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OUGANDA : Alerte au choléra

D 1er avril 2012     H 05:27     A IRIN     C 0 messages


KAMPALA - L’épidémie de choléra qui a fait huit victimes sur les 280 cas recensés depuis le 14 février en Ouganda pourrait se propager, car les fortes précipitations prévues risquent de provoquer des inondations, a prévenu le ministre de la Santé. « Nous prévoyons une augmentation du nombre de cas et de décès au début de la saison des pluies en raison du mode de transmission de la maladie », a dit Christine Ondoa à IRIN. « Si la population est préparée, nous éviterons une augmentation du nombre de cas et peut-être du nombre de victimes. Nous informons donc la population avant le début de la saison des pluies », a dit Mme Ondoa. Le 7 mars, Denis Lwamafa, le commissaire chargé des maladies non transmissibles, a lancé l’alerte dans la capitale Kampala. Il a indiqué que 280 cas avaient été enregistrés dans les districts de Kasese et Buliisa, situés à l’ouest du pays, et dans les districts de Mbale, Bududa et Sironko à l’est. Les districts de Pallisa, Butaleja et Manafa ont également été touchés. Le ministère de la Santé a ouvert deux centres de référence et de traitement du choléra à Namatala et Busiu dans le district de Mbale qui couvrent la région orientale du pays.

Un avertissement d’inondations a été émis dans l’est de l’Ouganda, tandis que les régions montagneuses, comme les districts de Bududa et de Bulambuli à l’est et de Rwenzori à l’ouest du pays, ont été averties du risque de glissements de terrain. Causes Le choléra est causé par la bactérie Vibrio cholerae ; l’infection est provoquée par l’ingestion d’aliments contaminés par des agents pathogènes issus des matières fécales humaines. « Le choléra est une maladie infectieuse aiguë sérieuse qui provoque des diarrhées aqueuses et des vomissements ; le choléra peut entraîner la mort en seulement quelques heures », a indiqué M. Lwamafa dans une déclaration. « La propagation du choléra est également liée à d’autres facteurs tels que la vidange des latrines dans les canaux de drainage, la défécation à l’air libre, la consommation d’aliments ou de boissons préparés dans de mauvaises conditions sanitaires et les mauvaises pratiques d’hygiène », a-t-il dit. Le ministère a également annoncé que certains districts avaient signalé une augmentation des cas de typhoïde et de dysenterie qui se transmettent de manière analogue au choléra. « En période de fortes précipitations, nous enregistrons généralement un nombre élevé de cas de maladies liées à l’eau. Nous avons donc décidé d’alerter la population », a dit à IRIN Rukia Mbaziira, responsable des relations publiques au sein du ministère de la Santé. « Nous poursuivons les programmes de surveillance épidémiologiques dans les districts touchés et dans les districts voisins afin de détecter les cas de choléra pour les traiter rapidement. Le National medical stores a fourni les médicaments nécessaires aux districts touchés dans l’éventualité où de nouveaux cas seraient signalés », a dit M. Lwamafa.

Sensibilisation La sensibilisation à l’hygiène est une composante essentielle de la stratégie visant à contrôler l’épidémie. « Nous avons appelé la population à se montrer vigilante et à signaler tous les cas présumés de choléra, de typhoïde et de dysenterie ainsi que les décès suspects au centre de santé le plus proche. Les responsables médicaux du district ont demandé un renforcement des programmes d’information publique afin de prévenir les épidémies », a dit le ministère. À l’échelle mondiale, le choléra demeure une menace, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Source : http://www.irinnews.org