Une mise au point nécessaire face aux errements de la CDS
14 septembre 2024 12:00 0 messages
Il est temps de rétablir la vérité et de dénoncer les contradictions flagrantes de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS), qui, aujourd’hui, tente de se redonner une image de vertu politique. Comment ne pas s’étonner de la soudaine indignation de la CDS, toujours prompte à se draper dans une rhétorique moralisatrice alors qu’elle a été complice de toutes les dérives du régime de MackySall ? Où était ce courage lorsque le peuple était piétiné, les libertés réduites, et que les institutions étaient dévoyées à des fins personnelles et politiques ?
Il est facile aujourd’hui pour la CDS de se présenter comme l’opposant idéal, celui qui prétend incarner la gauche pure et vertueuse. Mais rappelons-le : pendant des années, vous avez soutenu sans réserve un régime qui a réprimé les voix dissidentes, emprisonné des leaders politiques, et réduit la presse au silence. Vous étiez là, applaudissant , quand Karim Wade et Khalifa Sall avaient été écartés de la présidentielle par des procès politiques, quand Ousmane Sonko a été illégalement harcelé, violenté et séquestré. Et quand Ziguinchor a été placé sous blocus durant des mois. Vous étiez muets mais aujourd’hui, vous venez nous parler de démocratie et de respect des droits. Quelle ironie ! Quelle honte !
La CDS, qui se targue maintenant de défendre la démocratie et de porter les aspirations populaires, n’est qu’un rassemblement d’opportunistes. Elle a soutenu un régime qui a mis en place un système économique inégalitaire, prédateur concentrant les richesses dans les mains d’une élite proche du pouvoir, tout en réduisant les droits sociaux. Le soi-disant « plan de relance de la gauche plurielle » n’est rien d’autre qu’une farce politique, destinée à tromper les sénégalais.
La gauche a trahi ses propres idéaux en participant activement à la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent, dont les seuls bénéficiaires ont été les multinationales et l’oligarchie locale, creusant un fossé toujours plus profond entre riches et pauvres.
La frontière gauche droite n’est d’aucune utilité si elle n’est pas capable de produire une bipolarisation socio-politique .
Aujourd’hui, la CDS ose critiquer la gestion économique et sociale du pays, mais ou étaient les architectes des politiques néolibérales qui ont précarisé les
travailleurs et plongé le Sénégal dans la dépendance des institutions financières internationales. Ils ont abandonné leurs principes au nom du pragmatisme politique, et maintenant qu’ils sont hors des cercles du pouvoir, ils tentent de redorer leur blason en critiquant ceux qu’ils ont longtemps soutenus.
Il est donc clair que la CDS ne peut en aucun cas prétendre être une alternative crédible pour les Sénégalais. Leur hypocrisie est manifeste, et le peuple n’oubliera pas leur complicité avec le régime oppresseur de Macky Sall. Ils ont trahi leurs prétendues convictions, et aucune manœuvre de communication ne pourra effacer ce passé honteux. Si la CDS souhaite réellement contribuer au débat politique, elle doit commencer par faire son autocritique et reconnaître sa responsabilité dans les dérives de ces dernières années.
Le CPR Dooleel PIT-Sénégal exhorte le nouveau régime à poursuivre résolument l’œuvre de redressement national par le « jub ,jubbel, jubbanti. Le chemin est encore long pour assainir nos institutions, éradiquer la corruption et rétablir la démocratie. Nous appelons donc ce gouvernement à maintenir le cap dans la lutte contre la mal gouvernance, à réformer en profondeur nos institutions et à mettre en place les conditions d’une véritable démocratisation du pays. Que ce soit clair : le Sénégal ne peut plus se permettre de revenir en arrière, ni de retomber dans les travers du passé.
Vive la démocratie, la République et le Sénégal !
Le Comité Pour La Plateforme De
Réflexion Dooleel PIT-Sénégal
Ngir Defaraat Reewmi
Dakar, le 7 septembre 2024
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