un dialogue avec les partis d’opposition

D 15 juin 2014     H 05:03     A Marie Louise MAMGUE     C 0 messages


Au cours d’une conférence de presse donnée mercredi 4 juin 2014 à Douala, ce parti politique a sollicité une concertation entre le gouvernement et les représentants des partis politiques pour trouver des solutions de lutte contre le groupe terroriste Boko-Haram. « Le Manidem pense que Boko-Haram est l’une des préoccupations les plus graves en ce moment au Cameroun », affirme Jean Samuel Mbouma, membre du bureau politique du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem). C’était mercredi 4 juin 2014 au cours d’une conférence de presse donnée au siège de ce parti à Douala. Anicet Ekane et ses camarades se sont afin prononcés sur ce sujet qui défraie le chronique de l’heure tant à l’intérieur qu’à l’étranger. Pour le Manidem, il est temps que le gouvernement de Biya pense à instaurer un dialogue avec les « véritables » partis d’opposition au Cameroun. Ceci dans le but de trouver des voies et moyens de mettre hors d’état de nuire les islamistes nigérians de la secte Boko Haram qui sévissent dans la région de l’Extrême-Nord.

Selon le parti représenté par Anicet Ekane lors des dernières élections présidentielles, il est maladroit de demander, dans le contexte actuel, de se lancer dans la délation avec tous les risques que cette pratique comporte. Une pratique qui selon eux, pourra développer une psychose nationale qui favorisera les dénonciations calomnieuses et les règlements de compte. « Nous pensons que le moyen de dialoguer avec le peuple camerounais est à travers ses représentants. Si le président veut sauver la patrie, qu’il se tourne enfin vers les vrais patriotes et ensemble nous pouvons trouver des solutions », explique, Jean Samuel Mbouma.

A cet effet, le Manidem propose entre autres sur le plan politique de contrôler les messages qui vont vers la population. Et sur le plan technique, il pense à une synergie entre les gouvernements et les armées de la sous région Afrique centrale. « L’armée camerounaise seule, ne peut pas protéger la longue et poreuse frontière que nous partageons avec le Nigeria. Pendant qu’il y aura une concertation au niveau national, il faudra une autre au niveau de la sous région Afrique centrale », propose t-il.

Par ailleurs, ce parti politique d’opposition est revenu sur la célébration de la Fête de l’Unité, le 20 mai dernier. Une célébration au cours de laquelle, les militants du Manidem dans la localité de Matomb ont distribué des tracts signés par le responsable de ce parti qui s’interrogeait sur la gestion faite par la mairie, dirigée par une tendance de l’Upc « pro-gouvernementale ». Un acte qui a valu la convocation de trois militants de Manidem à la brigade de gendarmerie de cette localité suite à une plainte « déposée par le maire de Matomb » qui taxe ces militants « d’éléments de Boko-Haram ». Une action condamnée par le Manidem et qu’il range dans le lot des intimidations et discriminations dont sont victime les partis politiques au Cameroun.

Marie Louise MAMGUE

Source : Cameroon-Info.Net