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RDC : Manœuvres d’intimidation à l’encontre d’un candidat à la présidence

D 12 mai 2016     H 05:56     A Human Rights Watch     C 0 messages


Des partisans de Moïse Katumbi ont été arrêtés, et une enquête le concernant, motivée par des considérations politiques, a été ouverte

Les autorités de la République démocratique du Congo ont arrêté au moins 27 collaborateurs de Moïse Katumbi, qui est candidat à la présidence du pays, et d’autres membres de partis d’opposition depuis fin avril 2016. Le ministre congolais de la Justice a annoncé l’ouverture d’une enquête concernant Moïse Katumbi le 4 mai, le jour même où ce dernier a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle.

Moïse Katumbi, dirigeant de l’opposition et ancien gouverneur du Katanga, assiste à une messe à la mémoire du célèbre chanteur congolais Papa Wemba à Lubumbashi, en République démocratique du Congo, le 4 mai 2016.

Ces arrestations ont été effectuées entre le 22 avril et le 7 mai à Lubumbashi, ville du sud du pays où Katumbi est basé, et dans ses environs. L’enquête ouverte à l’encontre de Katumbi pour son prétendu « recrutement des mercenaires, [parmi lesquels] plusieurs anciens militaires américains », semble inspirée par des motifs politiques, a déclaré Human Rights Watch. Le 7 mai, le parquet général de Lubumbashi a convoqué Katumbi à comparaître le 9 mai.

« Les arrestations et les agressions commises à Lubumbashi semblent consister en autre chose que les habituels cas de harcèlement policier, mais plutôt en des actes visant précisément un prétendant à la présidence et ses proches partisans », a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Le gouvernement devrait faire marche arrière d’urgence et s’assurer que les partis d’opposition et tous les citoyens congolais soient en mesure d’exprimer librement leurs vues et de se rassembler pacifiquement. »

Le 24 avril, la police a tiré des cartouches de gaz lacrymogène sur Katumbi et une grande foule de manifestants pacifiques à Lubumbashi, afin d’empêcher le déroulement d’un rassemblement d’opposition lors duquel Katumbi devait prendre la parole. Les permanences de deux partis d’opposition à Lubumbashi ont été récemment vandalisées.

Le ministre de la Communication congolais Lambert Mende a déclaré à Radio France Internationale (RFI) que la police avait « utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser les gens qui voulaient gêner la circulation [à Lubumbashi] ». « Il y a eu quelques arrestations administratives. Mais sans grandes conséquences, à mon avis, » a-t-il ajouté.

Des manifestants courent après que la police ait commencé à tirer des cartouches de gaz lacrymogène pour empêcher le déroulement d’une réunion politique pacifique de l’opposition le 24 avril 2016 à Lubumbashi, dans le sud de la République démocratique du du Congo. Un candidat à l’élection présidentielle, Moïse Katumbi, devait prendre la parole lors de cette réunion.

Les développements récents à Lubumbashi surviennent dans le contexte d’une répression plus large à l’encontre d’activistes, de membres des partis d’opposition et d’autres personnes qui ont demandé que l’élection présidentielle soit organisée en conformité avec le calendrier constitutionnel, a souligné Human Rights Watch.

Les partis politiques ont organisé des réunions publiques dans les villes de la RD Congo le 24 avril, pour commémorer le processus multipartite de démocratisation du pays entamé il y a 26 ans. L’opposition a également cherché à se servir de ces réunions pour protester contre les tentatives de maintenir le président Joseph Kabila au pouvoir au-delà de la période de deux mandats consécutifs actuellement autorisés par la constitution, qui prend fin le 19 décembre. À Kinshasa, la capitale, et dans les villes de Goma et Bukavu, dans l’est, ces réunions se sont déroulées paisiblement.

Une réunion similaire avait été organisée à Lubumbashi par le G7, une plateforme de sept partis politiques qui ont été écartés en septembre 2015 de la coalition majoritaire formée autour du président Kabila après avoir appelé publiquement ce dernier à organiser l’élection présidentielle dans les délais prévus et à apporter son appui à un successeur. Le 30 mars, le G7 a annoncé son soutien à la candidature de Moïse Katumbi pour la présidence. Ancien gouverneur de la province du Katanga, Katumbi a quitté le parti de Kabila en septembre pour rejoindre l’opposition.

Tôt dans la matinée du 24 avril, la police s’est déployée en force dans le quartier de Lubumbashi connu sous le nom de la Kenya, où la réunion politique devait se dérouler. La police a fouillé tous les véhicules et les passagers entrant dans le quartier, et a barré un certain nombre de rues.

Après avoir appris qu’il ne pourrait pas accéder au quartier à bord d’un véhicule, Katumbi y est entré à pied, évitant les barrages de police. Une foule de partisans l’accompagnait alors qu’il parcourait les quelques kilomètres de distance menant au stade de la Kenya, site prévu du meeting. Mais alors qu’ils approchaient du stade, la police a commencé à tirer des cartouches de gaz lacrymogène vers Katumbi et la foule qui l’entourait, empêchant la réunion d’avoir lieu.

Des policiers et des soldats de la Garde républicaine ont également barré le passage à une équipe d’observateurs des droits humains et d’agents de sécurité de la mission de maintien de la paix des Nations Unies en RD Congo, la MONUSCO, les empêchant d’entrer dans le quartier de la Kenya ce matin-là. Ils n’ont pu pénétrer dans le quartier qu’en fin de journée, en contournant les barrages de police.

À Lubumbashi, dans les jours précédant et suivant la réunion publique prévue, les forces de sécurité ont arrêté l’ancien directeur de cabinet de Katumbi ; 6 employés de Katumbi ; 2 fils d’un dirigeant du G7, Pierre Lumbi, et 3 de leurs employés ; au moins 10 membres de partis d’opposition et d’autres qui étaient sortis pour participer au meeting public planifié ; un des anciens gardes de sécurité de Katumbi ; ainsi que 4 activistes des droits humains alors qu’ils observaient des membres des forces de sécurité qui fouillaient la ferme de Katumbi sans mandat. Seize de ces personnes ont depuis lors été remises en liberté, mais 11 autres sont toujours en détention. Human Rights Watch a reçu des informations faisant état d’autres arrestations de proches de Katumbi, qu’elle est en train de vérifier.

Les sièges de partis d’opposition à Lubumbashi ont été attaqués avant et après la date prévue pour cette réunion. La police a vandalisé le siège de l’Union Nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC), un des partis membres du G7, à Lubumbashi les 19 et 20 avril et l’a maintenu fermé et sous garde policière. Le 26 avril, des agresseurs non identifiés ont incendié la permanence à Lubumbashi d’un autre parti membre du G7, l’Union Nationale des Démocrates Féderalistes (UNADEF).

Après l’annonce faite par le ministre de la Justice le 4 mai sur l’enquête concernant Katumbi, des informations ont circulé selon lesquelles Katumbi pourrait être arrêté ou interpellé. Trois activistes des droits humains congolais se sont rendus à la maison de Katumbi le matin du 5 mai pour observer la situation depuis l’extérieur. Ils ont déclaré à Human Rights Watch qu’environ une douzaine de véhicules avec des fonctionnaires présumés de l’Agence nationale de renseignements et d’autres forces de sécurité, la plupart en civil, étaient déployés le long de l’avenue en face de la maison de Katumbi. À environ 15h, un représentant de l’ANR a dit aux activistes : « Nous vous connaissons bien, vous travaillez contre la nation et vous espionnez nos agents. » Il a ensuite ajouté, « Nous sommes en mission officielle ; je vous ordonne de quitter immédiatement ce ‘secteur’. Et, il ne faut plus y revenir. » Les militants ont alors quitté la zone.

Ces incidents récents soulignent l’importance pour la MONUSCO de renforcer sa présence militaire et policière à Lubumbashi, un foyer de contestation politique où il n’y a pour l’instant qu’une présence minimale des Nations Unies. La MONUSCO devrait pleinement s’acquitter de son mandat de protéger tous ceux risquant d’être victimes de violences et de menaces politiques dans la zone, a déclaré Human Rights Watch.

Au cours des 18 derniers mois, les responsables gouvernementaux et les forces de sécurité ont arrêté des dizaines de dirigeants de l’opposition et d’activistes, tiré sur des manifestants pacifiques, interdit des manifestations organisées par l’opposition, fermé des médias proches de l’opposition, intimidé et menacé les personnes qui ont envisagé de rejoindre l’opposition et empêché les dirigeants d’opposition de se déplacer librement dans le pays. Dans de nombreux cas récents, le système judiciaire et d’autres institutions étatiques – dont l’ANR, la police, et la Garde républicaine – ont agi de façon partisane pour le compte du gouvernement, a déclaré Human Rights Watch.

Les préparatifs de l’élection présidentielle sont retardés et de nombreux hauts responsables gouvernementaux et membres de la coalition pro-Kabila au pouvoir ont affirmé que l’élection ne pourrait pas se tenir avant la fin de l’année. Ils ont appelé à un dialogue national pour discuter de la marche à suivre. Beaucoup des principaux partis d’opposition ont refusé de participer à ce dialogue, invoquant la crainte qu’il s’agisse d’une ruse pour permettre à Kabila de rester au pouvoir.

« L’arrestation de proches des dirigeants d’opposition, le saccage des locaux de leurs partis et l’utilisation de gaz lacrymogène pour perturber des manifestations pacifiques constituent un signal effrayant en ce qui concerne la sécurité autour des élections en RD Congo dans le futur », a affirmé Daniel Bekele. « Les responsables gouvernementaux devraient faire preuve de sérieux à propos de leurs propres appels au dialogue en instaurant un climat de confiance et en mettant fin à cette campagne de harcèlement et de violence. »


Informations complémentaires sur les récentes arrestations et les autres formes de répression politique à Lubumbashi

L’autorisation de la réunion publique à Lubumbashi

Dix jours avant la réunion publique prévue pour le 24 avril, l’UNAFEC a écrit au maire de Lubumbashi au nom du G7 pour l’informer de cette manifestation. Human Rights Watch est en possession d’une copie de cette lettre, avec un accusé de réception de la mairie. La constitution congolaise et la loi électorale exigent que les organisateurs de manifestations politiques informent par écrit les autorités administratives locales 24 heures avant la date prévue d’une manifestation, mais ils ne sont pas tenus de recevoir une autorisation préalable.

Les arrestations à Lubumbashi

Le 22 avril vers 20h30, des policiers ont perquisitionné sans mandat le domicile à Lubumbashi du professeur Huit Mulongo, qui avait été le directeur de cabinet de Katumbi lorsque ce dernier était gouverneur. Mulongo est l’un des dirigeants du Front Citoyen 2016, une coalition de partis et de groupes qui exhortent le président Kabila à accepter l’actuelle limite constitutionnelle du mandat présidentiel.

Les policiers ont arrêté Mulongo après avoir trouvé un revolver dans sa jeep et des tracts relatifs au G7 et au Front Citoyen à son domicile. Ils l’ont emmené à l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), où il a passé la nuit avant d’être déféré devant un tribunal militaire. Des magistrats ont interrogé Mulongo sur ses activités politiques et sur son revolver, dont il a affirmé qu’il était dûment enregistré. Par la suite, Mulongo a été transféré à Kassapa, la prison centrale de Lubumbashi, où il est toujours en détention. Son avocat a indiqué à Human Rights Watch que Mulongo n’avait été officiellement inculpé d’aucun crime et qu’une demande de remise en liberté provisoire était restée sans réponse.

Tôt dans la matinée du 24 avril, avant la réunion publique d’opposition prévue à Lubumbashi, des agents de l’ANR ont perquisitionné sans mandat l’Hôtel Rift Congo, propriété de la famille de Pierre Lumbi, un dirigeant du G7 et président du Mouvement social pour le renouveau (MSR), un parti politique. Les agents ont visé quatre chambres, trouvant cinq armes à feu dans l’une d’elles.

Des employés de l’hôtel ont affirmé que les agents de l’ANR avaient été rejoints par des agents de police et des membres des services de renseignement militaires. Ils ont saisi les enregistrements vidéo des caméras de surveillance de l’hôtel et arrêté les deux fils de Lumbi, Larry, âgé de 29 ans, et Djela, 32 ans, qui gèrent l’hôtel, ainsi qu’un employé de la réception, un garde de sécurité et le technicien qui s’occupe des caméras de surveillance. Ils ont tous été emmenés dans un centre de détention de l’ANR.

Le fils plus jeune de Lumbi et le technicien ont été libérés sans faire l’objet d’un chef d’accusation vers 21h00. Les autres ont été également libérés sans chef d’accusation le lendemain soir, vers 20h00.

La direction de l’Hôtel Rift Congo n’a pas pu visionner la vidéo prélevée sur les caméras de surveillance, qui devrait fournir des images de la personne qui a séjourné dans la chambre dans laquelle les armes ont été trouvées, ainsi que la plaque d’immatriculation du véhicule dans lequel cette personne est arrivée.

Le 24 avril vers 17h00, des agents de police et de l’ANR ont arrêté six employés de Katumbi qui l’attendaient dans deux véhicules garés sur l’avenue Bukama devant le stade de la Kenya : deux chauffeurs, trois gardes de sécurité et un ressortissant américain employé comme conseiller de sécurité par Katumbi. L’un des chauffeurs a affirmé que les agents de police l’avaient passé à tabac avant de l’emmener, avec les autres, dans un centre de détention de l’ANR. Vers 2h00 du matin, des agents de l’ANR ont sorti de cellule l’un des gardes de sécurité détenus et lui ont donné des dizaines de coups de fouet. Des témoins ont affirmé qu’il était revenu dans la cellule avec des traces de coups sur le dos et une blessure au bras droit.

Les deux chauffeurs ont été libérés le lendemain, tandis que les autres étaient transférés à l’ANR à Kinshasa, où ils sont toujours détenus. Katumbi a déclaré à Human Rights Watch que lui et sa famille avaient reçu de nombreuses menaces et qu’il avait engagé des conseillers de sécurité américains, après que le gouvernement lui eut retiré les gardes du corps qu’il avait lorsqu’il était gouverneur.

Parmi les 10 membres de partis d’opposition et autres personnes également arrêtés le 24 avril, après être sortis pour participer au meeting public prévu dans la commune de la Kenya à Lubumbashi, 5 ont été libérés et 5 autres sont toujours en détention, selon les observateurs des droits humains de l’ONU. Parmi les personnes arrêtées se trouvait un journaliste travaillant pour une station de radio et de télévision pro-UNAFEC, VKAT, qui a été fermée le 11 mars. Il a déclaré à Human Rights Watch qu’il avait été accusé de « partage d’images », et qu’il avait été remis en liberté le lendemain sans chef d’accusation, après avoir payé une somme d’argent.

Le 5 mai, les autorités ont arrêté un des anciens gardes de sécurité de Katumbi. Il a d’abord été détenu dans un tribunal militaire, avant d’être transféré auprès de l’ANR à Lubumbashi, où il est toujours en détention.

Le 7 mai, des forces de sécurité ont été déployées dans la ferme de Katumbi à Futuka, à environ 30 kilomètres en dehors de Lubumbashi, et ont fouillé les locaux sans mandat, selon Katumbi et des personnes présentes à la ferme. Quatre activistes des droits humains congolais qui observaient la situation ont été arrêtés vers midi. Ils ont été retenus par l’ANR à la ferme jusqu’à environ 18h, lorsque trois d’entre eux ont été relâches. Le quatrième, Hubert Tshiswaka, a alors été emmené au centre de détention de l’ANR de Lubumbashi, où il a été détenu jusqu’à environ 22h30. Son téléphone lui a été confisqué.

Les agressions contre les sièges de partis d’opposition

Le 19 avril, la police de Lubumbashi a arraché les drapeaux du G7 et cinq grandes photos de Katumbi qui avaient été affichées sur la grille devant le siège de l’UNAFEC, peu après que le dirigeant de l’UNAFEC, Gabriel Kyungu, eut annoncé la réunion publique avec Katumbi, le candidat du groupe pour la présidence. Des membres de l’UNAFEC et d’autres jeunes du quartier se sont alors rapidement rassemblés pour protester. La police a tiré des gaz lacrymogènes dans la foule. Certains jeunes ont lancé des pierres sur les policiers et mis le feu à des pneus dans les rues. Plus tard ce soir-là, des policiers sont retournés au siège de l’UNAFEC pour arracher une grande photo de Kyungu.

Le lendemain matin, des policiers en grand nombre ont été déployés dans le quartier de la Kenya et les heurts avec de jeunes manifestants se sont poursuivis. Des témoins ont affirmé que la police avait tiré des cartouches de gaz lacrymogène et que de chaque côté, des pierres avaient été lancées sur l’autre camp. De nombreuses boutiques et entreprises ont été fermées.

Vers 16h00, des responsables du bureau du procureur sont arrivés et ont apposé les scellés sur le siège de l’UNAFEC. Il demeure fermé à ce jour, avec des agents de police à l’extérieur pour empêcher les membres du parti d’entrer.

La police a arrêté 11 hommes et un jeune garçon lors des manifestations devant le siège de l’UNAFEC les 19 et 20 avril. Le mineur a été déféré devant un tribunal pour enfants, puis libéré. Les autres ont été hâtivement jugés dans la soirée du 21 avril sans avoir eu le temps de préparer leur défense. Neuf d’entre eux ont été déclarés coupables de rébellion, de destruction volontaire de biens ou de propriété et de vol et condamnés à des peines de 2 ans, 5 ans ou 10 ans de prison. Deux autres ont été acquittés. L’avocat des prévenus et un responsable de l’UNAFEC ont affirmé que les neuf hommes condamnés se trouvaient dans le secteur lors des incidents mais n’étaient pas membres de l’UNAFEC. Ils sont incarcérés à la prison centrale de Kassapa.

Kyungu n’a pas été arrêté mais un tribunal de Lubumbashi l’a déclaré coupable, le 22 avril, d’avoir ordonné le cambriolage d’un magasin et l’a condamné à verser une amende de 10 millions de francs congolais (environ 10 800 dollars US) au propriétaire. Le tribunal a également ordonné la destruction des photos de Katumbi qui ont été saisies.

Aucun agent de police n’a été arrêté pour le saccage du siège de l’UNAFEC ou pour d’autres abus.

Le 26 avril peu après minuit, des agresseurs non identifiés ont incendié le siège d’un autre parti membre du G7 à Lubumbashi, l’UNADEF. Des meubles, des tapis et des rideaux ont été détruits et les murs et plafonds partiellement brûlés, avant que des voisins ne parviennent à éteindre l’incendie. La veille, l’UNADEF avait remis une lettre à la mairie, informant le maire qu’une réunion politique était prévue pour le 2 mai. L’UNADEF a annoncé le 1er mai que cette réunion serait retardée, pour ne pas interférer avec les obsèques nationales d’une grande vedette congolaise de la musique, Papa Wemba, prévues pour le même jour à Kinshasa.