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Tunisie : Grève du personnel du groupe Mabrouk

D 9 octobre 2011     H 11:24     A     C 0 messages


Certains contractuels endurent ce statut non rassurant depuis vingt ans .C’est la goutte qui a fait déborder le verre poussant le personnel du Groupe Mabrouk à suivre, contraint, la mode des grèves.

Après la révolution, et alors que la majorité écrasante des sociétés soumises à des défaillances administratives de taille étaient en grève et que leur personnel revendiquait haut et fort ses droits, le personnel de la société tunisienne de chocolaterie Sotuchoc de Mégrine et de Naâssane ainsi que la société des biscuits Saïda a gardé son calme, convaincu de la nécessité de décrocher ses droits par des négociations civilisées et responsables.

En réponse à cette attitude, M. Ismaïl Mabrouk, président-directeur général du Groupe, a annoncé qu’il s’engagait pour la régularisation de la situation du personnel et l’attribution de ses droits passés sous silence des années durant.

« Ces promesses ont été écrites noir sur blanc et affichées à la vue de tout le personnel. Elles comptaient vingt décisions dont la garantie, désormais, du 13e mois, l’octroi de la prime spécial Aïd non pas en guise d’avance mais plutôt sous forme d’un don, ainsi que la titularisation de 300 personnes.

Le p.-d.g. a promis, également, la titularisation de toutes les personnes contractuelles depuis plus de quatre ans, et ce, conformément à la loi », indique M. Hédi Nasraoui, secrétaire général adjoint du syndicat de Sotuchoc. Et d’ajouter que certains ouvriers endurent le statut de contractuels depuis vingt ans.

Ces décisions, annoncées par écrit par M. Ismaïl Mabrouk, n’ont pas été tenues, du moins jusqu’à nos jours. Le syndicat de Sotuchoc n’a pas cessé, depuis février, de se renseigner auprès de l’administration, et plus précisément auprès de M. Mohamed Hédi Melliti, directeur général adjoint, quant à la concrétisation des décisions du p.-d.g.

« Les négociations avec M. Melliti n’ont rien donné. Le DGA refuse de donner une réponse précise, et encore moins favorable. M. Mabrouk , quant à lui, ne vient jamais. C’est pourquoi nous avons eu recours au gouverneur, à l’Inspection du travail, à l’Ugtt de Ben Arous, frappant ainsi à toutes les portes pour activer les procédures qui tardent à venir », renchérit M. Nasraoui.

Les négociations avec les parties citées ci-dessus ont duré plus qu’iln’ en fallait. Mercredi dernier, le syndicat de Sotuchoc a décidé de faire une grève tant à la société de chocolaterie de Mégrine et de Naâsane qu’à la société de biscuits Saïda.

Le gouverneur est intervenu auprès dudit syndicat l’appelant à reléguer la grève et de procéder à une nouvelle négociation avec le DGA. « Le dialogue n’a rien donné, nous avons décidé de faire une grève de deux jours.

Nous sommes en grève depuis le lundi 3 octobre ; un événement qui n’a pas pour autant suscité ni l’intérêt ni l’inquiétude du p.-d.g. Ce dernier n’a toujours pas donné de ses nouvelles.

Certes, nous avons programmé une grève limitée à deux jours. Toutefois, en l’absence d’une réaction de la part de l’administration, nous prolongerons la grève jusqu’à nouvel ordre », prévient M. Nasraoui.

Source : http://fr.allafrica.com