Vous êtes ici : Accueil » Afrique de l’Est » Soudan » Soudan : Lettre ouverte à l’ONU

Soudan : Lettre ouverte à l’ONU

D 10 janvier 2022     H 12:00     A Parti Communiste Soudanais     C 0 messages


Notre peuple s’est félicité de la position claire des forces internationales et régionales exprimée par les représentants des Nations Unies, de l’Union africaine et du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour condamner le coup d’État militaire exécuté par les généraux du Comité de sécurité du régime Al-Bachir.. et a confirmé sa demande En rétablissant tous les droits politiques et en marchant sur la voie de la transition démocratique et en ne reconnaissant pas l’autorité du coup d’État. Votre soutien à la lutte de notre peuple dans la liberté, la paix et la justice est une attitude positive que nous saluons et apprécions.

Nous nous sommes félicités de cette attitude positive, en particulier sur le rétablissement de la gouvernance civile démocratique, comme position fondée sur le droit international, la Charte des Nations Unies et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.

Malheureusement, cette attitude positive a changé de votre part après la signature du chef du coup d’État de l’accord politique avec M. Abdullah Hamdouk, un accord qui n’est pas fondé sur la constitution ou toute autre loi.

Vous avez commis une grave erreur contre le peuple soudanais en soutenant l’idée de revenir au document constitutionnel rejeté par les masses, surtout après qu’il a été déchiré et qu’il l’a piégé. Le document constitutionnel sous sa forme actuelle est considéré comme une partie essentielle de la crise politique actuelle, car il est légalisé par un pouvoir politique contrôlé par le Comité de sécurité du régime des principes.

Notre peuple a présenté la meilleure de ses filles et de ses fils pour mettre fin au régime dictatorial dirigé par Omar Al-Bachir pour la démocratisation et l’établissement du pouvoir civil complet.

Les autorités qui ont pris le pouvoir, en particulier les membres du Comité de sécurité et leurs collaborateurs de la période de transition, sont responsables de l’échec des fonctions de cette période et d’avorter tous les efforts qui visaient à une transition démocratique sans heurt. Les forces politiques qui ont remis les chaises au nom des révolutionnaires ont également les résultats des politiques prédéterminées et en pleine coordination avec la composante militaire sont responsables de couper la route aux revendications légitimes des masses pour lesquelles la révolution a fait l’objet d’une révolution.

Il n’y a de moyen pour notre peuple et ses forces vives que de combler tous les points et les lacunes face à ce régime contre les revendications des révolutionnaires, que de travailler à la défaite et à la chute de l’autorité actuelle du coup d’État.
Il est clair que votre position et vos appréciations sont en faveur de l’accord du 21 novembre 2021, notamment après l’annonce de l’autorité coupable de mesures et de procédures légales contre tous les principes du droit international, des pactes et des pactes internationaux, en particulier la déclaration de l’état d’urgence dans chaque À travers le pays, le retour des pouvoirs larges aux organes de répression et l’octroi d’immunités absolues lors des crimes. Ces mesures représentent maintenant un véritable obstacle à l’application de la justice et à l’application du principe de responsabilité et de punition contre ceux qui sont impliqués dans les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre. Ces mesures ont encouragé les services de sécurité à recourir à la violence excessive qui a conduit à tuer des dizaines de manifestants pacifiques dans les différentes villes du Soudan. Elles ont également encouragé ces forces à commettre des crimes de pillage de biens publics et privés, comme c’est le cas dans la ville d’Al-Fasher, qui a vu le pillage du siège des forces de l’UNAMID et des entrepôts du programme L ’ alimentation mondiale Ils ont continué à piller les biens des manifestants sous la menace des armes et à utiliser le viol comme outil de guerre contre les adversaires politiques et manifestants pacifiques.

La position de notre peuple qui refuse le coup d’État du 25 octobre est devenue insurmontable et les millions de personnes continues dans tout le pays sont témoins de l’insistance des révolutionnaires à imposer leur volonté de vaincre le coup d’État et de rétablir la gouvernance civile démocratique malgré la violence brutale qui consiste à Utilisation des balles vivantes, élastiques et des bombes lacrymogènes par l’autorité du coup d’État.
Notre peuple espérait que des signes clairs seront publiés de votre côté pour reconnaitre l’échec de l’accord de paix de Juba, la situation au Darfour continue de se dégrader en raison de la poursuite de la guerre des milices tribales contre les populations isolées avec l’appui des forces gouvernementales et des forces de soutien rapides

Des attaques contre des populations innocentes ont causé des milliers d’habitants des villages et des camps de personnes déplacées, et des centaines de milliers d’habitants ont été forcés à partir de leurs zones d’origine vers les camps à l’intérieur et à l’extérieur du pays après que leurs communautés aient été complètement détruites. Tout cela se fait sous l’audition, la vue et la bénédiction de l’autorité du coup d’État, sous l’audition et la vue des institutions de la communauté internationale, des institutions de l’Union africaine, de la Ligue des États arabes, de l’Union européenne, des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, de la Russie, de la Chine et du Conseil de sécurité international

Pour tout ce qui précède, nous espérons revoir votre position sur la situation au Soudan afin de protéger les civils isolés de l’oppression du pouvoir dictatorial et de déclarer clairement votre condamnation de l’autorité actuelle qui continue à enfreindre le droit international et les instruments des Nations Unies en particulier en matière de droits de l’homme. Prendre les mesures nécessaires pour présenter les personnes impliquées dans des violations flagrantes des droits de l’homme et du droit international humanitaire à la Cour pénale internationale en tant que tribunal compétent en raison du manque de compétence des tribunaux nationaux en raison des récentes décisions du commandement du coup d’État concernant la déclaration d’urgence et le rétablissement des pouvoirs Et des immunités d’appareils

Notre peuple insiste à ne pas participer avec l’autorité militaire actuelle et insiste à ne pas adopter le document constitutionnel comme fondement juridique pour faire face à la situation politique stricte dans le pays. Nous espérons que les choix du peuple soudanais trouveront l’appréciation, la considération et le respect de votre part.

Merci à vous

Parti communiste soudanais

Khartoum 8 janvier 2022