Les APE pour étrangler l’Afrique
24 novembre 2014 05:06 0 messages
Tafta, Ceta, Tisa ( Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement, accord économique et commercial global, accord sur le commerce des services), APE, sous ces acronymes barbares se cachent des politiques économiques… barbares. Elles ont toutes un point commun, casser les barrières réglementaires pour améliorer la rentabilité des multinationales.
Les accords de partenariat économique (APE), à l’initiative l’Union européenne, visent un seul objectif : faire du continent africain un immense territoire où pourront se déployer sans aucune entrave les produits et services des multinationales européennes. C’est donc une véritable machine de guerre libérale qui aura des conséquences dramatiques sur l’économie des pays africains : pas seulement à cause du manque à gagner des rentrées douanières qui s’élève, selon les pays, de 10 à 15 % mais surtout parce que c’est un véritable rouleau compresseur qui va s’abattre sur les petites et moyenne entreprises.
En d’autre termes, les APE vont détruire le tissu économique des pays africains et renforcer la division internationale du travail qui veut que l’Afrique soit cantonnée à une immense réserve naturelle dans laquelle les multinationales peuvent puiser avec la complicité des tyrans africains, sans que la population en bénéficie, sauf quand il s’agit de supporter les conséquences écologiques des pollutions.
Quand il s’agit d’économie, de marchandises et de capital, les dirigeants occidentaux n’ont que le mot liberté à la bouche. Par contre, quand il s’agit d’hommes et de femmes, ces mêmes défenseurs de la liberté renforcent les frontières, quitte à ce que des milliers de personnes perdent la vie lors de leur tentative d’exil.
Pour notre part, nous proposons de faire exactement l’inverse : protéger l’économie des pays africains pour développer une économie coopérative capable de répondre aux besoins sociaux des populations et ouvrir les frontières pour que chacun puisse bénéficier des échanges entre les peuples.
Paul Martial
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