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Manifestation des élèves au Gabon et répression policière

Déclaration de la Société Civile Libre du Gabon

D 21 novembre 2013     H 13:40     A     C 0 messages


Face à la grève déclenchée depuis le 23 octobre 2013 par la Convention Nationale des Syndicats du Secteur Education (CONASYSED) , consécutive au non paiement par le gouvernement de l’émergence, de leurs vacations, primes et autres prestations scolaires , à la suite des années de promesses non tenues par ce même régime, les élèves des principaux établissements publics et privés du Gabon, particulièrement ceux de Libreville et Port-Gentil, sont descendus massivement dans la rue depuis 72 heures, pour manifester leur soutien aux professeurs en grève et marquer leur indignation devant le manque de progrès dans la résolution de cette crise qui affecte le secteur de l’éducation. A cela s’ajoute une autre cause aussi primordiale que vitale : le paiement irrégulier de leurs bourses scolaires, alors qu’on clame ci et là que le pays est en croissance économique.

Malgré la nature légitime et le caractère pacifique de ces marches, principalement dans la ville de Libreville, les forces de l’ordre ont considéré cela comme un affront en les rabrouant, se déchainant sur eux et les criblant à bout-portant de bombes lacrymogènes. Selon certains témoins, des bergers allemands auraient été lâchés contre les élèves protestataires.

D’autres témoins indiquent que de nombreux jeunes ont auraient été arrêtés manu militari et conduits dans les différents centres de détention de la police et de la Gendarmerie Nationale. Les quartiers, Charbonnages, Nzeng-Ayong et boulevard ont été les principales zones de ces affrontements.

Au regard de ce qui précède, la société civile libre du Gabon par ma voix, dénonce et condamne cette réaction tyrannique et disproportionnée des forces de sécurité contre des élèves sans protection. Ces actes de violence aveugle perpétrés par les agents de force de l’ordre à la solde du pouvoir, confirment aux yeux du monde entier que le Gabon est un Etat qui n’accorde aucun respect aux libertés fondamentales.

La société civile libre du Gabon exige de Monsieur Ali BONGO l’arrêt immédiat de ces violences à l’encontre des jeunes, pour la plupart mineurs, et la totale satisfaction de leurs revendications somme toutes légitimes, ainsi que celles des enseignants grévistes. De même que la cessation des intimidations.

En définitive, l’argent dû aux enseignants doit être payé. Les écoles, universités, en un mot les infrastructures annoncées tambour battant par le régime doivent réalisées. Le discours d’Ali doit être suivi d’actes concrets.

Fait à Libreville le 15/11/2013

Georges MPAGA, Président Exécutif National du Réseau des Organisations Libres de la Société Civile pour la Bonne Gouvernance au Gabon ( ROLBG)