Le respect du droit international : seule voie vers une résolution durable du conflit de décolonisation
COMMUNIQUÉ SUR LE SAHARA OCCIDENTAL
9 novembre 2025 12:00 0 messages
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté le 31 octobre 2025, une résolution qui marque un tournant
inquiétant pour l’avenir des relations internationales. Cette décision reflète l’ère dangereuse ouverte par les
ambitions expansionnistes et aventureuses du président des États-Unis et d’autres puissances colonialistes, au
profit d’intérêts privés, notamment ceux de multinationales et de la holding royale Al Mada.
Pour la première fois, sur proposition des États-Unis, le Conseil de sécurité s’écarte des principes
fondamentaux de l’ONU en matière de décolonisation, édictés par son Assemblée générale du 14.12.1960
sur « l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux ».
Ce texte fondateur souligne le rôle central des Nations Unies dans l’accompagnement des peuples sous
domination vers l’indépendance
En reprenant à son compte une condition préalable revendiquée depuis des années par le Maroc — à savoir
négocier uniquement sur la base de son plan d’autonomie— en écartant les propositions du Front Polisario, le
Conseil de sécurité s’engage dans une impasse. Cette posture contredit l’objectif affiché d’une « solution
politique définitive et mutuellement acceptable », en excluant d’emblée l’un des protagonistes légitimes du
processus.
Cependant, contrairement à ce que véhiculent trop souvent les médias internationaux, la question de la
décolonisation du Sahara occidental reste entière. La tentative de démantèlement de la MINURSO a été
repoussée : sa mission est maintenue, son mandat d’un an reconduit et le statut du Front Polisario, reconnu
comme représentant légitime du peuple sahraoui, confirmé.
Les explications de vote de la Chine et du Pakistan (abstentions), de la Slovénie, de la Corée du Sud et du
Danemark (votes favorables), ainsi que le refus de l’Algérie de participer au vote, soulignent toutes une
exigence commune : toute solution doit impérativement respecter les principes de la Charte des Nations Unies
en matière de décolonisation, notamment le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
L’AFASPA appelle le Conseil de sécurité à se conformer à l’avis rendu par la Cour internationale de Justice le 16
octobre 1975, qui affirme le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à doter
la MINURSO d’un mécanisme de surveillance du respect des Droits de l’homme.
L’AFASPA met également en garde les États et institutions, notamment l’Union européenne, qui persistent à
ignorer dans leurs accords commerciaux les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne relatifs au
statut du Sahara occidental en tant que territoire non autonome.
Les aspirations des peuples sahraoui, palestinien et kanak doivent être entendues, respectées et aboutir à leur
libération du joug colonial.
Bagnolet le 5 Novembre 2025
Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique
www.afaspa.com
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