La Chine et nous
Par Mamadou Diop Decroix* et Cheikh Ibrahima Niang*
12 juillet 2021 16:29 , 0 messages
Avant-propos : Lorsque mon ami Cheikh Ibrahima Niang, basé aux Etats-Unis, m’a suggéré, en décembre 2019, de cosigner un article consacré à la Chine à l’occasion des 70 ans de la proclamation de la République populaire de Chine, j’ai immédiatement trouvé l’idée intéressante d’autant que, dans la même période, j’étais tombé sur l’éditorial de Marwane Ben Yahmed de Jeune Afrique dans sa dernière livraison de décembre 2019 qu’il avait intitulé : « Qu’avons-nous fait de nos 60 ans ? » en référence aux indépendances africaines des années 60. M’est alors apparue l’idée qu’au fond, partager une approche de ce qui s’est passé en Chine depuis qu’en octobre 1949, elle s’est débarrassée d’un siècle de domination et d’exploitation, pourrait avoir un certain mérite pédagogique contre l’afro-pessimisme ambiant.
L’objectif, pour nous est de montrer que l’échec n’est pas une fatalité pour l’Afrique avec une gouvernance de rupture, fondée exclusivement sur les intérêts des peuples africains. Et les souvenirs se mirent à se bousculer dans ma tête comme la fameuse formule restée tristement célèbre de Nicolas Sarkozy, alors Président de la République française, dans son discours de Dakar en 2007, selon laquelle « l’Africain n’était pas suffisamment rentré dans l’Histoire » ou encore les thèses de Gobineau sur l’inégalité des ‘races’ et le péril jaune du milieu du siècle dernier. Gobineau et ses acolytes réactionnaires faisaient croire à une Chine condamnée par les gênes de sa ‘race’, à une misère éternelle. Selon eux, le croît démographique de ce pays entraînerait, tout naturellement, un flux migratoire de hordes de millions de chinois faméliques envahissant l’Europe à la quête de survie et de devenir. Il se trouve qu’aujourd’hui, ce fameux péril jaune se présente plutôt sous la forme d’une Chine resplendissante, première puissance commerciale du monde, avec une capacité de résilience phénoménale marchant d’un pas ferme et résolu à la suprématie économique. Huit cents millions de personnes (oui ! 800 millions) ont été sorties de l’extrême pauvreté en seulement 4 décennies (1978-2018). Telle est la réponse fondamentale que la Chine a apportée à ses détracteurs d’hier et d’aujourd’hui. « Kuy dóor a man kuy saaga* ». Nous devons nous convaincre que, pour l’Afrique aussi, c’est possible. Oui, Ici en Afrique, les intellectuels africains, pour leur part, avaient, en son temps, apporté la riposte qu’il leur revenait d’infliger à Nicolas Sarkozy, rigoureuse et cinglante dans sa diversité complémentaire. Il revient cependant aux décideurs politiques africains d’apporter la réponse fondamentale telle que les Chinois l’ont fait, sans tambour ni trompette.
Aujourd’hui, avec la pandémie du covid-19 et les perspectives économiques peu reluisantes à court terme, des puissances occidentales, le spectre d’une Chine prenant plus rapidement que prévu la place de première puissance économique du globe fait perdre la tête à l’Occident capitalistes. Le coronavirus apparaît en Chine, il devient sous Trump, le ‘virus chinois’. Lorsqu’une partie de la communauté africaine en Chine était aux prises avec des autorités locales, Trump donnait des leçons de bonne conduite à la Chine. Pourtant, la communauté africaine-américaine est la principale victime de la pandémie en Amérique, abandonnée par l’administration Trump et ses politiques. Pendant que l’africain-américain George Floyd mourait sous le genou d’un policier raciste et que toute l’Amérique arc-en-ciel se mettait en mouvement contre cette barbarie, Donald Trump faisait donner la troupe contre les manifestants tout en mettant l’Afrique en garde contre la Chine. Lorsque des hommes armés se réclamant faussement de l’islam déciment certains pays de l’Afrique de l’Ouest, on les appelle terroristes islamistes et ils sont pourchassés à juste raison. Mais quand le même phénomène se produite en Chine, ils deviennent des agneaux persécutés. Une Chine qui n’a jamais colonisé aucun territoire africain, qui n’a jamais vendu ni acheté des esclaves en Afrique, qui n’a pas de troupes d’occupation en Afrique… Cette Chine-là que l’on ne veut pas nous voir regarder, nous devons nous intéresser à elle en y distinguant ce qui peut être universel dans l’expérience et ce qui relève du spécifique. Jeunes et fougueux volontaristes, subjugués par la victoire des Chinois sur les dominateurs, on nous appelait maoïstes. C’était dans les années de braises post68 et nous en étions fiers. Tout jeunes que nous étions, pleins d’ambition pour notre pays et pour l’Afrique, nous voulions, tout en restant nous-mêmes, attachés à notre culture et à nos valeurs propres, apprendre d’un pays dont la population était essentiellement rurale comme la nôtre et où des expériences exaltantes se développaient pour sortir un milliard d’êtres humains de la faim et de la misère. Les succès éclatants de la Chine d’aujourd’hui nous rappellent que ‘rien n’est impossible dans l’univers pour celui qui ose escalader les cieux’ dixit Mao Zedong leader historique de la révolution chinoise et premier Président de la République populaire de Chine. Pourvu que cette expérience nous incite à hâter l’unité politique du continent pour réaliser les conditions de devenir le prochain centre du monde. L’Afrique est trois fois plus grande que la Chine et plus riche que le reste de la planète, peuplée de plus d’un milliard d’êtres humains dont l’essentiel est jeune.
Bonne lecture A l’instar de toutes les grandes civilisations comme la haute Egypte pharaonique dont parle le Professeur Cheikh Anta Diop, celle de la Chine, vieille de 5000 ans, a immensément contribué aux connaissances universelles. Les inventions de sa nation multi-ethnique ont été en leurs temps des moments de révolution technologique. L’on peut en citer, entre autres, la boussole, la poudrière, le papier, l’imprimerie, etc... La Chine a vécu une histoire continue pour l’essentiel jusqu’au milieu du 19è siècle quand elle fut couverte par une éclipse soudaine avec l’irruption dans ses affaires des puissances européennes et du Japon comme cela a été le cas en Afrique avec l’Europe. L’Angleterre va la contraindre militairement à autoriser le commerce de l’opium, poussant en même temps une bonne partie de sa jeunesse à sa consommation. Ses parties côtières ont été transformées en zones d’influence avec des traités inégaux que lui ont imposé, en plus de l’Angleterre, l’Allemagne, la France, le Portugal, la Belgique, l’Autriche, etc... Avec le Japon, c’est l’invasion de la Manchourie suivie de génocides à grande échelle. Ça a été une centaine d’années terribles d’une histoire freinée, d’un avenir obstrué. Déviée de son chemin, la Chine est transformée en un pays semi-féodal et semi-colonial. Il ne lui est laissé que le choix entre l’assujettissement et la résistance. Elle a choisi la résistance. Celle-ci a été menée courageusement par le Guomindang et son prédécesseur le Tongmenghui sous la direction de Dr. Sun Yat Sen pour fonder la république démocratique en 1911. Toutefois les moments les plus épiques de la lutte de libération ont été l’œuvre du Parti communiste sous la direction de grands stratèges politiques et militaires avec à leur tête Mao Zedong. Les sacrifices ont été énormes avec 22 millions de martyrs pour une guerre populaire prolongée de 23 ans fondée sur l’alliance des ouvriers et des paysans procédant par l’encerclement des villes à partir des campagnes. La victoire fut éclatante et le Guomindang, devenu entretemps une cinquième colonne de renégats, se refugia à Taiwan. La bravoure des partisans de Mao a été telle que beaucoup d’autres partis démocratiques et patriotiques les ont rejoints et se sont alliés à eux dans le combat (le Guomindang debout, la Ligue Démocratique, etc.). Les trois grandes montagnes de stagnation sont terrassées, l’impérialisme, la féodalité, la bourgeoisie bureaucratique et compradore. Le 1er Octobre 1949, du haut de la tribune dressée devant le Portail de la Paix Céleste "Tiananmen", le Président Mao Zedong a signifié au monde entier que la Chine a bien décidé de se tenir à jamais debout et que les humiliations qui lui étaient jusque-là infligées appartenaient désormais à un passé révolu. Face à cette rage de vaincre, que d’obstacles aplanis, à l’intérieur avec les restes du Guomindang couché, les ennemis embusqués, les défis de la nature, mais aussi à l’extérieur avec l’encerclement par adversaires d’une Chine libre. Ainsi, ils ont pu assoir les fondements solides du système socialiste qui convient aux réalités propres de la Chine. Le travail a été piloté avec détermination par la première génération de révolutionnaires autour du timonier Mao Zedong. La lutte de ligne à l’intérieur du Parti a permis de triompher de Lin Biao et de ses partisans et aussi de la bande des quatre. Ce furent là des victoires décisives qui ont permis à la société chinoise de " dépasser pour l’essentiel les vastes et tempétueuses luttes de classes " et de pouvoir changer l’axe du travail pour entreprendre la résolution correcte de la nouvelle contradiction principale entre les besoins légitimes de bien-être des populations et les conditions matérielles arriérées dans lesquelles elles vivaient.
C’est ainsi qu’à partir de 1978, la deuxième génération conduite avec vision par Deng Xiaoping qui est de la première génération (alors âgé de 74 ans), va s’atteler à l’élaboration et à la mise en œuvre de ce qu’ils appellent, non sans une réelle fierté, les quatre modernisations : • Modernisation de l’Agriculture, • Modernisation de l’Industrie, • Modernisation des Sciences et des Arts et, last but not least, • Modernisation de la Défense nationale. La première génération cachait les usines stratégiques dans les zones montagneuses pour se préparer à une éventuelle attaque militaire soviétique. Cette fois-ci, la deuxième génération a hérité d’une Chine forte pouvant traiter d’égal à égal avec tout autre pays. Sur la base d’une telle assurance, elle entreprit une politique de réforme et d’ouverture pour absorber ce que l’humanité a produit de meilleur pour le développement social. C’est une offre que l’Occident ne va pas tarder à saisir en y percevant deux opportunités : d’une part un vaste terrain pour l’extension de ses entreprises et l’écoulement de ses marchandises et, d’autre part une invite inespérée pour pénétrer la société chinoise afin d’y déverser sa décadence capitaliste. Mais la Chine en était consciente et préparée dans une large mesure. Le perspicace Deng Xiaoping disait même "qu’en ouvrant les fenêtres on obtient de l’oxygène mais en même temps les mouches entrent". Donc avec prudence la Chine a accueilli les multinationales étrangères dans des zones spéciales sur ses côtes notamment à Shenzhen. Devant les offres alléchantes de la Chine, l’Occident a grandement procédé à un transfert de technologies tout en manœuvrant à l’introduction de la perspective libérale. Bien sûr les injonctions de l’Ouest ont toujours été repoussées par la Chine occasionnant des frictions incessantes entre les deux parties. Comprendre ces moments permet de bien saisir la nature des évènements de 1989 à la place Tiananmen qui sont un point culminant dans le bras de fer entre la Chine et l’Occident. A part quelques sorties maladroites de diplomates américains, l’Occident a plutôt usé d’intermédiaires pour, du haut des montagnes, assister au combat entre le dragon et les agneaux du sacrifice.
A la fin de l’épisode, un journal français a titré que "la place Tiananmen est à jamais nettoyée". Alors que les Occidentaux évoluent avec des programmes à court terme, la Chine opère de manière stratégique. Et dans cette dynamique, la République Populaire suit une trajectoire balisée par ce que les chinois appellent leurs quatre points cardinaux : l’idéologie du socialisme scientifique, la direction du Parti du Prolétariat, le système d’État socialiste, la démocratie populaire ; le tout présenté de façon imagée pour illustrer leur méthode : "Le bon chat est celui qui attrape les souris" ou "il faut traverser la rivière en sentant les pierres " ou alors, pour ne pas confondre vitesse et précipitation, "même si l’âne est lent, les accidents seront rares ". C’est toute une gamme de thèses pour inciter à "la recherche de la vérité dans les faits". La théorie de Deng Xiaoping a enrichi la pensée de Mao Zedong pour éclairer les jeunes héritiers dans l’œuvre grandiose qui les attendait.
Ces derniers n’ont pas manqué de jouer leur partition. De Jiang Zemin qui définit le Parti comme représentant les trois éléments essentiels que sont le développement tendanciel des forces productives avancées, les orientations d’une culture avancée, les intérêts fondamentaux de l’écrasante majorité du peuple, à Hu Jintao pour une approche scientifique du développement. Donc la Chine a bien assuré ses arrières avant de prendre son envol pour un développement inclusif durable permettant l’émancipation de toute la nation afin de vérifier dans les faits la prédiction de Deng Xiaoping sur la supériorité du système socialiste. La réalité a plus que confirmé la justesse des théories de ces leaders au service de leur peuple et qui ont dirigé le Parti pour faire émerger la nation des abysses du sousdéveloppement au deuxième rang mondial en termes de productivité et au premier rang mondial en termes de pouvoir d’achat. Le monde a vu un miracle sans précédent. Voyons les résultats d’aujourd’hui de cette orientation stratégique impulsée par Deng Xiaoping à 74 ans, qui s’est révélé être l’un des plus grands visionnaires de la Chine moderne et, surtout, comment le peuple chinois y est parvenu : * En seulement quarante ans, 800 millions de personnes ont été tirées de l’extrême pauvreté ce qui a permis aux Nations Unis d’atteindre 70% de leurs objectifs de développement du millénaire d’année en année. Sur une population de 1 milliard 400 millions, il ne reste plus aujourd’hui aucun seul chinois vivant sous le seuil d’extrême pauvreté. C’est en éradiquant totalement la pauvreté dans un pays qui fait 87 fois la population du Sénégal que les dirigeants célèbrent aujourd’hui le 100ème anniversaire de leur Parti (1921-2021). Pour arriver à tirer de l’extrême pauvreté les 13 millions qui restaient en 2019, ils ont envoyé 775 000 cadres du parti chez les paysans pour les assister, particulièrement ceux-là qui sont dans les régions montagneuses. En plus, un canal d’irrigation longue de 1432 km (un peu moins que le fleuve Sénégal) du sud au nord permet aux populations des zones désertiques d’ignorer le déficit en eau. * La couche aisée (classe moyenne dotée d’un pouvoir d’achat élevé) est aujourd’hui évaluée à plus de 400 millions de personnes soit à peu près, la population des États-Unis et celle du Canada réunies. * 140 millions de touristes chinois ayant de réelles capacités financières explorent le monde chaque année. * Shenzhen, le village d’agriculteurs et de pêcheurs où l’ouverture a commencé en 1980, est devenu une mégalopole et une Silicone Valley siège de la haute technologie ; * La Chine produit présentement le plus grand nombre de diplômés en science par année et dépose le plus grand nombre de brevets d’invention de brevets d’invention annuellement depuis 2019. Elle est ainsi en passe de briser le monopole technologique de l’Ouest dans quasiment tous les domaines.
Le rapport de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle de Genève établit qu’en 2018 pour les demandes de brevets 53 340 (21%) sont de la Chine (derrière les Etats-Unis à 55 981 (22%). En 2019, la Chine a dépassé les États-Unis d’Amérique en tant que principal pays d’origine des demandes internationales de brevet déposées auprès de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). Pour 2020, Le Figaro du 2 mars 2021 nous apprend que pour les demandes internationales de brevets, la Chine a creusé l’écart avec les Etats-Unis. Elle est désormais seule en tête avec 68720 inventions pendant que les États-Unis se tiennent loin derrière avec 59230 inventions. * L’élévation du niveau de vie et la libération des initiatives propulsent la Chine parmi les plus grands inventeurs.
D’ailleurs le mandarin (principale langue en Chine), est devenu la première langue d’invention dans le monde. Voilà pourquoi quand Joe Biden a parlé de compétition entre les deux pays, Xi Jinping le Président chinois lui rétorque que la Chine est en compétition avec elle-même. Faut-il rappeler également le fait que la Chine possède 700000 stations d’internet de cinquième génération ( 5G ) soit les 70% du total mondial. * Ce 30 juin 2021, l’OMS (organisation mondiale de la santé) a annoncé que la Chine est parvenue à éradiquer le paludisme après 70 ans de lutte. Les quatre modernisations évoquées plus haut et définies par Deng Xiaoping en 1978 ont permis à la Chine d’aujourd’hui de remporter avec brio la grande bataille des infrastructures sur lesquelles s’est appuyée cette transformation qualitative des conditions de vie du peuple chinois. Ainsi : * En 30 ans le réseau d’autoroutes est passé de 26 000 km à 131 000 km, soit 3 fois le tour de la terre par l’équateur et le plus long du monde et connectant toutes les villes et les villages du pays ; * Inexistantes avant 2008, les lignes de train à grande vitesse (TGV) sont à 20 000 km constituant 60% du total mondial avec des records de vitesse à 350 km par heure. Avec un tel train, on prend son petit déjeuner à Dakar et son déjeuner à Bamako. * Ayant un relief accidenté et vaste de 9millions 600 mille km², la Chine, qui n’en comptait presque pas en 1949, dispose aujourd’hui d’un réseau d’un million de ponts y compris celui le plus long du monde avec ses 55 km qui relie Hong Kong, Zhuhai et Macao. Ce pont est doté d’un tunnel de 40 mètres de profondeur et de quatre îles artificielles. Avec 60 fois l’acier de la tour Eiffel, le pont a une durée de vie de 120 ans et peut résister à un tremblement de terre à l’échelle de 8,8 sur Richter. * 20 000 tunnels sont creusés transperçant les montagnes et enjambant les fleuves et les gorges. * Sur les 10 plus grands ports du monde, les 7 se trouvent en Chine avec celui de Shanghai en tête de ligne. * Le plus grand barrage hydro-électrique des trois gorges sur le fleuve Yangtze est en Chine. * Le plus grand aéroport du monde est celui de Daxing de Beijing, capitale du pays. * Le plus grand télescope de Tanyang avec ses 500 m de diamètre est chinois. * Le premier atterrissage en douceur sur la face cachée de la lune avec un véhicule Rover qui y circule à l’aide de panneaux solaires, c’est encore la Chine. Et on en oublie.
Cependant le capitalisme néolibéral international, jaloux des résultats, les crédite à une Chine qui pratiquerait un soi-disant capitalisme d’État. Bien sûr les profanes, pris au dépourvu, répètent après lui. Il est vrai qu’en 40 ans, la Chine a fait des percées économiques que l’Occident n’a pu réaliser qu’au bout de deux siècles avec son capitalisme né des subsides de la traite des Noirs et de l’exploitation coloniale. Malgré leurs expériences accumulées, les pays capitalistes n’ont pas pu tenir dans leur compétition avec la Chine et ont vu celle-ci les devancer les uns après les autres. La réalité est qu’avec la réforme, l’Administration chinoise a fortement encouragé l’initiative individuelle. Ainsi sont sorties de terres beaucoup d’entreprises privées qui constituent 60% du tissu économique et qui, avec la " main invisible" du marché, jouent un rôle important de régulateur social. Toutefois, les 40% des entreprises que l’Etat contrôle sont d’ordre stratégique, telles que les infrastructures, les aciéries, l’électricité, les banques. En plus, la macro-économie est le domaine de l’Etat qui n’y laisse aucune place aux multinationales. Il applique sa "main visible" à la planification et aux ajustements structurels. Cela lui permet de contenir l’inflation annuelle à 2% et d’assurer une augmentation salariale annuelle de 10% pour une élévation du niveau de vie. Ce stade de développement, les dirigeants chinois, conformément aux classiques fondateurs, le qualifient de phase primaire du socialisme. Certains l’ont compris et s’en inspirent présentement comme Cuba, le Vietnam et d’autres. A la fondation de la Chine nouvelle en 1949, le revenu per capita était de $40. Il est monté à $200 en 1976, et à $9608 en 2018 ; ceci place encore la Chine parmi les pays en voie de développement. Mais la Chine a ses propres indices pour visualiser son développement et qu’elle appelle les cinq (5) accès que sont la route, l’eau, l’électricité, la téléphonie et l’internet. Dans cette optique à 100% les populations sont aujourd’hui servies.
Depuis 2012 le Parti est dirigé par un contingent de jeunes rompus à la tâche avec Xi Jinping au cœur. Sous ce nouveau leadership le Pcc, en tant que Parti dirigeant, entend toujours, d’une part placer le peuple au centre de ses préoccupations, d’autre part mériter la confiance que lui accordent les Partis démocratiques chinois qui sont ses alliés et qui l’assistent dans la direction de l’Administration. Pour y arriver les héritiers de Mao et de Deng, afin d’assainir leurs rangs, ne font pas dans la dentelle pour extirper les cadres engagés dans la voie de la corruption. Dans ce combat, ils n’épargnent ni les "tigres" (les hauts cadres) ni les "mouches" (les cadres de base). Ils sont des milliers à être arrêtés à l’intérieur mais aussi des fugitifs rapatriés. Ce travail est accompagné d’un effort pour combler les lacunes par l’élaboration d’une législation transparente, rendant possible et aisé le contrôle populaire dans la conduite des affaires publiques. La grande question est quelle posture le reste du monde doit prendre pour marcher avec ce géant qui émerge inexorablement ? Pour sa part, la Chine a une réponse en adéquation avec ses orientations de souveraineté et de développement inclusif. En fait la Chine entend s’engager avec tous les pays pour établir une communauté d’intérêts partagés pour l’humanité selon la formule de Xi Jinping. En fait cette formule est une éloquente réactualisation de la posture chinoise que le Premier Ministre Zhou Enlai a déclinée en 1955 à la conférence de Bandung en Indonésie et que sont : le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, la non-agression mutuelle, la non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, l’égalité et les avantages réciproques ainsi que la coexistence pacifique. La Chine n’a aucune volonté d’imposer son modèle aux autres. Elle l’appelle même "socialisme à la chinoise" signifiant au monde que chaque peuple doit choisir sa propre voie sans ingérence étrangère. La Chine n’a pas peur de la cohabitation de systèmes différents. En effet, à l’intérieur de ses propres frontières, sous la bannière de "Un Pays, Deux Systèmes", elle accepte le socialisme dans sa partie continentale et le capitalisme à Hong-Kong et à Macao. La Chine ne s’emmure pas, rejette l’unilatéralisme, l’hégémonisme, la loi du plus fort et les guerres. Elle prône plutôt un engagement libre et consentant pour une coopération gagnant-gagnant dans un monde multipolaire. La mise en œuvre d’une telle orientation a permis à la Chine d’être le premier partenaire économique de 130 pays parmi les près de 200 que compte le monde. Bien sûr, ayant souffert des atrocités du colonialisme, la Chine est plus alignée aux pays qui ont vécu la même expérience. Cet alignement est rendu d’autant plus possible qu’il existe une tendance irrésistible à l’indépendance et au développement économique portée par de plus en plus de pays. Les Africains ont joué un rôle de pionniers qui a débuté avec les pères du Panafricanisme. On se rappelle qu’en octobre 1971, les Africains ont été fermes pour que la Chine reprenne son siège au Conseil de Sécurité des Nations Unis en tant que membre permanent. Ce fut un mérite pour la Chine qui a soutenu inlassablement les Africains dans leur lutte pour la décolonisation. Avec le développement économique fulgurant de la Chine, les Africains ont vite fait d’accepter de s’engager avec elle dans un Forum de Coopération Afrique Chine (FOCAC). Les études et les concertations ont emmené les deux partenaires à conclure que les trois obstacles majeurs du continent sont l’état de sous-développement des infrastructures, l’insuffisance du personnel qualifié et le manque de moyens financiers. Les débuts de solutions à ces problèmes identifiés sont encourageants à plus d’un titre. Sur la réalisation des infrastructures, à ce jour, on compte 5675 km de chemins de fer, 5664 km de routes, 16 aéroports et terminaux, 12 ports, 20 ponts, 68 centrales électriques, 77 stades, 16 immeubles de parlement, 38 bâtiments gouvernementaux, 9 centres internationaux de conférence, le barrage hydro-électrique de Kaleta et l’infrastructure ferroviaire de près de 200km à Boké en Guinée, un port en eaux profondes à Kribi (Cameroun), un parc d’énergie éolienne en Ethiopie, plusieurs satellites de communication lancés pour le Nigeria, l’Angola, l’Algérie, etc. Pour la formation de techniciens afin d’assurer le transfert de technologie il est enregistré la construction de 200 écoles, l’octroi de 55 000 bourses avec 40 000 étudiants africains présentement en Chine, 130 000 techniciens formés sur place avec l’aide des compagnies chinoises présentes en Afrique et dont 89% des effectifs sont constitués de travailleurs locaux. Sur ce même front social et professionnel, il importe de noter la promotion des femmes avec un effectif de plus de 1200 dans l’électronique au Nigeria. Elles sont aussi formées à conduire les trains à grande vitesse (TGV) au Kenya et en Ethiopie et dans la conduite de camions de construction en Namibie. Au plan du financement, les prêts de la Chine à l’Afrique viennent en tête et devançant même la Banque Mondiale, sans l’envoi d’experts budgétivores et avec des taux d’intérêts plus bas. Au regard de tous ces éléments, qui pourtant ne sont que des esquisses, l’on comprend aisément pourquoi la Chine est devenue depuis 2009 le premier partenaire économique de l’Afrique mais aussi de la plupart des pays émergents d’Afrique. En plus la Chine est le principal soutien de l’unité du continent. Elle a signé avec l’Union Africaine un projet d’infrastructures pour relier toutes les capitales d’Afrique avec les trois connectivités que sont les autoroutes, les chemins de fer, l’aviation. Ceci est visible dans les parties Orientale et centrale du continent jusqu’au Nigéria. En plus la Chine a construit à hauteur de $200 millions le cadeau qu’elle a offert au continent et qui est le siège de l’Union Africaine à Addis-Abéba.
Si la colonisation n’est possible que quand on divise d’abord pour affaiblir, l’on voit de manière patente que ce n’est pas cela l’intérêt de la Chine contrairement aux accusations qui sont portées contre elle par les vrais prédateurs colonialistes occidentaux qui ne s’agitent que pour diviser les pays du Sud. Heureusement presque tous les États africains comprennent le jeu. L’Occident et ses affidés tremblent mais les pays qui veulent émerger observent avec intérêt et se manifestent. Ainsi, en janvier 2004 les 22 pays membres de la Ligue Arabe ont formé avec la Chine un Forum de Coopération. En janvier 2015 c’est au tour des 33 pays de l’Amérique Latine de mettre sur pied le Forum de Coopération entre leur organisation CELAC et la Chine. Avec l’éclatement du bloc soviétique les pays de l’Europe de l’Est et du Centre se sont tournés vers l’Ouest ; mais avec les récents développements, ils commencent à s’engager avec l’Est et, en dépit des pressions des Occidentaux, ont constitué le Forum de Coopération 17 (eux) plus 1 (la Chine). Si on ajoute à tout cela les relations traditionnelles entre la Chine et l’ASEAN (les pays d’Asie du Sud-Est) l’on réalise que les pays du Sud veulent émerger avec la Chine et se soustraire des tenailles de la détérioration des termes de l’échange. En fait les actions que mènent la Chine sur tous les continents sont l’expression claire de la remise en cause de l’inique ordre mondial actuel. A cela la Chine est bien préparée pour accompagner le changement de paradigme qui s’opère. Loin de l’hégémonisme, l’approche chinoise est plutôt inclusive et multipolaire. Un exemple concret à cette posture est la fondation des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine en 2006, puis Afrique du Sud en 2010) dans le but, d’une part, d’unir les pays émergents et leur permettre de faire face au diktat du Groupe des Sept pays industrialisés et, d’autre part, de pouvoir assister les pays du Sud en finances et en infrastructures De par sa composition, la multipolarité de ce groupe est très nette. Il est évident que du fait de leurs systèmes politico-économiques si différents et leur volonté d’indépendance manifeste, il n’est possible à aucun membre d’imposer ses vues aux autres. Au contraire, ensemble ils résistent à la toute-puissance du dollar US et s’accordent à échanger avec leur monnaie respective. Ils ont une banque de réserve où les contributions de la Chine sont certes plus importantes mais pour leur Nouvelle Banque de Développement qui fait les investissements, la contribution de chaque membre est de $10 milliards d’où une égalité sur les profits. Les succès des BRICS sont tels qu’un grand nombre de pays du Sud frappent à la porte au point qu’ils ont été obligés de s’élargir en BRICS-PLUS. Une autre illustration de la démarche inclusive de la Chine a été donnée par la création de la Banque Asiatique d’infrastructures et d’Investissement en 2015. Ici la Chine n’a pas considéré l’Asie comme son arrière-cour mais a fait appel aux pays de tous les autres continents pour unir leurs forces dans le but d’assister les pays d’Asie au plan économique et à se doter d’infrastructures modernes. Au lieu de joindre la Chine pour aider les asiatiques, les Etats-Unis se sont plutôt employés à faire du lobbying en vue d’isoler la Chine. Mais au bout du compte c’est eux-mêmes qui ont été isolés car 57 pays venant de tous les coins du monde sont venus pour signer en tant que membres fondateurs. Parmi ceux-ci figurent leurs alliés de l’Otan comme l’Angleterre, la France, l’Allemagne etc... L’Afrique compte aussi des membres fondateurs à travers le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Egypte.
Un survol de l’histoire de la Chine nouvelle permet de comprendre toutes ces victoires. L’historique Longue Marche d’octobre 1934 à octobre 1935 a été un moment où dans leur combat contre le Guomindang détourné par Chiang Kai Shek les militants du parti ont subi de lourdes pertes en vies humaines. Mais les survivants ont pu forger l’esprit d’indomptabilité de Yenan autour de Mao Zedong et ont libéré leur pays, assuré l’intégrité de leur territoire et placé leur nation sur la trajectoire de l’émancipation et du développement. Les fondamentaux de l’émergence réunis sous la direction de Deng Xiaoping, la République Populaire est allée à la conquête de l’espace à l’aide de ses propres fusées dénommées Longue Marche. Elles ont permis de placer sur orbite un système de navigation dénommé Beidou qui assure à la Chine son indépendance à l’égard du système américain GPS, dans le même temps où elle fait des avancées spectaculaires dans les télécommunications tout en enlevant toute pertinence à une quelconque "guerre des étoiles" qui ne serait qu’autodestruction du fait de l’équilibre de la terreur ou de la dissuasion. Sur le transfert de technologie, deux autres exemples : A sa Station spatiale propre, la Chine a invité tous les autres pays et à été rejointe par des pays du Sud notamment le Pérou et le Kenya, mais aussi par des européens. Sur le Covid-19, en plus de 380 millions de doses de vaccin distribuées à travers le monde, la Chine a partagé la technologie de mise au point du vaccin avec le Brésil, l’Egypte. Elle a même autorisé cette dernière à faire la production de masse pour une large distribution en Afrique Avec le nouveau millénaire et particulièrement à partir de 2012 c’est une nouvelle Longue Marche qui s’est amorcée et que l’Etat des Travailleurs appelle le socialisme avec des caractéristiques chinoises sous la nouvelle ère et avec Xi Jinping au cœur. Le volet interne est d’entreprendre un développement centré sur l’innovation pour avoir un pays prospère sur tous les fronts avec des agglomérations belles et un paysage propre et sain. Pour y arriver la Chine entend, entre autres objectifs, devenir le leader mondial en intelligence artificielle en 2030 dans une politique globale qu’elle appelle "la Nouvelle Normalité".
A l’externe la Chine a opté de rencontrer le reste du monde sur des plateformes de coopération gagnant-gagnant. Le médium pour une telle orientation a été conçu par Xi Jinping qui l’a exposé publiquement en 2013 à l’université Nazarbayev à Astana (Kazakhstan) et l’a dénommé l’Initiative de la Ceinture et de la Route ou en d’autres termes la Nouvelle Route de la Soie. L’Initiative de la Ceinture et de la Route est d’accompagner la volonté que les pays ont de s’ouvrir les uns aux autres par des voies d’accès qui permettent des interactions pour lesquelles la distance et le temps cesseront d’être des défis. La Ceinture doit être un réseau de ports, de terminaux et d’aéroports. La Route, de son côté, doit être un ensemble d’autoroutes et de voies ferrées. Les télécommunications doivent les accompagner. La majorité des pays du monde l’ont comprise et appréciée.
A ce jour 136 pays et 30 organisations internationales ont signé pour s’y engager. En fait cette initiative est un programme de mise en place d’un marché mondial où chaque pays sera bien connecté aux autres pour la réception et pour l’expédition de marchandises. La Chine est entrain de piloter les chantiers des infrastructures dans une option multipolaire par des engagements bilatéraux mais aussi multilatéraux avec l’implication d’organismes internationaux tels les BRICS-PLUS, la Banque Asiatique d’infrastructures et d’Investissement, l’ASEAN, l’Union Africaine, l’Union Européenne, etc... A ce jour la Chine a construit des corridors d’autoroutes et de voies ferrées qui la connectent avec tous les pays voisins où elle a aussi édifié des parcs industriels. Sur les lignes maritimes en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient et le long de la Méditerranée la Chine a construit des ports en eaux profondes. Elle a aussi amélioré d’autres comme le port de Piraeus en Grèce, le plus grand de la Méditerranée. Les lignes de chemins de fer partent de Yiwu, la capitale chinoise de la manufacture, traversent l’Asie centrale et l’Europe pour atteindre Madrid en Espagne. C’est un trajet de 13 052 km qui dure 14 jours à l’aller et 14 jours au retour pendant que pour le bateau cela prend deux mois. Le train transporte 200 conteneurs (il est prévu une augmentation à 300) avec des produits chinois à l’aller et, au retour, des produits des pays qu’il traverse pour leur exportation vers la Chine. En Amérique Latine, en plus de l’amélioration du canal de Panama, la Chine va construire un autre canal au Nicaragua devant relier les océans Pacifique et Atlantique. Ceci, en plus des voies routières et ferroviaires, aide grandement à la connectivité entre les pays du CELAC. La Nouvelle Route de la Soie a aussi un volet social comme avec l’hôpital moderne d’Ethiopie, le transfert de technologie médicale en Guinée mais aussi l’assistance en forages pour le Sénégal, la Guinée, le Ghana, le Togo, le Malawi, le Zimbabwe, le Soudan, Djibouti. La Nouvelle Route de la Soie s’active aussi sur le front culturel avec l’assistance à l’apprentissage de la langue chinoise, le Mandarin qui est en deuxième position pour les inventions et en passe de dépasser l’Anglais. Et pour les besoins d’une interaction entre les peuples, la Chine est en train d’apprendre les langues des autres continents y compris celles de l’Afrique. C’est en somme la mise en place d’une solide charpente pour soutenir le nouvel ordre mondial qui s’éclot. Cependant, même s’il s’agit là d’une mégatendance, la résistance des hégémonistes occidentaux ne manquera pas d’œuvrer à l’obstruction. Leurs terrains préférés de déploiement sont sans doute les maillons faibles que sont les pays du Sud. Ils y opèrent par la stratégie de la désinformation et de la peur, le lobbying, les guerres directes ou par l’intermédiaires de djihadistes, de tribalistes ou de simples vassaux politiques. Toutefois le Sud a ses atouts économiques. Il est le moteur du développement économique mondial avec une contribution de 30% de la Chine, 20% des autres membres des BRICS (les Etats-Unis sont à 13%).
En plus la tendance à l’indépendance s’exprime de plus en plus avec des regroupements régionaux d’accompagnement. Pour reprendre Mao, " l’avenir est radieux mais la voie est sinueuse ". Dans ce mouvement global l’Afrique doit prendre aussi ses responsabilités. Mais son morcellement en petits pays n’aide pas à ce qu’elle pèse adéquatement dans le rapport de forces. Dans la géopolitique actuelle les grands ensembles sont plus aptes à se faire considérer. Sans les grands regroupements les prédateurs vont jouer les moins forts les uns contre les autres. Il importe donc pour l’Afrique de s’unir et de s’atteler résolument à la réalisation des programmes de prospérité de l’objectif 2063 de l’Union Africaine. Il s’agit ici de mettre en avant les intérêts du continent en comptant d’abord sur ses propres forces et de ne s’engager que dans des coopérations gagnant gagnant. Pour s’en sortir l’Afrique doit s’unir et faire de ses relations avec le Sud le levier de toutes coopérations avec le reste du monde. Le but ultime doit être d’absorber les nouvelles technologies et d’être à même de transformer sur place le gros de ses immenses ressources naturelles. C’est le lieu ici de remarquer que pendant ces quarante dernières années la Chine est le seul membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unis à ne s’être pas engagé dans une guerre. De fait cette situation de paix relative est une des conditions fondamentales qui ont permis ce développement si rapide et holistique de la Chine. L’ancien Président des États-Unis Jimmy Carter l’a bien rappelé à Donald Trump lorsque celui-ci occupait la Maison Blanche, pour lui signifier que la tendance belliqueuse est sans issue heureuse et ne mène qu’à des crises.
Si l’Afrique veut s’en inspirer, il lui faut œuvrer à doter le continent d’une ambiance plus ou moins calme en prenant ses responsabilités et oser refuser qu’on lui impose des modèles ou de s’agenouiller devant une volonté extérieure avec des intérêts égoïstes. A ce niveau l’Afrique des peuples est interpellée pour appuyer les États qui s’inscrivent dans la dynamique mais aussi pour se poser en forces de pression envers ceux qui s’en détournent. Les patriotes et les panafricanistes doivent jouer un rôle de premier plan d’éclaireurs pour assister les populations à sortir des méandres dans lesquelles elles ont été maintenues par une oppression de centaines d’années. Car au bout du compte seule la mobilisation populaire peut déterminer l’avenir de l’Afrique.
Ce 1er octobre 2021 (?) Mamadou Diop ‘Decroix’ Secrétaire Général d’Ànd-Jëf/Pads Ancien ministre d’Etat, Député à l’Assemblée nationale Cheikh Ibrahima Niang Coordonnateur de la Fédération Amérique du Nord d’And-Jëf/Pads Chargé de la Formation à la Fédération de Kaolack.
Voir en ligne : Dakar actu
(?) On suppose qu’il s’agit du 1er juillet 2021 ou alors du 1er octobre 2020
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