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Bénin : LE PCB SOUTIENT LES MAGISTRATS DANS LEUR LUTTE POUR L’INDEPENDANCE DE LA JUSTICE

D 6 juillet 2013     H 05:01     A Parti Communiste du Bénin     C 0 messages


Le Parti Communiste du Bénin suit avec attention la lutte des magistrats et de leur organisation l’UNAMAB pour sauvegarder l’indépendance des acteurs de la justice du pouvoir autocratique de Boni YAYI. A ce sujet, il avait déjà dans un communiqué en date de 21 Mai 2013, dénoncé les persécutions du juge Angelo HOUSSOU suite à son ordonnance de mon lieu dans les « affaires d’empoisonnement du chef de l’Etat, et de tentative de coup d’Etat »
Depuis lors, le pouvoir a multiplié des manœuvres dilatoires à travers des nominations en violation des textes qui régissent la magistrature béninoise. Malgré les négociations, le pouvoir reste sur ses positions et a notifié les décrets de nomination et programmé les passations de service. C’est dire que le Président du Conseil Supérieur de la magistrature, le Dr Boni YAYI agissent en dictateur, entend imposer contre les textes, sa volonté à tout le corps de la magistrature. C’est inadmissible.

Le Parti Communiste soutient alors totalement l’UNAMAB et son bureau en ce que celui-ci « n’entend plus admettre les violations flagrantes et répétées des principes qui régissent la magistrature béninoise ».Il salue sa position de « surseoir à toute passation de service jusqu’aux résolutions de l’Assemblée générale du 18 juin 2013 ».

Par ailleurs les pions du pouvoir à la tête de la police nationale, notamment le nouveau DGPN refuse de se présenter à la justice pour répondre des plaintes portées contre lui dans la persécution du juge Angelo, initiant aussi un bras de fer entre le corps des magistrats et un élément de la police judiciaire.

Le syndicat national de la police, Synapolice, après une assemblée générale a décidé de venir au secours de leur nouveau chef dans une confrontation avec les magistrats. Le Parti Communiste déplore la position de Synapolice dans la mesure où leur nouveau chef, le sieur HOUNDEGNON Louis Philippe n’est pas soutenable dans cette affaire. Non seulement, nul n’est au dessus de la loi, mais pire, Mr HOUNDEGNON déjà en tant que commissaire Central de Cotonou s’est illustré dans la répression arbitraire des citoyens, des travailleurs et de la Jeunesse. C’est lui, bien avant le procureur qui a condamné Lionel AGBO. C’est lui qui a exhibé des « pièces à convictions » dans un dossier en instruction, dans l’affaire « emprisonnement du chef de l’Etat. » C’est lui qui a dépêché les troupes, matraquer et gazer des députés manifestant contre le hold-up électoral à Cotonou en 2011, les jeunes manifestants contre les concours frauduleux en 2013. C’est lui qui a envoyé les différentes troupes contre les vendeuses de poissons et de crustacés de Dantokpa qui revendiquaient le retour à leur emplacement d’où elles ont été délogées arbitrairement.

Non, Philippe HOUNDEGNON ne défend pas le corps de la police ni la sécurité des citoyens. Il sert- pour ses ambitions personnelles, un homme au pouvoir, Boni YAYI.C’est pourquoi le Parti Communiste Bénin demande aux policiers de savoir raison garder, de se battre aux côtés de travailleurs et de la Jeunesse pour la défense des libertés aux peuples.

Enfin, le Parti Communiste du Bénin demande aux magistrats de poursuivre leur combat pour l’indépendance de la Justice et contre les procès politiques.

A ce sujet, le Parti Communiste du Bénir rappelle le cas des arrestations et détentions arbitraires opérées par le Juge AHEHEHINNOU contre les victimes des fusillades à balles réelles à Natitingou en mai 2011. Alors que les commanditaires de cette fusillade de manifestants pacifiques, qui a occasionné la mort d’un manifestant, le jeune FAWAZ, sont libres et même promus, le juge Ahéhèhinnou a arrêté, incarcéré et déporté à la prison de Missereté, les victimes de cette fusillade que sont KASSA Mampo, Ignace SABI YERIMA, Philibert SABI YERIMA, Paul FARADITO.

Tout porte à croire qu’il s’agit également là de persécutions sur ordre du pouvoir et des autorités en place. Une justice respectée se doit de les libérer aussitôt et sans procès.

Cotonou, le 18 juin 2013

Pour le Parti Communiste du Bénin

Le Porte- Parole

Jean Kokou ZOUNON