Sur la situation du Sénégal et de soutien à Ousmane SONKO
C O M M U N I Q U E N°31/JUIN2023
5 juin 2023 12:00 0 messages
A la faveur du dénouement du procès opposant Adji Sarr au leader charismatique de l’opposition sénégalaise Ousmane Sonko, des troubles d’une rare intensité et d’une violence sans précédent ont éclaté à Dakar et dans l’ensemble du pays.
En effet, suite aux accusations de viol et de menaces de mort portées contre l’actuel maire de Zinguichor dans le cadre de l’affaire Adji Sarr, un procès débuté en 2021 avait été intenté contre le natif de Thiès, et s’est finalement soldé par la condamnation de l’opposant à deux ans de prison ferme.
La menace de son arrestation imminente a poussé les partisans d’Ousmane Sonko à descendre par milliers dans les rues des principaux centres urbains du pays pour manifester leur indignation par rapport à ce verdict et pour s’opposer à toute tentative d’arrestation du leader du Pastef par les forces de défense et de sécurité.
Depuis le début des manifestations, et pour la première fois, on dénombre de nombreux blessés et des morts, aussi bien du côté des manifestants que du côté des forces de défense et de sécurité, et le pays tout entier se retrouve complètement plongé dans une instabilité et quasiment coupé du monde entier du fait de la coupure d’internet par le gouvernement sénégalais qui vise à restreindre l’accès des manifestants aux réseaux sociaux, accusés de les utiliser pour « répandre la haine ».
L’Organisation Néopanafricaniste de Souveraineté (ONS) s’interroge sur la condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme, non plus pour les chefs-d’accusation de viol et de menaces de mort initialement retenus contre lui, mais pour corruption de la jeunesse. Elle est en droit d’émettre des réserves sur l’objectivité et la légalité de ce verdict qui cache très mal une instrumentalisation de la justice sénégalaise par le gouvernement de Macky Sall, au regard du défaut de concordance et du manque de cohérence entre des chefs d’accusation retenus initialement dans le cadre de la prévention pénale, et le verdict final au cours du même procès. Mais comme dit le journaliste Pape Alé Niang : « comment peut-on accuser, inquiéter, renvoyer en instruction, juger et plaider et délibérer sur un crime de viol plus menaces de mort et finir par aller chercher un délit n’ayant pas fait l’objet d’enquête, non instruit, non jugé, non plaidé et condamné sur sa base ?… »
L’Organisation Néopanafricaniste de Souveraineté dénonce cette manière de faire qu’elle qualifie d’élucubrations, contraire aux valeurs et aux procédures du droit. Ce verdict prouve, s’il en était encore besoin, la mauvaise foi du gouvernement de Macky Sall, soupçonné de vouloir briguer un troisième mandat anticonstitutionnel à la tête du Sénégal, et qui veut simplement par ce tour de « prestidigitation judiciaire » écarter un potentiel successeur, comme le clame depuis le début de cette affaire le maire de Ziguinchor qui a toujours dénoncé ce procès qu’il qualifie de complot visant à le déchoir de ses droits civiques et politiques pour lui barrer la route de la présidentielle de février 2024, comme le furent en leurs temps Karim Wade et Khalifa Sall.
L’Organisation Néopanafricaniste de Souveraineté estime par ailleurs que le verdict de condamnation pour corruption de la jeunesse est totalement contradictoire et creux avec la posture politique d’Ousmane Sonko qui, par ses prises de position, contribue de manière significative à ouvrir les yeux de la jeunesse sénégalaise sur des thématiques telles que la souveraineté politique et économique du Sénégal et de toute l’Afrique, la problématique de la mal gouvernance dont le régime de Macky Sall ne cesse de se rendre coupable par les multiples scandales financiers et de corruption, et par ses sorties sur le néocolonialisme francais et occidental en Afrique. Les accusations de corruption de la jeunesse sont donc absolument grotesques et totalement inappropriées.
Ce verdict est en réalité une interversion entre un opposant souverainiste, panafricaniste et antifrançafricain et un régime françafricain « aplaventriste », corrompu et totalement soumis aux intérêts exogènes du Sénégal et de toute l’Afrique. Le régime de Macky Sall fait effectivement partie des régimes africains qui travaillent exclusivement pour les intérêts de l’oligarchie française et occidentale et contribue de manière notoire à la lobotomisation d’une jeunesse sénégalaise et africaine en perte de repères et qui se voit obligée de prendre le chemin escarpé de l’exil et de l’immigration clandestine en quête d’un mieux-être matériel détourné par la françafrique et ses valets à la tête des Etats africains.
Le caractère corrompu de la junte sénégalaise se manifeste également par l’inféodation de tout l’appareil judiciaire du Sénégal pour satisfaire la soif de pouvoir d’un président et de ses ambitions malsaines pour lesquelles il est prêt à brûler son pays.
Pour l’Organisation Néopanafricaniste de Souveraineté, la situation au Sénégal constitue une énième preuve que le système françafricain contre lequel il s’érige, est une véritable force d’inertie, mieux une force de régression structurelle qui fait régresser les pays africains de l’espace francophone sur tous les plans, depuis sa création par De Gaulle et Foccart au lendemain des Indépendances des années 1960. Le Sénégal, pays jadis stable politiquement et économiquement, se retrouve aujourd’hui déstabilisé et au bord de la guerre civile parce la françafrique refuse le droit au peuple sénégalais de disposer de lui-même et de choisir librement ses dirigeants.
L’Organisation Néopanafricaniste de Souveraineté vient donc à travers ce communiqué manifester tout son soutien et sa solidarité au peuple africain du Sénégal en lutte pour sa souveraineté et au leader charismatique souverainiste et panafricaniste Ousmane Sonko qui se bat pour la défense de ses droits et la souveraineté de son pays et de tout le continent africain.
L’Organisation Néopanafricaniste de Souveraineté condamne de la manière la plus ferme les violences et les exactions commises par le gouvernement de Macky Sall qui n’hésite pas à recruter des miliciens ou nervis acquis à la cause du despote sénégalais pour tirer à balles réelles sur les populations désarmées. Nous présentons nos sincères condoléances aux familles des personnes lâchement assassinées par ce régime. Les événements actuellement en cours au Sénégal montrent que la lutte pour la souveraineté et la dignité africaines est plus que jamais nécessaire.
L’Organisation Néopanafricaniste de Souveraineté exprime son indignation face au silence complice de la CEDEAO, de l’Union Africaine et de l’Organisation des Nations Unies si promptes à condamner les coups d’Etat militaires favorables aux intérêts des peuples africains et à produire des rapports biaisés, comme récemment au Centrafrique, au Burkina Faso ou au Mali, pour contrer l’action des gouvernements qui luttent contre le terrorisme impérialiste occidental.
L’Organisation Néopanafricaniste de Souveraineté invite tout le peuple sénégalais à descendre massivement dans la rue pour chasser le dictateur Macky Sall de la présidence de la République, compte tenu de son jusqu’au boutisme à vouloir s’accrocher à tout prix au pouvoir pour le maintien du néocolonialisme français et occidental au Sénégal et en Afrique de l’ouest, comme il l’avait lui-même demandé au même peuple sénégalais qu’il martyrise aujourd’hui, pour chasser Abdoulaye Wade de la présidence en 2012.
L’Organisation Néopanafricaniste de Souveraineté exhorte le peuple sénégalais à se masser comme un seul homme derrière le leader Ousmane Sonko pour défendre la souveraineté du Sénégal. Si le pays de la Teranga parvient à se libérer du joug néocolonial français, c’est tout le système françafricain qui en sera fortement ébranlé en Afrique de l’ouest et cela constituera une victoire d’étape très significative pour la suite de notre combat.
Vive le Sénégal et vive l’Afrique !!!
Fait à Addis-Abeba, le 04 juin 2023
Pour l’Organisation Néopanafricaniste de Souveraineté
Le Président
M. Ngomo Privat./-
Les membres signataires de l’Organisation Neopanafricaniste de Souveraineté (39 entités) :
AFRIQUE/MONDE
1. Kane Afrique – Associations des 54 pays africains
2. Planète des Jeunes Panafricanistes [PJP Monde]
BRESIL
3. Association Quilombo Tatuapara-Bahia-Brasil
BURKINA FASO
4. APP/Burkindi
CAMEROUN
5. La LIMARA du CAMEROUN (Ligue des Masses pour la Renaissance Africaine)
6. New Panafrican Power Kamerun [NPPK]
7. Mouvement « 10 000 Élus Panafricanistes entre 2023 et 2028 »
CONGO-BRAZZAVILLE
8. Oxake : Le Solidarisme-Suffisant !
CÔTE D’IVOIRE
9. Parti des Peuples Africains [PPA-CI]
10. Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des Peuples (COJEP)
COMORES
11. Collectif de Défense de l’Intégrité et de la Souveraineté des Comores [CDISCOM]
12. Comité Maoré
13. Ka Ubuntu
14. Suluhu
15. Ukombozi
16. Waraba d’Afrique
EGYPTE
17. NewPower Orient [NPO]
FRANCE
18. New Power Europa [NPE]
19. Katiiopa
GABON
20. AIDI-241
21. Copil Citoyen
22. NewPower
23. Osons pour l’Afrique [OPA]
GUINEE CONAKRY
24. Front National pour la Défense de la Constitution [FNDC]
GUADELOUPE
25. GwadAfrika - Diasporakama
MALI
26. Alliance pour la Refondation du Mali (AREMA)
27. Black Planet Movement
28. INIS Mali
29. Jeunesse Espoir du Mali
30. M5 RFP Diaspora France – Europe
31. ONS Mali
32. Parti Africain de l’Intégration et de la Souveraineté (PAIS)
33. Parade (Partenariat Alternatif Russes et Africains pour le Développement Économique)
NIGER
34. Associations d’assistance au Nigériens
SENEGAL
35. Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité [PASTEF]
TCHAD
36. Plate-forme de concertation de la diaspora tchadienne
37. New Power Tchad [NPE]
TOGO
38. La Dynamique Mgr Kpodzro [DMK]
39. La Coordination Internationale de la Dynamique Mgr Kpodzro [CIDMK]
Les destinataires :
• Chefs d’Etat africains
• Président de l’Union Africaine
• Président de la Fédération de Russie
• Président de la République populaire de Chine
• Président de la République du Bresil
• Président de la République islamique d’Iran
• Président de la République de Turquie
• Président de la République française
• Président de la ligue arabe
• Chefs de gouvernement d’Afrique
• Chef du gouvernement de France, première ministre
• Présidents d’institutions nationales et internationales
• Ambassadeurs accrédités en Afrique et à l’ONU
• Présidents d’ONG de la société civile en Afrique
• Présidents de partis et mouvements politiques africains
• Citoyens d’Afrique et du monde
Dans la même rubrique
4 octobre – Réinventer l’État sénégalais : Ousmane Sonko, la pensée politique en action
3 octobre – La vérité des chiffres sur l’Etat hors la loi
2 octobre – L’avortement en cas de viol et d’inceste reste un délit au Sénégal
30 septembre – Soutien à la liste PASTEF pour les élections législatives du 17 novembre 2024
22 septembre – Sénégal : Une Victoire nécessaire mais pas suffisante