Communiqué du Conseil exécutif du Mouvement Civique du Gabon
24 juin 2011 04:29 0 messages
Le Conseil exécutif du Mouvement civique du Gabon exprime son profond mécontentement et sa déception à l’endroit du Président Barack OBAMA qui a reçu à la Maison Blanche le putschiste gabonais.
En effet, il est de notoriété internationale aujourd’hui que le clan quarantenaire dont est issu le putschiste gabonais Ali BONGO n’a pas gagné l’élection présidentielle. Il ne peut à aucun titre être reçu par le Président OBAMA.
Ce dernier s’alignerait visiblement sur un droit différencié des peuples, qui voudrait que les Syriens ou les Libyens ont le droit à la démocratie, mais pas les Gabonais. Alors que le Gabon est connu comme un des pays clés de la corruption en Afrique noire – voir le quotidien lLe Monde de ce jour -, que la Justice française est empêchée de poursuivre les « biens mal acquis », comment un délinquant international, Bongo, peut représenter le Conseil de sécurité et être reçu par un chef d’Etat d’une grande démocratie.
Beaucoup d’hommes et de femmes, notamment les démocrates d’Afrique noire, avaient porté un espoir envers le Président américain souvent en étant considéré avec ironie dans leur propre pays sous la dictature de la part de celui-là même qu’il reçoit ce 9 juin. Espérons que cette réception préparée par Sarkozy a pour objectif d’exiger dans un délai rapide le départ de Bongo en exil dans un pays de son choix.
Un des conseillers d’Obama a indiqué que Bongo avait commencé des réformes au Gabon, ce qui est absolument faux. Il a lancé une immense chasse aux sorcières auprès des partisans de l’opposition commis des massacres à Port Gentil dès septembre 2009 et réprimé avec férocité toute forme de désaccords sociaux et politique. Il paraît selon lui que le Gabon a joué un rôle pour les conflits en Afrique. C’est tout à fait normal puisque le régime gabonais est soumis à Sarkozy qui l’a imposé.
Les Gabonais aspirent comme les Américains à choisir leurs dirigeants.
En tout état de cause, nous attendons une vraie politique africaine des Etats-Unis et non pas un alignement sur les positions néo foccardiennes de Sarkozy.
Le Mouvement Civique du Gabon indique que, malgré cet acte grave posé par l’administration américaine, il continuera son combat auprès du peuple gabonais contre le régime du parti-Etat jusqu’à sa chute définitive qui arrivera tôt ou tard.
Paris, le 9 juin 2011
Mengue M’Eyaa
Présidente du Conseil exécutif
Mouvement civique du Gabon (MCG)
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