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Maux de Crânes et Céphalées au Congo de Denis

D 1er juillet 2012     H 05:38     A     C 0 messages


"Na Congo ya Denis ka kudila"

Les Congolais n’ont plus que leurs yeux pour pleurer

Bonjour Tristesse au Congo de Denis.

La réalité actuelle pour les Congolais d’en bas dépasse la fiction. C’est est un vrai calvaire sur l’incertain et ténébreux "chemin d’avenir" qui les conduit tout droit en enfer. "Na Congo ya Denis ka kudila..." (Les Congolais n’ont plus que leurs yeux pour pleurer) tellement la détresse psychologique quotidienne est devenue le mal Congolais.

Le Congo Brazzaville a-t-il eu un problème avec Dieu ?

"Mwan ! Léki ! Yaya ! Itou ké na kou sala mounou passi...!"(Mon fils ! Cadet ! Grand frère !... J’ai mal à la tête). Cela je l’ai entendu, urbi et orbi, avec une fréquence quasi obsédante. Dans le jargon clinique, nous appelons ce symptôme banal "céphalées". Il est le plus souvent signe d’une perturbation psychologique et qu’il fait partie de ces maladies courantes dites psychosomatiques.

Durant mon séjour au Congo de Denis, frappé par l’extraordinaire répétition de ce symptôme, j’ai dû me départir d’une rigueur clinique de bon aloi et je me suis vu obligé de me demander : mais qu’est-ce que cela signifie ? Tout Congolais se plaignant de la tête en ma présence (en famille, entre amis etc...) avait donc, droit à une écoute psychologique bienveillante (sans jugement) et gratuite. De la bonne psychanalyse péripatéticienne, en somme.

Je fus donc bien obligé de réfléchir, et surtout d’écouter. Encore et encore mes très chers compatriotes partout où je suis passé... Voilà le malade Congolais et la litanie de sa détresse quotidienne au Congo de Denis.

"Soni" (Honte ou Humiliation) "Léki, Itou ké na kou sala mounou passi..."(Cadet ! J’ai mal à la tête...)

Je "cuisine" le Grand ! La vertu cathartique de la parole étant reconnue par Freud. Et le compatriote ne demande que cela... Parler... Enfin, parler à quelqu’un qui soit disposé à l’écouter. Les mots se pressent dans sa bouche et la voix tremble. J’ai du mal à suivre. Il tourne d’abord autour du pot, puis c’est l’aveu. Une histoire banale.

Un accrochage à Vélo avec une femme "Ngué ti vrai" (bourgeoise) et fille de X ou la maîtresse de Y dans son 4X4 Prado (Toyota) au "marché Savon" à Tié-Tié (Pointe-Noire). Un policier en uniforme arrive sur les lieux. La bourgeoise a raison... Prado contre Vélo, il n’y a pas match ! Prado a raison... Vélo proteste... Le policier en uniforme s’énerve "Oyo mboka na yo..." (Le pays là t’appartient !) Vlan, "Mbata" (une grosse gifle) pour apprendre à Vélo le respect de l’ordre des choses. "Depuis lors, « Léki », J’ai terriblement mal à la tête... Cela fait des mois". Brusquement, le Grand se met à sangloter. La gifle continue quelque part à lui brûler le cerveau.

"Mbata"(Gifle). Qu’associer à ce terrible mot : indignité, humiliation, dépréciation de soi, amertume, haine, volonté de vengeance, désir de détruire, de s’autodétruire ? Mon compatriote n’a jamais oublié. Qui vengera l’humiliation de l’homme au vélo ? N’a-t-on pas dit que les pires des injustices sont celles que vous font subir vos proches, vos semblables ?

Mais, me suis-je dit en l’écoutant, pourquoi tant d’histoires, tant de dégâts pour une humiliation de plus ? Est-ce une question de forme ou de dose ? Après tout ce que j’avais écouté par ici et par là, l’humiliation est certainement la chose la mieux partagée et la plus fréquente au Congo de Denis. La dignité, elle est à jamais bannie. La fierté n’est donnée qu’à celui qui a l’argent, qui a des relations avec le pouvoir, et qui, a le plus grand pouvoir d’humilier.

L’aîné, le nez dans son mouchoir, était toujours en sanglots. Je l’écoute en silence, ne sachant que faire, tout en essayant de cacher mon émotion. Puis c’est le passage à l’acte. Il faut en finir avec... Comment lui dire que les "politichiens Congolais" n’ont pas encore inventé la pilule anti-humiliation...

"Kiadi" (Misère) "Mwan ! (mon fils !) Béto awa kaka passi..."(Misère quand tu nous tiens !). "Itou ké na kou sala mounou passi..." (J’ai mal à la tête). Son pagne est si troué, si sale... Elle a aux pieds des sandales en caoutchouc (tongs), son "munukutouba" féru (langue nationale) dit son origine, sa misère, son ignorance de la jouissance de la manne pétrolière par Denis et son clan. Je l’écoute. Je n’ai pas besoin de lui tirer les vers du nez.

Seigneur ! Que les Congolais ont donc soif de parler, d’être écoutés ! Un reste de pudeur la fait tourner autour du pot, puis c’est l’aveu. "Mwan !" Si vous saviez, mon mari n’arrive pas à trouver du travail. J‘ai cinq enfants. Nous vivons à sept dans une chambre... au "mbondikilage" (pain et à l’eau) presque tout le temps. C’est qu’avec dix mille francs CFA par mois !

Incrédule, je la reprends. Dix mille francs CFA (environ 15 euros) allons, vous exagérez maman ! Elle jure : "Tata kufua !" (Sur la tête de mon père.) Rien que dix mille francs CFA. J’imagine cette femme harassée par les cinq enfants affamés, les fournitures scolaires, la maladie etc... Comment résoudre la quadrature du cercle et comment une telle femme n’aurait-elle pas mal à la tête ? Le chiffre me transperce. Dix mille francs CFA, c’est à peu près mon budget de la semaine pour le pinard ! Maudite maman ! Non seulement elle me pose un problème sans solution, mais de plus elle me culpabilise...

Je pense aux enfants (un petit geste à l’africaine). Une prescription de vitamines aurait-été salutaire pour les petits...Ils sont sûrement dénutris, et mal réveillés en classe. Dix mille francs CFA pour sept personnes. Dire que je trouve mon salaire dérisoire ! Je reviens chez moi et je m’assois, accablé. Quand est-ce que Denis et sa cabale inventeront la pilule anti-misère au Congo Brazzaville pour que l’on soit réellement sur le "chemin d’avenir" ? Assurément, pas demain.

Bonjour Tristesse

Elle n’a que 19 ans...lui 23 ans...l’autre 42 ans (Doctorat à Paris Dauphine) tous, ont mal à la tête...Et, eux aussi, ne demandent qu’à parler. "Mon père me « pousse » à tapiner. Il ne veut pas que j’étudie, que je travaille...Il me surveille...Alors, je fais des crises...et après, je reste prostrée plusieurs jours, avec cet horrible mal de crâne..." "J’ai une maîtrise en économie...mais je ne trouve pas du travail..." "Je suis rentré au Congo Brazzavile dans l’espoir de servir mon pays mais hélas ! Il n’y a rien... C’est plus que la galère ici...tu veux tenter de faire quelque chose...tu trouves un marché...on te dit c’est réservé aux fils et filles de ...on n’est pas libre d’entreprendre ...on n’est vraiment cabossé... "

J’ai été frappé par la fréquence des troubles psychosomatiques au Congo de Denis, et pour cause. Dans ce Congo là ! Ce n’est pas le travail qui est la plus belle conquête des Congolais, mais le manque de travail (chômage). Certains sont à la fois pauvre (chômeur) et chef de famille qui plus est, tout en appartenant à une majorité de Congolais d’en bas souffre-douleur de la petite minorité bourgeoise au pouvoir ! Allez vous étonner après cela que les Congolais d’en bas soient les affligés de la céphalée.

Quand ils expriment ce malaise de tout leur être toute cette souffrance, le pouvoir de Brazzaville a pour eux un diagnostic fin prêt : régionalisme. Ce terme péjoratif est aujourd’hui synonyme de contre le pouvoir clanique de Denis, de mensonge... Ô tribalisme, quand tu nous prends !

Le Congo de Denis n’à pas de quoi être fier de posséder du bois, du pétrole à foison etc. Entre le prétendu "chemin d’avenir" des Congolais d’en bas toujours plus pauvre et, le "chemin de l’avenir" de la famille de Denis toujours plus riche, il y a encore un gouffre immense.

J’ai rencontré plusieurs compatriotes. Ils m’ont paru ligotés, prisonniers, non par l’autorité d’un code juridique inexistant au Congo Brazzaville, mais par une dictature qui se veut désormais monarchique plus que redoutable.Ajoutez à cela l’effarante pauvreté du quorum des Congolais et vous aurez une explication plausible de ce terrible mal de tête dont ils souffrent presque tous au Congo Brazzaville. Mais il y a pire.

Il y a le tabou des tabous... La peur subie et non vécue de la folie meurtrière de Denis. En famille, avec des amis ou avec des compatriotes, je n’aborde que très exceptionnellement ce point, et pourtant il est là, tapi au fond de leur être meurtri.

Comment peut être vécue la prétendue démocratie, par les Congolais, au Congo Brazzaville, quand le terme "démocratie" avec Denis et son PCT signifie aussi dans le parler courant dominer, arnaquer, écraser, soumettre et surtout humilier ?

J’ai la question au bord des lèvres. Mais je laisse tomber. A quoi bon, et que puis-je leur apporter ? Peut-être certains avaient-ils la même question sur le bout de la langue et, eux aussi, effrayés et découragés, ont-ils préférés continuer à se taire ?

A ces trois jeunes Congolais frustrés, je prescrivis des antidépresseurs (par la pensée)...Et, volontiers, une pilule de liberté... Je pars de Brazzaville, en me disant : avec toute la pauvreté... la misère... le mal de crâne qu’il y a au Congo de Denis (un pouvoir fou, un peuple fou), on n’est pas près de manquer de travail quand on n’est Psy. Il me faut songer sérieusement à m’installer à mon compte au Congo de Denis. Ah ! Les belles villas en perspective à OYO !

"Défaut de taille" : La corruption

"Yaya ! Beto awa, kaka façon ina" (Nous ici, c’est toujours comme cela !)

Pointe-Noire : (Ngoyo). Un matin, je prends un taxi pour me rendre en ville. Il est 10H...Un banal contrôle routier... N’ayant sûrement pas trouvé un billet de C.F.A. dans la pochette (documents du véhicule), le policier s’est mis a tancé le taximan. "Ya mé kuma 10H donc mu ké kudia vé ?" (Il est 10H ! Donc je ne vais pas manger ?) Comprenne qui pourra.

Arrive l’incroyable ! Le policier s’exclame : "Ah mu mé zua ngué... (Je t’ai eu, je t’ai eu...tu pensais t’échapper comme cela ! Je vais te verbaliser..." Le taximan dit " mais pourquoi ? J’ai tous mes papiers en règle". Le policier, cyniquement, lui dit : "je vais te verbaliser pour défaut de taille...Ngué ké trop koufi... (tu es un nain)...qui t’a délivré le permis de conduire ...?"

Verbalisé pour un défaut de taille. Comprenne qui pourra. C’était à se tordre de rire si ce n’était sinistrement décadent.

A la Douane (vers le port maritime de Pointe-Noire). Le dossier est dans tel bureau... et le chef a dit... "Il faut lui acheter les unités pour son portable..." Pourquoi ? "C’est comme cela ici, si tu veux que ton dossier avance..." Naïf, je me dirige vers les jeunes qui font le "SAP SAP" (vendeurs ambulants des cartes de recharges). On m’a ri au nez. "Il ne s’agit pas d’une recharge téléphonique. Il faudrait que tu trouves quelque chose pour lui donner. Au moins, 50.000 ou 100.000 franc CFA..."

Corruption quand tu nous tiens ! En sus de cela, il faut payer la douane... J’exige une facture. En face, on me regarde l’air étonné, et on me dit : "facture ! Pourquoi faire ? Ta facture c’est moi..." C’était à se tordre de rire si ce n’était sinistrement décadent au Congo de Denis.

Brazzaville. Je rentre dans un taxi, direction Nkombo. Arrivé au rond point "Moungali", un policier siffle à tue-tête pour que le chauffeur de taxi puisse immobiliser sa voiture pour un contrôle routier. Le taximan, baisse sa vitre, ne s’arrête même pas et, tout en continuant sa route, il crie au policier : "Vieux, Vieux na zo ya...na zo ya..." (Très cher ami...je reviens...) Je demande au taximan : "mais pourquoi vous ne vous êtes pas arrêté ?" Réponse : "Il cherche l’argent...Je reviendrais lui donner un petit billet de 1000 ou 2000 frs CFA… ". Pathétique ! C’était à se tordre de rire si ce n’était sinistrement décadent au Congo de Denis.

Débilité

Pointe-Noire : Tiens, je l’aurais parié ! C’est qu’avec l’habitude, je me suis toujours trouvé là où il y a un problème. A Siafoumou, vers l’arrêt de bus le manguier, un bon matin vers 8H00, sur ma route, je remarque un attroupement devant un "Nganda" (un bistrot). Un homme, la trentaine, veut à tout prix, boxer le propriétaire du bar.

« Il faut mu boula yandi..." (Je vais lui casser la gueule...) Mais "iki" (Pourquoi ?). "Balumbu tatu mu mé kunua vé Ngok ya munu..." (Parce que, ça fait 3 jours que je n’ai pas pris ma "Ngok" (la bière du pays). Le propriétaire du bistrot explique : "depuis les explosions de Mpila qui ont rasé l’usine Kronenbourg de Brazzaville, il n’y a que l’usine de Kronenbourg de Pointe-Noire qui fonctionne et donc, la "Ngok" devint rare ... » Peine perdue pour lui, le client rétorque : « moi je veux ma "Ngok" sinon...mou ké boula ngué... » (Je veux boire ma bière sinon, je vais te taper...)

Si ce n’est de l’aliénation c’est quoi d’autre ? Voilà comment Denis a crétinisé les Congolais.

Une note d’humour encore dans cette interminable litanie de misère, c’est toujours cela de gagner quand on n’est au Congo de Denis.

Ça se passe toujours à Pointe-Noire : Le "Contre mur". Le saviez-vous ? La Ngok et la Primus (bières locales) ne faisant plus trop d’effet pour certains, (les Congolais inspirés), à la recherche des sensations fortes afin d’oublier le passé, le présent et le futur très douloureux sur l’ombrageux "chemin d’avenir", boivent désormais, le "contre-mur".

C’est une boisson énergisante qui provoque l’aliénation (un trouble) de l’esprit. (Boisson traditionnelle dont le nombre de degré d’alcool est inconnu). Un seul verre et, vous vous mettez à rechercher un mur en soutien pour poser la main afin d’éviter la chute. D’où le nom de "contre-mur". C’est tout simplement irrationnel. Si vous voyez des gens (hommes) contre les murs au Congo, vous aurez donc compris pourquoi. C’est à se tordre de rire si ce n’était sinistrement décadent. Comment ne peut pas avoir mal à la tête avec tels breuvages !

Environnement

"Petit frère (Cadet), j’ai mal à la tête".

L’aîné (le Grand) qui s’adresse à moi ainsi, paraît pourtant solide et bien normal. L’origine de sa migraine est simple, elle a pour nom : bruit ; des groupes électrogènes de ses voisins. Le bruit, ce toxique des toxiques, je l’ai plus d’une fois entendu dès que survient le sempiternel délestage à Pointe-Noire ou à Brazzaville. Quel Brouhaha immense !

Au Congo de Denis, les klaxons des "100/100" (taxi qui ne font que des courses de petites distances en circuit fermé) vous écrasent les tympans, les "Nganda" (bistrots) d’à côté vous martèlent le crâne, les fameux groupes électrogènes paraissent spécialement conçus pour faire un maximum de bruit qui vous dressent les cheveux sur la tête... Les soulards, bagarreurs, chômeurs, vendeurs à la sauvette etc... Participent eux aussi, à la cacophonie du mieux qu’ils peuvent. Les mariages ne sont pas en reste non plus. Fête par-ci, par-là... Alors, allez trouver le sommeil entre les rythmes endiablés des groupes folkloriques, le concert des noces, et la disco-partie des églises de réveil qui vous cassent les tympans.

Les Congolais sont devenus, un peuple, klaxonneur, tapageur, hurleur (avez-vous les jeunes qui remplissent les 100/100 et les bus !), de vrais spécialistes du bruit en tout genre et en tous décibels. A ce fait, il y a certes plusieurs explications : notre tempérament africain (joyeux et festif), l’encombrement des villes Pointe-Noire et Brazzaville mal dessinées et j’en passe. Mais j’en ajouterais un autre la volonté politique.

Tout peuple a besoin de pain et de jeux, et ça, Denis le sait. Il faut donc bien à la frustration que son pouvoir occasionne, un exutoire, surtout en période pré-électorale. Fespam et autres... Donc, qu’ils hurlent dans leur micro leurs chansons (ya nzala) tristes, du moment que cela leur fait croire qu’ils sont en fête ! Alors qu’ils ne sont que les dindons de la farce. Jusqu’à quand encore ? Entre-temps, cela provoque biens des maux de tête.

A la pollution par le bruit et le gaz des "100/100", des bus et cars, se surajoute un autre facteur tout aussi grave : l’entassement. Quelqu’un a dit très justement que les humains ont ceci de commun avec les pommes de terre qu’ils pourrissent tout aussi vite quand on les empile les uns sur les autres.

Or les Congolais, sont empilés les uns sur les autres, dans des taudis et la "pourriture" des humains a pour symptômes malaise, tension nerveuse, stress, céphalées, bref souffrances. Imaginez l’état psychologique de (familles nombreuses) congolaises, qui vivent dans des lapinières où aucune isolation n’a été prévue, et, dites-moi, quelle vie peuvent espérer ces gens ? Oui, la maladie psychosomatique a un grand avenir au Congo de Denis. Curieux que le pouvoir de Brazzaville n’encourage pas les Psy à s’installer.

A Pointe-Noire, et à Brazzaville, villes surpeuplées par la surnatalité et par l’exode rural, les Congolais d’en bas sont malades de frustration, d’agressivité, d’humiliation. Ils sont mal dans leur peau, car ils vivent dans un environnement social étouffant, stérilisant, décourageant.

Ne peuvent survivre dans cette jungle ou règnent l’argent fou, le passe-droit, la pistonite, la gabegie, l’absence de conscience professionnelle et de patriotisme, que les membres du clan du pouvoir de Brazzaville et leurs amis de la bourgeoisie "Oyocratique" qui a fleuri depuis le 5 juin 1997 comme une plante vénéneuse et dont on dira un jour qu’elle fut, non la plus bête, mais la plus vulgaire du monde.

Au Congo Brazzaville, désormais, les rapports humains sont avant tout régis par la force et l’argent. En plus, les Congolais sont écrasés par l’affairisme et l’autoritarisme, le trafic d’influence et l’injustice.

Certes, il est illusoire de croire que l’urbanisme intelligent du nouvel aéroport de Brazzaville, de la grande route nationale Pointe-Noire-Brazzaville en construction (appelée à tort autoroute), le cadre de vie physique protégé des maisons sociales de Bacongo ou celui futur des maisons Mpila, des relations humaines pacifiées entre Congolais feraient disparaître, ipso facto, les désordres nerveux au Congo de Denis. Le cabalistique "chemin d’avenir" n’y parviendra pas.

Pas d’eau potable, pas de courant

Au Congo de Denis, l’eau à la pompe, c’était autrefois. Incroyable mais vrai. Plus d’un mois durant, le robinet de la pompe est resté ouvert mais, même pas une seule goutte d’eau potable n’est tombée. Un miracle ou un sacrilège dans un pays qui regorge de fleuves (Alima, Congo, Niari, Kouilou etc...).

Le courant là aussi, voilà une autre épine au Congo de Denis. Délestage sur délestage...et le peuple Congolais vit à la lueur des bougies et à celle de la lampe tempête apparue en 1853 et dire que nous sommes en 2012. Quelle régression vers les 19ième siècle.

Comment expliquer le manque d’eau potable et le courant dans un pays où le pétrole et son argent coulent à foison. Et, où, Denis lui même, ses enfants et autres collaborationnistes roulent en Prado, Lexus (Toyata), Infinity, Hummer etc... C’est à se tordre de rire si ce n’était sinistrement décadent. Comment ne pas souffrir des céphalées dans la jungle de Denis pardon lire (au Congo de Denis) par manque d’eau potable et de courant) ?

Un proverbe Kouyou dit : "Trop de malheur finit par faire rire". Alors rions du mystérieux "chemin d’avenir" de la famille de Denis vers la monarchie, de sa bourgeoisie grossière et vorace, sans charme ni discrétion, que, le manque de patriotisme a sécrétée au Congo Brazzaville.

La chute, je l’emprunte à mon grand-père. Si haut qu’on monte, on finit toujours par "des cendres". Comprenne qui pourra.

Je ne peux rien pour qui ne se pose pas des questions après avoir visité le Congo de Denis.

C’est mon point de vue. Si vous ne l’aimez pas, j’en ai d’autres.

Par Wallys KIMBATSA

Source : http://www.mampouya.com