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Égypte : la CSI exhorte le Haut Conseil militaire à respecter les droits syndicaux

D 11 mars 2011     H 05:26     A CSI     C 0 messages


Bruxelles, le 28 février 2011 (CSI en ligne) : La CSI a fait état de sa profonde préoccupation concernant des déclarations attribuées au nouveau ministre égyptien de la Force de travail, Ismail Fahmy, selon lesquelles « la question des droits syndicaux restera en suspens jusqu’à la révision du Code du travail » et « le ministère continuera de travailler étroitement avec la Fédération syndicale égyptienne (ETUF) et son président, Hussein Megawer ». Fahmy est l’ancien trésorier de l’ETUF, la centrale nationale contrôlée par le régime de Moubarak.

De telles déclarations indiquent avec clarté le risque que les droits syndicaux continuent d’être bafoués en Égypte, alors que les grèves et les sit-in dans les lieux de travail déferlent dans tout le pays.

Dans cette période délicate de transition où les travailleurs égyptiens continuent de lutter pour la démocratie, la justice sociale et les droits syndicaux, la CSI réaffirme son soutien à la nouvelle fédération syndicale indépendante. Celle-ci réunit des syndicats indépendants des secteurs de la santé et de la collecte d’impôts, ainsi que des représentants des travailleurs des principaux sites de production manufacturière du pays, d’employés de la fonction publique et de travailleurs d’autres secteurs.

« Des millions d’Égyptiens continuent de manifester leur détermination absolue à garantir un changement authentique et fondamental. L’édification d’un syndicalisme libre et indépendant en Égypte, comme dans l’ensemble de la région, est essentiel pour la construction d’un avenir meilleur. Les libertés syndicales et le dialogue social sont les clés de voûte de la démocratie et du développement », a dit Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI.

« Il est temps pour l’Égypte de respecter pleinement les normes internationales en matière de droits syndicaux et de libertés syndicales. La législation égyptienne en matière de syndicats représentait un obstacle juridique dans la mesure où elle interdisait la création d’un mouvement syndical indépendant et démocratique, mais il est temps que cela change. Les travailleurs égyptiens ont souffert trop longtemps, et il est vital qu’un mouvement syndical indépendant mette fin à cette souffrance », ajoute Burrow.

Source : http://www.ituc-csi.org