Centres d’appels : Grève de la faim chez Téléperformance à Tunis
22 mars 2013 12:01 0 messages
Les salarié-es des centres tunisiens de Téléperformance renseignent de nombreux/ses français-es puisque, par exemple, Numericable, Orange, SFR, Bouygues Telecom y ont délocalisé via la sous-traitance une partie de leurs services.
La direction de Téléperformance Tunisie a choisi, depuis plusieurs mois, le chemin de la régression sociale : les accords signés ne sont plus appliqués. Les acquis sociaux portant sur la définition des métiers, l’organisation du travail, le montant des salaires, tous les engagements antérieurs sont foulés aux pieds. Les conditions de travail de santé et de sécurité ne cessent de se dégrader pour une large frange de la jeunesse tunisienne bien instruite et diplômée de l’université, pour laquelle les centres d’appels ont représenté une des seules alternatives au chômage de masse.
Face à ce mépris, face à ce déni de démocratie, des syndicalistes tunisien-nes de l’UGTT, ont débuté une occupation pacifique des locaux du siège de l’entreprise au centre de Tunis le 26 février. En l’absence de toute réaction significative, le 5 mars, 4 d’entre eux ont choisi d’entamer une grève de la faim. SUD PTT demande solennellement à la direction du groupe français Téléperformance de respecter les droits des salarié-es et d’apporter une réponse à la hauteur de la situation actuelle. La fédération SUD PTT a aussi interpelé directement les donneurs d’ordre, comme Orange ou SFR, qui sont parties prenantes et donc coresponsables de la situation.
Source : http://www.solidaires.org
Dans la même rubrique
7 février – Tunisie : Chadha Hadj Mbarek ou comment le pouvoir s’en prend à la liberté d’expression
6 janvier – La dette, un fardeau de plus en plus lourd à supporter pour la Tunisie
19 décembre 2023 – Tunisie : Il faut rejeter le projet de loi visant à démanteler la société civile
15 décembre 2023 – ONG : Non à diabolisation des acteurs de la société civile en Tunisie
24 juillet 2023 – Négrophobie en Tunisie : un racisme structurel et une exportation impérialiste