CONGO : de la forfaiture politique à la violence partisane
11 avril 2016 12:40 0 messages
Le tyran prédateur du Congo Brazza, Sassou Nguesso a fait bombarder des villages du pool fiefs d’un de ses opposants par des hélicoptères pilotés par des mercenaires étrangers ; des quartiers sud de Brazzaville ont connu des violences faisant au moins 17 morts ; les arrestations arbitraires d’opposants se multiplient et un climat de peur s’installe.
La Cour Constitutionnelle à la solde du pouvoir a proclamé le 24 mars les résultats définitifs du scrutin présidentiel du 20 mars en annonçant la victoire de Sassou 72 ans pour un troisième mandat avec 60% des voix, sans que les procès-verbaux aient été entièrement compilés. Elle ne fait que conforter le hold-up électoral réalisé par Sassou : une élection précipitée afin de prendre de vitesse l’opposition, un vote organisé dans un pays coupé du reste du monde, une CNEI partisane, de nombreux manquements aux règles démocratiques d’organisation du vote.
La coordination de l’opposition a, quant à elle, constitué une Commission Technique des Elections afin de se donner les moyens d’apprécier les résultats ; malgré les nombreux obstacles rencontrés, la CTE a pu, sur la base de 80% des procès-verbaux enregistrés, constater que deux candidats de l’opposition (Kolelas et Mokoko) auraient pu être qualifiés pour le second tour.
Nous ne sommes pas dupes de cette situation confuse mais ce que nous pouvons proclamer est que Sassou n’est pas, quoi qu’en disent les media français, le Président élu du Congo.
La Commission Afrique du Parti de gauche soutient les plates-formes politiques FROCAD-IDC dans leur demande au peuple congolais de poursuivre partout la désobéissance civile et citoyenne notamment sous la forme d’opérations ville morte.
La Commission Afrique du Parti de gauche demande que le gouvernement français réagisse en demandant, avec l’aide de l’Union européenne, une publication des résultats du premier tour détaillés issus des bureaux de vote selon les procès verbaux afin que l’ordre des candidats au premier tour soit vérifié.
La Commission Afrique du Parti de gauche exige que le gouvernement français dénonce le coup d’Etat électoral de Sassou et promeuve l’idée d’un dialogue politique entre congolais en vue de sortir le pays de la crise.
Pierre Boutry
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