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REPRESSION EN GUINEE EQUATORIALE

D 29 mars 2015     H 05:30     A Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC)     C 0 messages


Arrestation et détention arbitraires de deux défenseurs des droits humains : Santiago Martin ESSONO et OKENVE Célestin, campagne de dénigrement par les médias des
défenseurs

Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en
Afrique Centrale (REDHAC) s’inquiète vivement des represailles donc sont victimes les défenseurs
en Guinée Equatoriale, représailles qui se caractérisent par des harcèlements, arrestation et détentions
arbitraires dans les commissariats de police et une campagne de dénigrement de la chaîne de télévision
« d’Afrique Media Guinée Equatoriale ».

Les faits :

Quelques jours avant l’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nattions (CAN 2015) en Guinée
Equatoriale, les défenseurs des droits humains à Bata ont voulu protester contre la décision des
autorités Equato-Guinéennes d’acceuillir la dite Coupe sur le sol équato-guinéen.
Selon Messieurs OKENVE Célestin, défenseur des droits des droits humains et Santiago Martin
ESSONO Point focal du REDHAC en Guinée Equatoriale : « les populations vivent dans la pauvreté.
L’organisation de cette Coupe d’Afrique des Nattions (CAN) était inopportune car ceci s’apparente
à une campagne de marketing communicationnelle pour les autorités Equato-guinéennes, surtout dans
un contexte où les droits fondamentaux des citoyens sont constamment violés par ceux là même qui
doivent les protéger.

Ils ont voulu par une manifestation pacifique appeler les populations à exprimer leur mécontentement
devant les autorités équato-guinéennes. Pendant qu’ils s’apprêtaient à se rassembler, ils ont été arrêtés
par les éléments de la Police Centrale de Bata.

M. Santiago Martin ESSONO point focal du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique
Centrale (REDHAC) a passé 5 jours de détention et M. OKENVE Célestin a passé 15 jours dans
les mêmes locaux. Ils ont été libérés sans savoir exactement le motif de leur détention.

Par ailleurs, les défenseurs de la Guinée Equatoriale font l’objet de campagne de dénigrement
médiatique sur une chaîne de télévision « Afrique MEDIA » qui couvre également la Guinée
Equatoriale.

M. Alfredo OKENVE, Point Focal Délégué du REDHAC en Guinée Equatoriale déclare : « les
défenseurs des droits humains en Guinée Equatoriale sont devenus la cible de cette chaîne qui martèle
aux populations qu’elle défend le panafricanisme, la solidarité, le developpement et que tous ceux qui
critiquent les autorités sont les ennemis internes et/ou externes qui conspirent pour destabiliser le
pays. C’est dans ce nouveau contexte de lynchage médiatique, et autres denigrements que nous
essayons de travailler ».

Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) :
 dénonce et condamne les condamne les arrestations et détentions arbitraires des défenseurs
Santiago Martin ESSONO et OKENVE Célestin ;
 condamne toutes formes de représailles contre les défenseurs en Guinée Equatoriale et en
Afrique Centrale, représailles qui se caractérisent par les intimidations, des harcèlements et les
détentions et arrestations arbitraires, et la nouvelle forme de dénigrement qui passe par les
médias accompagné d’un mutisme des autorités ;

Aux autorités de la Guinée Equatoriale :

Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) demande :
 le respect de la Déclaration de l’Assemblée Générale des Nations Unies de 1998, la
Déclaration de Grand Baie 1999, et de Kigali de 2003 relatives aux défenseurs des droits
humains ;
 de garantir l’intégrité physique et psychologique des défenseurs des droits humains en Guinée
Equatoriale et en particulier celles de Santiago Martin ESSONO et OKENVE Célestin ;
 d’ouvrir une enquête afin que les commanditaires des arrestations et détentions arbitraires de
nos collaborateurs répondent de leurs actes pour une lutte contre l’impunité.
 de s’approprier de la résolution 196 de la CADHP sur la situation des défenseures des droits
humains adoptée lors de la 50e Session Ordinaire de la CADHP à Banjul en 2011.

Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) demande
A la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP)

 d’exhorter les autorités Equato-guinéennes en particulier et les celles de l’Afrique Centrale en
général de mettre en oeuvre la Résolution 196 de la Commission Africaine des Droits de
l’Homme et des Peuples (CADHP) sur la situation des Défenseures des Droits humains
adoptée lors de sa 50e Session Ordinaire de la CADHP à Banjul en 2011.

Le REDHAC couvre 8 pays de l’Afrique Centrale et a pour mission :
 La protection, le soutien multiforme des défenseurs des droits humains sans discrimination et conformément à la Déclaration
de l’Assemblée Générale des Nations Unies adoptée le 9 Décembre 1998, la Déclaration de Grand Baie du 12 avril 1999 et de
Kigali du 8 mai 2003, toutes relatives aux défenseurs des droits humains ;
 La lutte contre les arrestations et détentions arbitraires, et autres violations des droits et libertés individuelles en Afrique
Centrale ;
 La lutte pour le respect et la liberté d’association, d’expression, de manifestations pacifiques ceci conformément aux
instruments nationaux, régionaux et internationaux librement ratifiés par ces états de l’Afrique Centrale ;
 La promotion d’une justice équitable pour tous.